Chapitre 3 : Le choix (partie 1)

14 minutes de lecture

Il était samedi. Zayn ouvrit les yeux vers dix heures du matin, il resta longtemps allongé en fixant le plafond, laissant ses pensées virevolter librement autour des évènements récents tout en redoutant ceux à venir. Il était un doué, il avait rencontré un paladin et dans deux jours avait lieu son admission à l’une des universités les plus renommée de France, Paris-Dauphine. L’idée de devoir faire un choix et vite, lui retira définitivement ses derniers espoirs de pouvoir somnoler un peu plus. Zayn avait toujours été courageux dans les moments difficiles, à l’orphelinat, chez ses familles d’accueils, pendant le lycée… mais aujourd’hui il ne pouvait nier qu’il angoissait à l’idée de se retrouver dans un monde qu’il ne connaissait pas, pour poursuivre des études magiques. Qu’allait-il devenir plus tard ? A quoi pouvait ressembler Outre-monde ? Allait-il réussir à trouver sa place ? Qui le soutiendra dans cette aventure ? Mathias ? Il se posait tant questions et finit par lentement s’avouer que mener une vie normale le soulagerait en fin de compte.

Qu’est-ce que cela lui couterait vraiment ? Rien. Il n’avait qu’à se lever, reprendre ses révisions de dernières minutes et attendre demain pour oublier toute cette histoire. Il allait même pouvoir garder cette boîte à encre, bien qu’il doutait que son téléphone et son ordinateur ne puisse le supporter. Cet objet était le moyen par lequel on lui avait demandé de faire une réponse ultime. Avec ça il pouvait contacter deux personnes : le lion de Barbelle et Mathias De Fontenais. Pour ce qui est du premier, il n’oserait jamais le contacter sans y avoir été invité et au sujet du deuxième, il n’était plus sûr de pouvoir tenir sa promesse. Certes Zayn était un homme de parole, mais celle-ci était difficile à honorer. Sur le moment lorsqu’il avait promis de revoir Mathias, il ignorait à quel point repenser à tout cela à froid pouvait s’avérer être une épreuve.

D’un côté, voyager dans des contrées inconnues des hommes était une idée effrayante mais d’un autre elle éveillait des émotions contradictoires qu’il avait rarement connu. Il était comme enchanté par l’idée qu’un monde magique existe, comme un enfant devant son sapin le jour de noël, une sorte de légèreté des sens et une quiétude suivie d’une curiosité indomptable l’envahissaient : un monde magique où tout était possible. Il n’avait jamais prêté attention aux livres de fantasy qui parlaient de royaumes des elfes et de magiciens et avait toujours préféré les classiques de la littératures française . Il n’avait jamais connu cet engouement que les autres jeunes avait pour la littérature de ce genre et qui provenait souvent des pays anglo-saxons. Quelle sensation aurait-il après avoir lancer son premier sortilège, ne serait-ce que le plus simple d’entre tous ? A quoi pouvait ressembler Barbelle et son grand lion, avait-il un lion ou était-ce lui le lion ? Question bête… C’était lui le lion. Par quoi commençaient les élèves quand ils démarraient leur éducation et à quoi pouvait ressembler la culture d’une société organisée depuis plusieurs millénaires ? Quelles étaient les langues que parlait les doués ? Dans le monde des gens normaux, l’anglais était la langue universelle, était-ce le cas également chez les doués ? L’optique de rejoindre le monde de la magie était alléchante bien qu’à l’heure actuelle tout ce dont Zayn pensait à ce propos était une série de contre-arguments destinés à le conforter dans l’idée de rester dans son nid douillet pour encore de longues années. Allait-il avoir le courage d’accepter l’offre de Mathias ? Telle était la question du jour.

