La dépendance/2
Une voix les familière les accueille chaleureusement dans le petit salon de la dépendance.
— Mes scribayens et scribayennes favoris, vous voilà enfin, proclame Geoffroy en joignant ses mains.
Le comte se tient debout devant la cheminée. Il fait signe à Quentin et Matthias.
— Akechi et Darkell, approchez-vous plus s'il vous plaît. Vos pseudonymes à tous sont si bien trouvés ! Ceci dit, le concours d'écriture ne s'est pas tout à fait déroulé comme prévu, comme vous avez pu le constater. Mais qu'importe ! Mon but était de vous rencontrer tous en personne, découvrir vos univers si variés. Et grâce à vous, je pourrais enfin publier une œuvre, notre œuvre, hors du commun, avec vous, mes protagonistes préférés. Au départ, mon idée était de réunir toutes vos histoires pour n'en faire qu'une, mais quand j'ai entendu le plan de Miss Audrey, je me suis dit que ça allait être beaucoup mieux. Oui Edgar m'en a informé. Et suivre vos aventures, croyez-moi, ça en valait le détour. Je tiens quand même à féliciter notre ami Gérard, pour sa capacité à résoudre si rapidement des énigmes. Mais pour ce qui est de quitter ce manoir, comment dire... ce n'est pas pour tout de suite, j'ai encore besoin de vous, et il y a un petit hic. Mais voyez-vous, une équipe de football est constituée de onze joueurs et le cycle magnétique du soleil dure onze ans. C'est également le symbole de la rebellion, de la transgression. La onzième carte du tarot est la force. Tout ça pour vous parler de ce nombre magique. Le problème est qu'à l'heure actuelle nous sommes quatorze personnes dans ce manoir. Donc, trois personnes vont devoir malheureusement nous quitter ce soir. Définitivement. Trois personnes qui ne sont pas des écrivains.
Une voix se lève dans l'auditoire.
— Vous faites parti de ces personnes, Geoffroy comte de la Tour.
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