Avec Noé, leur fils de trois ans et demi, Mariane et Jérôme étaient arrivés tôt au parc des oiseaux de Villars-Les-Dombes. À neuf heures dix, après avoir pris leurs billets, ils s’étaient dirigés vers la Jungle Tropicale. Jérôme avait pris de belles photos et, surpris par de petits échassiers, Noé s’était caché derrière sa maman. Heureux, ils avaient continué en direction de l’étang des pélicans et choisi de traverser l’Afrique en Mosaïque. La jeune maman avait apprécié la grande volière, les chutes d’eaux, la végétation, et la variété d’oiseaux : un dépaysement total. Les lémuriens qui semblaient méditer dans l’herbe l’avaient particulièrement amusée. Dans la Vallée des Rapaces, en voyant deux vautours se chamailler pour une pièce de viande, impressionnés, ils s’étaient reculés et après avoir vu plusieurs chouettes, ils avaient accéléré l’allure pour se rendre au spectacle.

 Entassée sur les gradins de l’amphithéâtre, la foule attendait. Assis en plein soleil, entre ses deux parents, Noé s’impatientait. Sa maman lui donna à boire et d’un coup le spectacle commença. Consignes de sécurité, musique rythmée, devant un public attentif, dans le ciel, les pélicans approchèrent puis ils se posèrent en douceur sur la scène.

***

 Après le marabout et les vautours, ce fut au tour des grands Aras de voltiger au-dessus des spectateurs. Les gens riaient lorsqu’ils passaient à raz leur tête.

 D’un coup, dans le ciel, perroquets, ibis et spatules affluèrent.

 Déferlante d’oiseaux, explosion de couleurs, conquis par ce final flamboyant, tout le monde frappa énergiquement dans ses mains. Émerveillé, le petit Noé agitait ses bras en criant : « bravo ».

 Le spectacle était terminé, et le public descendait des gradins pour se diriger vers la sortie.

 Des cris puissants retentirent en l’air, des têtes se levèrent. En voyant d’immenses canards, certaines personnes se figèrent, d’autres dégainèrent leur appareil photo.