Il finit par se lever et tourna longtemps en rond dans son appartement sans rien avaler pendant une heure et sans même faire sa toilette. La fenêtre était restée ouverte, il s’en approcha et huma l’air matinal de Paris. Hélas, cela ne suffit pas à le tirer de sa torpeur et c’est avec plusieurs plaintes silencieuses manifestées par de légers sifflements à l’égard de sa paresse que Zayn finit par faire sa toilette nonchalamment et entama un rangement de son appartement. Il remit les livres qui jonchaient le parquet dans sa mini-bibliothèque fixée au mur, fit son lit puis s’attaqua à la vaisselle. Il prit une douche et décida par la suite de sortir marcher le long de sa rue. Il s’arrêta chez l’épicerie tout au bout pour acheter des œufs et récupéra une baguette chez le boulanger du quartier, plusieurs rues plus loin.

S’occuper des choses simples de la vie l’avait toujours aidé à faire le vide et il en avait conscience. C’est en s’attelant à sa petite routine du 17 rue du Pont Geignant qu’il finit par retrouver cet équilibre intérieur que lui procurait la solitude, cet équilibre teinté de silence qu’il avait toujours chéri au plus profond de son être. Il alluma son ordinateur et mit un tube de house des années 93, Hardrive : Deep Inside. Il mit les œufs à cuire sur la poêle, se fit un thé à la menthe, improvisa deux pas de danse et jeta un coup d’œil furtif à la boîte à encre. Il avait envie de contacter Mathias et lui poser des questions, mais il savait qu’il ne pouvait lui envoyer une lettre si ce n’est pour lui demander l’endroit de leur rendez-vous. Il finit par se rendre à l’évidence mieux valait pour lui qu’il s’occupe de ses œufs plutôt que de se torturer l’esprit. Il finit par mettre de côté Mathias et ajouta de l’huile d’olive dans la poêle puis se découpa une tranche généreuse de fromage qu’il mangea de bon cœur accompagné d’un verre de thé et d’un bout de baguette au sésame.

Les petits plaisirs simples de la vie pouvaient avoir un effet tellement bon sur l’humeur et le moral, Zayn avait pu le remarquer à maintes reprise. Il suffisait par exemple qu’il écoute un bon morceau de musique ou qu’il sorte marcher seul autour du quartier pour venir à bout du plus difficile des spleens. Il finit son assiette en prenant bien le temps de tremper son pain dans le jaune d’œuf puis se demanda avec avidité quelle goût pouvait avoir la cuisine sur Terre Magique. D’ailleurs, en pensant à Terre Magique il se demanda pourquoi Mathias en parlait comme s’il s’agissait d’une autre planète. Si il avait bien compris, Terre Magique n’était que la partie cachée de la terre dans laquelle vivait la communauté des doués. Plusieurs villes étaient cachées aux yeux des humains et d’autres mondes existaient. Ce n’avait pas été un choc de découvrir que quelque part dans l’univers plusieurs planètes formaient le territoire d’Outre-Monde, ce qu’il ne comprenait pas c’est comment s’y prenaient les doués pour voyager à travers l’univers ? Voyageait-ils par soucoupe volante ? C’était impossible. Les installations électriques ne résisterait pas au don qui émanerait des voyageurs. Il y’avait donc un autre moyen. Les Terres Infinies étaient sûrement la solution au problème.

Depuis que Zayn avait lu la lettre du lion de Barbelle, il n’avait eu de cesser de penser aux Terres Infinies et ce qu’elles pouvaient représenter. Plus que ça, il était persuadé que ce nom avait une signification bien spéciale et qu’il était quelque part concerné par le sujet. Zayn ne pouvait s’empêcher également de penser à ce que pouvait ressembler une vie normale dans un monde sans magie. Il redoutait avec une intensité grandissante l’idée de vivre comme un bureaucrate avec pour habits ceux de la honte… Honte d’avoir tourné le dos à quelque chose d’aussi exceptionnelle, quelque chose que les gens seraient prêt à payer des millions pour avoir.

