Cela faisait trois heures qu'il essayait de dormir, impossible. Il se tournait se retournait dans son grand lit mais, impossible de se reposer correctement, de plonger dans les bras de Morphée. Impossible, son esprit n'arrivait pas à s'arrêter de tourner. Il n'en pouvait plus, il était épuisé mais il ne pouvait pas dormir.

Allongé sur le dos, son regard rouge posé sur le plafond, il attendait, immobile que le temps passe. Ses sens inutilement en alerte, il était pleinement éveillé et pourtant si fatigué.

Puis, un long frisson le parcouru, laissant ses doigts tremblants d'envie. Il l'avait senti.

La raison pour laquelle il ne pouvait pas dormir, il venait de capter de quoi il s'agissait.

Son instinct, plus fort que sa volonté l'encouragea à se lever, et s'habiller en hâte avant de sortir de son petit appartement. Il fallait qu'il en ait le cœur net.

Son odorat toujours en éveil, le dragon traquait la cause de son insomnie, il savait que tant qu'il ne l'aurait pas vu de ses yeux, il ne pourrait trouver le repos, alors la bête, grimpa sur son scooter, écumant les rue, se laissa guider par ses sens tellement éveillés que cela lui donnait la migraine.

Avoir un instinct pareil, c'était une véritable plaie, cela l'obligeait à faire n'importe quoi à 4h du matin, c'était inadmissible, et pourtant, il était là.

Seijiro y était arrivé, il calla son scooter pour s'approcher discrètement.

Il se trouvait devant une bijouterie de haute renommée. Un camion blindé était garé devant celle-ci. La bijouterie renouvelait sûrement leur collection. Voilà ce qui avait empêché le dragon de dormir : un trésor.

Silencieux, il resta là à observer la transaction, à apercevoir les bijoux encore exposé au travers des grilles. Seijiro en frissonnait d'excitation, si beau. Si brillant.

Mais il devait se retenir car il n'avait pas les moyens de s'offrir un tel trésor. A contre cœur, il dû se forcer à quitter le charmant tableau qui lui promettait les rêves les plus doux.

Il avait beau avoir suivi la piste, cela n'avait servi à rien puisque ce trésor n'était pas le sien.