Semaine 3 : (15 au 21 octobre 2018)
À la lisière d’une forêt Sébastien suivait trois camarades de sa classe. Lorsque Naomi, Mourad et Christopher sautèrent par-dessus le fossé, il ne se dégonfla pas, puis à tour de rôle ils esquivèrent des fougères pour s’aventurer entre les arbres centenaires. La lumière du soleil laissa place à une pénombre inquiétante. La terre était meuble et à chaque pas des brindilles craquaient sous leurs pieds. Après avoir contourné des ronciers, ils débouchèrent dans une clairière. Naomi fut subjuguée par les fleurs blanches et bleues qui jonchaient le sol. Christopher et Mourad s’installèrent sur un rocher. Avec son appareil photo entre les mains, Sébastien décida d’immortaliser ces instants.
Un « COIN-COIN ! » raisonna et le jeune photographe amateur vit ses potes déguerpir à toute vitesse.
« COIN-COIN ! »
Des arbustes s’agitèrent et Sébastien se retourna. Entre les branches, il distingua un canard géant.
« Il est aussi haut qu’un cheval ! Je vais faire le cliché du siècle » songea-t-il !
La créature s’approcha lentement et surexcité Sébastien la mitrailla, mais lorsque son immense bec s’ouvrit pour dévoiler une multitude de dents aiguisées, l’adolescent comprit son erreur.
Sébastien tenta de s’échapper en sprintant hors de la clairière. Les ronces qui s’accrochaient à son pantalon le ralentissaient inexorablement . Le canard ne tarda pas à le rattraper et quand les dents fendirent sa chair, il hurla.
Souffrance extrême, horreur absolue, mort imminente, Sébastien se réveilla en sueur. Le souffle court, il alluma sa lampe de chevet puis il fixa longuement le tableau accroché contre le mur. Cette horrible croûte qu’avait réalisé sa petite amie le dérangeait. Il représentait un canard colvert qui tenait fièrement une saucisse dans son bec.
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