Plus la journée avançait plus il se rendait compte à l’évidence, il ne rejoindra pas les universités du monde normale cette rentrée de septembre. Il fallait juste un élément déclencheur pour lui donner le courage d’envoyer cette lettre à Mathias. Il ne savait pas à quel moment le déclic avait eu lieu. Peut-être était-ce au moment où il finit de manger ses œufs qu’il comprit que sa curiosité ne le laisserait jamais retourner à une vie normale ? Ou peut-être que quelque chose avait changé en lui lorsqu’il tournait en rond ce matin dans son appartement ou encore, était-ce la douce violence avec laquelle Mathias c’était imposé à lui hier soir, douce violence qui lui avait happé l’esprit, une violence aux allures doucereuses ? La manière dont il avait été ligoté lui avait, de force, montré que la magie était puissante. Avec la magie, quelqu’un pouvait contraindre un individu à sa volonté. Mais qu’importe si cette brutalité lui avait ouvert les yeux de force sur la puissance de la magie, jamais il ne l’utiliserait pour faire le mal. Il en était certain. Comment avait-il été convaincu de se lancer à l’aventure ? Il n’en savait rien, une graine avait été plantée dans son jardin secret et qu’il le veuille ou non, certaines personnes veilleront à ce qu’elle soit arrosée.

Même s’il décidait de reprendre une vie normale, il ne pourra jamais expliquer aux autres qu’il ne vieillit pas, il serait contraint de se cacher voir de changer d’identité et de ville tous les 15 ans. Vivre 300 ans de plus devait changer la façon dont on perçoit le monde, même pour un sorcier ou qu’importe à quelle affiliation du don appartenait un doué, vivre longtemps devrait être une expérience profonde qui aurait un véritable impact sur la manière de penser d’une personne : vivre assez longtemps pour voir un arbre pousser sur des siècles, être le témoin du changement qui s’opère au sein de la société, de l’évolution des mœurs et des hommes qui façonnent l’histoire. C’était quelque chose qui poussait à la méditation… Comment penserait-il dans 200 ans, aurait-il toujours les mêmes goût ? Serait-il toujours un solitaire ? Ou finira-t-il par prendre plaisir à la compagnie des gens.

Zayn tira un tabouret et prit une feuille et un stylo. Il fixa longtemps la page vierge et se demanda si Mathias savait d’avance qu’il ne résisterait pas plus d’un jour à son appel. Il écrit avec lenteur comme pour se délecter de ce moment, la peur l’avait quitté pour ne laisser place qu’à une hâte mêlant le plaisir à l’adrenaline. Il allait vivre dans le monde de la magie, il allait lâcher prise, voyager, appendre, œuvrer pour le bien et faire plein d’autres choses extraordinaire. Une certitude s’était installée en lui, il ne regretterait pas ce choix et il avait même la possibilité de garder son appartement. Il aimait son appartement, c’était son premier nid douillet, son havre de paix, loin des regards inquisiteurs, du chahut des orphelinats et du stress que la vie parisienne pouvait parfois imposer.

Il tourna rapidement la tête vers sa table de chevet et repéra la chaîne que lui avait donné Mathias, les symboles tournait à toute vitesse et certains d’entre eux étaient devenues rouges vifs comme s’ils avaient été posés sur la braise. Il se saisit avec précaution de la chaîne de peur de se brûler avec les symboles en feu mais celle-ci était froide. La chaleur devait être contenu par de la magie car lorsqu’il passait ses doigts sur les runes en feu, il ne sentait rien. Même si Zayn ne connaissait rien à la magie il comprit que les autres écoles le cherchaient aussi et qu’elles étaient proches de le trouver. La vitesse à laquelle les runes changeaient n’était pas un bon présage. Il n’avait aucune envie d’aller étudier en Asie ou en Amérique, c’était trop loin de chez lui puis, il ne parlait pas bien l’anglais. Aussi, il ne voulait pas voir de nouveaux étrangers débarquer chez lui à l’improviste. Qui sait peut-être qu’il n’était pas aussi bien attentionné que Mathias ? Il s’était attaché à lui, même si celui-ci y était allé trop fort en le bâillonnant, il dégageait un sentiment de bienveillance auquel Zayn n’avait eu droit que peu de fois pendant sa courte vie.

