Acte 21 - Altin et Aksel
Les trois personnes rentrèrent donc sous les yeux ecarquillés de Camille, l'odeur de poulet frit s'échappant du sac de nourriture. Ivan était habillé d'une chemise rouge bordeaux et d'une veste noir par dessus, un jean sombre et toujours la même paire de chaussure. La seconde personne à rentrer était l'homme au teint mât et au cheveux blanc, il portait une chemise noir dont plusieurs boutons était ouvert, son torse était à l'air libre. Et il portait un pantalon blanc et des baskets similaires à celle de la dernière fois. Et enfin la dernière personne à rentré était la femme à la carrure sportive, elle portait une robe noir descendant jusqu'à ses chevilles, et à ses pieds une paire de talons de la même couleur.
"Salut Camille ! On a appris ta sortie de l'hôpital, alors on est venu te rendre une petite visite à l'improviste ! salua Ivan, heureux de revoir son ami chez lui.
- J'en étais sûr que tu passerais, mais je ne t'attendais pas accompagné, encore moins de ces deux là. répondit le plus petit, tout en refermant la porte derrière eux.
- Il fallait quand même que je te les présentes ! Le gars avec les cheveux blanc c'est Altin Hoxha et l'autre c'est Aksel Johansen. Et d'ailleurs c'est eux mêmes qui ont insistés pour te voir !
- Vraiment ? Et bien, enchanté, je suis Camille Aall.
- Oh la vache la gueule !! T'es tout gonfler p'tit bonhomme ! Putain c'est frais chez toi, tu dois en avoir du pognon, tu gagne combien par mois ?! demanda Altin tout en touchant à une peinture représentant une nature morte.
- Quoi ?! P'tit bonhomme ?! Et c'est quoi cette question sac à merde ?! Je te demande combein de feuilles de pq t'utilise aux chiottes moi ?! Rétorqua Camille tout en enlevant sèchement la main du curieux de sa précieuse toile.
- Quoi ?! Sac à merde ?! T'es sérieux le Oumpa Loumpa ?! On va voir si tu danse si je te fous ton caleçon sur ta tronche !"
Soudain, Aksel mis une térible claque sur l'arrère du crâne de son camarade tout en déclarant d'une voix très viril :
"Tu va te calmer ! Il vient de sortir de l'hosto et tu lui casse déjà les couilles ! Pardonne le Camille, il est débile mais pas méchant, la preuve la dernière fois il a totalement détruit notre plan.
- Ouai, désolé Camille désolé. répondit Altin
- Mh. C'est rien, mais de toute façon même sans ses conneries j'aurais vu l'entourloupe. D'ailleurs, vous connaissez Ivan depuis combien de temps ? demanda Camille
- Oh bah ça doit faire bien dix ans au moins je pense, nous sommes des amis de très longues dates ! dit Aksel tout en s'asseyant sur le canapé
- Ah ouai en effet, vous vous êtes connu au collège en gros, mais sinon je tenais à vous remercier pour votre aide ce fameux soir, c'était vraiment cool de votre part.
- Bah t'inquiète ma couille ! On allait pas te laisser le cul à l'air ! Et l'autre grand con on l'a foutu dans un endroit qu'il ne risque pas d'oublier ! s'exclama celui aux cheveux blanc tout en rigolant bruyamment.
- D'ailleurs en parlant de ça, vous avez fait quoi de Hugo ?
- Bah on l'a balancer dans..."
Soudain, il se fit couper par Ivan qui dit :
"Tais toi Altin. Camille n'a pas besoin de savoir où exactement, pour sa sécurité, comme pour la notre.
- Mais vous en avez fait quoi bordel. Vous êtes vraiment chelou. répondit le plus petit tout en déballant son repas de sa petite boîte.
- T'occupe je te dit ! On peu pas te dire et d'ailleurs j'ai beaucoup trop faim pour donner d'autres explications !" Retorqua Ivan, tout en saisissant habilement un pignon de poulet frit.
Les quatres se mirent alors à manger leur plats avec un grand appétit, en particulier Camille, lui qui ne s'était nourris qu'avec de la nourriture d'hôpital depuis trois jours, il trouvait ce repas alors étonnement bon et ne voulais pas en perdre une miette. Il profita également de sa soirée pour faire plus ample connaissance avec les deux autres, il regarda Aksel qui attirait tout de même son attention de part son originalité et lui demandit :
"Du coup Aksel, désolé si c'est un peu curieux mais, t'es un mec ?
- Ah ouai je suis bien un gars, t'as entendu ma voix ?! rigola le plus grand
- Ouai c'est sûr mais ça veut rien dire. Du coup tu t'habille comme ça car t'aime bien et tout ?
