Chapitre 11 - Arrêt de bus

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Le vendredi matin, Maéline enchaîne les corvées : petit-déjeuner de sa mère, le ménage, les courses au drive que la voisine ira chercher le lendemain avec ses propres courses, le déjeuner.

Fatiguée d'avoir passer toute sa matinée à gérer la logistique familiale, l'adolescente s'autorise une pause détente bienvenue dans un bain chaud agrémenté de sels parfumés. Elle prend le temps de se laver les cheveux puis de les démêler avec un maximum de soin tout en les séchant.

Sortie de la salle de bain, Maéline met de côté tout ce qui peut concerner le foyer, cette après-midi elle sera une adolescente comme les autres !

Devant son placard, la rouquine hésite.

Devrais-je mettre ce que j'ai acheté avec Sarah ? Mince, j'ai chaud d'un coup ! C'est idiot, de toute façon on ne va pas se déshabiller et encore moins faire l'amour. Et puis, la première fois, ça fait mal... Vraiment mal ? Pas sûre d'avoir envie de le savoir de si tôt. Déjà, choisir ma tenue.

Après une bonne dizaine d'essayage et la consultation de la météo, elle opte pour un short à mi-cuisse et un haut ceintré vert parfaitement assorti avec sa couleur de cheveux. Reste à s'habiller.

Je me sentirais tellement sexy ! De toute façon, il la verra pas mais moi je serai plus sûre de moi. Allez, je la met ! Mon petit plaisir, ma petite folie !

Incapable d'y résister, elle l'enfile puis revêt son short et son top avant de passer une bonne demi-heure dans la salle de bain à se maquiller et se coiffer. Elle entend son téléphone sonner.

La jeune fille se précipite dans sa chambre pour voir le nom de Romain s'afficher à l'écran.

-Salut ma belle ! Mes parents sont partis plus tôt en weekend. Ca te dit un après-midi ensemble et commande de pizzas pour dîner ?

Aucune hésitaiton.

-Avec plaisir. Tu m'envoies ton adresse ? J'apporte quelque chose ?

-Prends la ligne 18 et descends à Saint-Martin, je t'y attendrais.

-Je prépare un truc pour ma mère et j'arrive.

C'est trop romantique ! J'ai déjà envie d'y être ! Je vais faire simple pour maman, des pâtes et une salade. De toute façon elle mangera quasiment rien. Je ferai plus attention demain.

Maéline sort dans la rue le coeur léger, plus excitée qu'une puce. Elle s'imagine déjà découvrir l'endroit où il vit, sa chambre peut-être ? Cette idée la fait rougir. Et puis, s'il l'invite chez lui c'est que c'est sérieux !

Elle aperçoit Romain à travers la fenêtre du bus, les écouteurs dans les oreilles, les lunettes de travers. Elle sourit. Ce défaut est tout simplement à tomber. Descendue, elle se précipite dans ses bras. I lattrape ses lèvres qu'il savoure avec envie. Elle ne peut s'empêcher de redresser les lunettes avant qu'il ne la prenne par la main pour l'amener chez lui. Rapidement, elle glisse son bras sous le sien et s'y accroche comme elle le faisait petite sur les chevaux de manège, les yeux emplis de la même joie.

— Ça me fait trop du bien d'être avec toi ! s'enthousiasme-t-elle.

— Moi aussi ma belle.

Et il dépose une bise sur son front.

Il est tellement chou !

Arrivé chez lui, il lui propose :

— On regarde si y'a un film qui te tente dans nos DVD ?

— Je te suis. Il la mène dans une pièce avec un large canapé et un immense écran entouré de meubles plein à craquer de DVD et Blue-Ray.

— T'aimes quel genre ?

— Un peu de tout.

— Tu veux regarder ce qu ite fait envie ?

— Je sais pas par où commencer, y'a trop de choix !

— Je te fais une sélection ?

— Ok.

Peu de temps après, le jeune homme étale cinq boîte devant elle. Le choix est vite fait, Avatar, elle l'avait manqué au cinéma.

— Tu sais que t'es vraiment trop belle !

Il s'approche, hume ses cheveux, embrasse son cou. Elle se colle un peu plus à la chaleur de son corps et vient attraper ses lèvres avec avidité. Romain recule, s'assoit sur le canapé et place l'adolecente à califourchon sur lui. Il glisse la main sous le T-shirt de Maéline et parcourt son dos.

— Ça te dérange si je dégraffe ton sous-tif ? Il me gêne pour les caresses.

Maéline hésite.

— Juste pour le dos ?

— Bien sûr ! Je vais pas te forcer et puis on vient juste de se mettre ensemble, la rassure-t-il un sourire tendre sur le visage.

Elle hoche la tête. Il lui faut quelques minutes pour venir à bout du fermoir mais bientôt tout le dos de Maéline estcouvert de caresses qui multiplient les frissons dans tout son corps. Leurs lèvres ne se quittent plus. Maéline perd la notion du temps.

D'un coup il la repousse gentiment :

— Attends, j'ai soif. Tu veux quelque chose ?

— T'as quoi ?

— Sirop, jus multivitaminé, Coca, bière.

— Du jus de fruits, s'te plaît.

— Suis-moi.

Maéline le contemple tandis qu'il sort une bouteille et deux verres pour les servir tous les deux.

— Je t'accompagne, on trinque ?

— Avec du jus de fruits ?

— Pourquoi pas ? J'ai envie de fêter ce moment ensemble.

— Alors on trinque !

Avant qu'il n'est porté le verre à ses lèvres, elle dépose une bise au coin de sa bouche.

— Tu veux visiter la maison ?

— J'veux bien.

Romain fait abstraction du rez-de-chaussée dont elle a visité toute lespièces hormis la chambre de ses parents avec défense absolue d'y entrer. Ils montent à l'étage où une porte avec une affiche de skateboard est plaquée en grand sur le battant :

— La chambre de mon p'tit frère, Alexis. U ngros foutoir derrière, mieux vaut laisser fermer. il passe la soirée chez des potes, enfin la paix ! Il me casse trop lescouilles ces temps-ci.

— Là, la salle de bain, le bureau et avec l'affiche de basket, ma chambre.

Il pose sa main sur la poignée. Le coeur de Maéline accélère.

Un lit double avec une couette couverte d'une énorme manette de jeux vidéo trône au milieu de la pièce. A gauche, un bureau sous la fenêtre qui inonde de lumière la pièce. A droite, un grand placard avec portes coulissantes et des poster divers punaisés dessus.

— C'est super lumineux, j'adore ! s'exclame Maéline.

— Ravi que ça te plaise, répond-il avec un sourire envoûtant.

— Viens là !

Le jeune homme tend les bras vers elle et l'enlace.

— Tu sais, je crois que je suis devenu accro à tes lèvres.

Elle rougit. Un souffle joyeux circule dans tout son être. Que peut-elle demander de plus ?

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