Il fit tourner le stylo plusieurs fois autour de ses doigts puis se décida enfin à coucher sur le papier ses premiers mots :

« Bonjour Mathias,

J’espère que vous allez bien. Je suis prêt à vous revoir quand et où vous voudrez ! En attendant, je ne peux m’empêcher de vous poser la question suivante : pouvez-vous m’en dire d’avantage sur les Terres Infinies ?

Dans l’espoir que ce message arrive vite chez vous,

Zayn Mistrot 

»

Zayn avait fait court, il ne voulait pas importuner son lecteur par de longues phrases sans queue ni tête. Par contre, il n’avait pas pu s’empêcher de cuisiner Mathias au sujet des Terres Infinies, cela l’obsédait. Maintenant qu’il y réfléchissait à tête reposée, il se rendait compte de nouveau qu’il était sûr d’avoir déjà entendu ces termes mais il ne savait pas où exactement. Le plus bizarre était qu’il n’avait jamais entendu parler du monde de la magie avant et que les personnes qu’il avait toujours fréquenté étaient des sans-dons. Comment se faisait-il alors que le nom « Terres Infinies » continuait sans arrêt à résonner dans sa tête ? Il plia la lettre en deux et la déposa à l’intérieur de la boîte à encre et referma le couvercle. Il hésita un instant puis inspira et dit haut et clair :

  • Mathias De Fontenais.

Un léger bruit d’aspiration provenu de l’intérieur de la boîte, Zayn l’ouvrit aussitôt et sourit avec satisfaction quand il vit que son papier avait disparu. Mathias avait bien reçu son courrier. Il allait maintenant devoir attendre le reste de la journée pour que son visiteur nocturne lui réponde. Zayn se retourna vers l’entrée de son appartement comme pour repérer l’endroit où la lettre pouvait potentiellement apparaître et sursauta quand il revit sa propre lettre pliée en deux, sous le seuil de la porte. Il s’approcha du papier avec hâte et le saisit : les mots suivant étaient écrit au dos à l’encre noir :

« Rendez-vous dans une heure au métro Bir-Hakeim près de la tour Eiffel,

Mathias »

Zayn sauta vers sa table de chevet, déposa son téléphone et la lettre, éteignit son ordinateur et déposa son assiette dans l’évier, il changea son polo et opta pour une chemise plus soignée. Il allait peut-être rencontrer des gens de Barbelle et il voulait donner une bonne image. Il passa la main dans ses cheveux pour s’assurer qu’ils étaient toujours correctement coiffés et sortit aussitôt. Il dévala les marches de son immeuble et se mit aussitôt en route pour Bir-Hakeim. Le trajet ne lui prit pas plus de quarante minutes, il était arrivé en avance mais Mathias l’y attendait déjà.

  • Te voilà enfin ! dit-il avec un sourire radieux. J’ai cru que tu ne reviendrais jamais vers moi.
  • Vraiment et moi qui croyait que vous étiez sûr de votre coup, s’étonna Zayn.
  • Tu peux me tutoyer, lui répondit-il. Non, je n’étais absolument pas sûr que tu reviendrais vers moi. Qui sait, tout ceci pourrait effrayer le plus courageux des hommes.
  • Vous recevez souvent des refus de la part de doués qui souhaitent vivre parmi les gens normaux ? demanda Zayn.
  • Marchons, veux-tu ? Nous discuterons sur le chemin. Répondit-il aussitôt, content que celui-ci lui posait des questions.

Zayn se mit en marche et Mathias reprit :