- Exact, mais je peu porter des costumes trois pièces aussi. C'est juste que je me limite pas à un quelquonque genre pour m'habiller tu vois ? Je porte ce que je trouve beau, c'est tout.
- Je vois... T'es courageux, car les gens sont des gros cons et doivent te faire chier des fois non ?
- Bof, ça va étrangement, c'est peut-être mon mètre quatre-vingt dix qui intimide !
- Ouai je pense que c'est ça, rien que moi qui me force à m'habiller comme un péteux, on me casse les couilles avec ma carrure et ma gueule de tantouze. Mais bref, je trouve ça fort de faire absraction de ce que peuvent penser les autres pour se concentrer sur ce que l'on aime vraiment.
- Tu trouve ? C'est naturel pour moi après tout, mais ça t'arrivera peut-être également plus tard qui sait ? Il y a des choses bien plus grave et sur lesquels on s'attarde plus que l'avis d'inconnus. Et t'es jeune ! Tu peu encore changer !
- Bof, j'essaye d'avoir la vie la moins pénible possible, et pour ça il faut au moins garder un taf correct. Mais le truc c'est que le paraître compte énormément aujourd'hui, donc pour un gars avec mon physique, faut mettre toute les chances de son côté pour ne pas se faire bouffer.
- Je comprend, t'as sûrement raison, tu sais je ne sais rien moi ! Mais par contre je pense que tu ne devrais pas rejeter qui tu es pour les autres. Ce n'est pas l'argent ou le rang social qui va réparer t'es problèmes personnel et affectif.
A ceci, Camille préféra rester silencieux et se tourna plutôt vers Altin, qui était entrain de dévorer son burger au poulet en en metant partout sur ses vêtements. Il l'interpella et lui dis :
"Et toi Altin alors, t'en pense quoi ?
- Hein ? J'en sais rien j'ai pas écouter et je m'en bat les couilles et je comprend rien de toute manière. Moi je fais ce que j'ai envie sur l'instant, réfléchir ça donne des rides ! répondit Altin tout en léchant ses doigts recouvert de boursin fondu.
- Ah ouai je vois. Tu fais quoi dans la vie dit moi ?
- Je te l'ai dit je fais ce que je veux !
- Ouai. au chômage en gros. T'as des potes vraiment hors du commun Ivan, tout comme toi. Vous sortez vraiment de l'ordinaire, on dirai que vous vivez totalement en marge de notre société. Et pourtant vous êtes bien là.
- Et bah, on choisis tous sa façon d'être Camille ! On peu décidé de son futur, et de son passé également. interjecta alors Ivan tout en s'essuyant la bouche.
- Décidé de son passé ? Déjà que décidé de son futur ça me parait impossible, mais alors de son passé... Qu'est-ce que tu veux dire par là ? C'est une métaphore ? répondis Camille, troubler par les mots de son ami.
- Camille il y a beaucoup de choses que tu va découvrir. Et tu comprendra cette phrase dans le même temps je pense.
- D'accord... Je suis sensé m'inquiété ?
- Tout dépend de toi Camille, comme j'ai dit, on peu décidé de son futur et de son passé. Il viendra le moment où tu devras décidé du tiens."
Camille ne conversa plus, il réfléchissait au sens de ces mots. Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Il devait s'inquiété, mais pourquoi ? Ceci tracassa le plus petit durant tout le reste de la soirée, il resta également un peu plus en retrait et participa moins aux conversations qui se tissaient entre les trois, qui conversait à propos de tout et de rien. Une fois le repas terminé, les invités décidèrent de laisser le plus jeune se reposer, lui promettant de repasser tout les jours prendre de ses nouvelles. Ivan laissa son ami en lui tapotant gentillement l'épaule, avec une image d'un sourire chaleureux et remplis de compassion pour lui. Cette note douce aida tout de même le jeune homme à ne pas être en proie à une crise de paniques, malgré ses récentes mésaventure et les paroles énigmatique de Ivan.
Lorsque le moment était venu pour lui de se coucher, il pris dans ses bras un oreiller qui était posé à coté de lui, ferma les yeux, et laissa son esprit créer une image. Un image réaliste, l'image d'une personne, aux cheveux chatain clair, aux yeux gris, il s'imagina et créa le son de son coeur, de sa respiration. Cette objet inanimé avait donc pris la forme d'une personne aux yeux de Camille, une personne qu'il enlaçais tendrement, comme pour se rassurer et se protégé des divers cauchemars qui pouvait l'attendre dans son sommeil. Cette personne n'était autre que Ivan, et à cet instant, il aurait tout donner pour qu'il soit avec lui.
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