  • Oui, cela peut arriver que quelqu’un veuille rester vivre parmi les sans-dons. Mais ils acceptent généralement de continuer à recevoir du courrier du monde magique afin de s’éduquer et d’apprendre à cacher leurs pouvoirs qui peuvent par moment se manifester contre leur gré. On leur fournit des faux-documents lorsqu’ils souhaitent changer d’identité car ils ne vieillissent plus. Dans la plus part des cas, passé les cent ans, ils finissent par rejoindre des académies moins connues pour recevoir une formation de paladin où de sorcier.
  • Jamais d’Eclat ?
  • Jamais. Hélas, lorsque le don n’est pas cultivé dès la fin de l’adolescence, celui-ci s’exprime, mais son potentiel baisse : le lien qui unit la personne au don finit par baisser petit à petit, sans jamais toutefois disparaître. Il faut voir le don comme quelque chose qui existe en toute chose, il suffit juste de se tourner vers ce pont qui nous unit à lui. Certains le perçoivent comme les doués, mais d’autres y restent aveugles, ce qui est le cas des sans-dons…
  • Je comprends mieux, dit Zayn
  • En parlant d’aveugles, met ces qui-voit-tout...

Mathias lui tendit une monture de lunettes sans verres taillées dans du bois grossièrement et attachée à un fil destiné à être passé autour du cou. Zayn les enfila et lâcha un son aigu lorsqu’il leva la tête. La station de Bir-Hakeim comportait un deuxième niveau supérieur qui était invisible la seconde d’avant. La construction s’élevait en hauteur au-dessus de sa tête et des escaliers à la place d’un mur venait d’apparaître près de l’ascenseur.

  • Bien que tu puisses maintenant voir les endroits dédoublés, tu ne peux toujours pas y accéder. Met cet anneau, tu peux le garder, on en donne à chaque nouveau doué qui découvre ses pouvoirs. Tu pourras franchir l’escalier avec.

Zayn acquiesça mais était encore sous le choc, la partie supérieure de la station de métro était construite exactement de la même manière. Il tourna la tête pour voir où les rails du niveau magique finissaient après avoir quittés la station et il cria de surprise quand il vit que les rails flottaient dans les airs, immobiles comme s’ils étaient soutenus par une quelconque structure. Le niveau magique était construit symétriquement au premier, le thème du métro de paris avait été conservé.

Mathias respecta ce long moment de silence durant lequel son protégé découvrait Terre Magique et décida de garder le silence en attendant que celui-ci quitte ses pensées. L’espace d’un instant Zayn était redevenu le jeune enfant naïf qu’il était lorsqu’il avait encore six ans et demande à son guide :

  • Qu’est-ce qu’un endroit dédoublé ?
  • C’est difficile à expliquer. Imagine qu’à chaque endroit magique un enchantement extrêmement puissant est lancé et dédouble l’endroit. Dès lors que cet enchantement est lancé, cet endroit se multiplie en deux. Une partie n’est visible est accessible à tout le monde et une autre est réservée à l’usage unique des doués. Les passages secrets et les constructions qui ont lieu dans l’espace dédoublé ne sont visible que par les doués. Par exemple un morceau de terrain vide pourrait être dédoublé, et si un doué y pénètre, il entre dans une dimension alternative mais similaire du terrain. Dès lors, toutes les modifications que tu réalises sur ce terrain dédoublés ne seront visible que par les doués. Seul les éclats et enchanteurs peuvent réalisé cet acte magique et sa science est extrêmement difficile à acquérir. Il faut beaucoup de pratique, de temps et d’expérience pour pouvoir réussir à dédoubler un espace. Tu ne maîtrise pas encore le don de manière « constante ». S’il s’exprime chez toi de manière spectaculaire, il reste irrégulier : ton corps ne vieillit pas mais pourtant tu as la musculature d’un athlète de trente ans. Tu peux utiliser une boîte à encre ce qui est à la portée de tous, mais tu es encore incapable de concentrer le don dans tes yeux pour pouvoir voir ce que les autres ne voient pas. Tu dois dompté le don qui influe en toi, mais prend garde le don en soit est infini, en canaliser trop te brûlera et tu finiras par imploser. Tu apprendras ça à Barbelle.

Zayn ne s’inquiéta pas un instant, pour l’instant il ne savait même pas comment fonctionner le don, alors pour ce qui était de brûler ce n’était pas pour maintenant.

  • Combien de temps faudra-t-il pour que je puisse voir les choses invisibles sans lunettes ? demanda avidement Zayn.

Mathias le regarda en souriant et répondit le plus délicatement possible :

  • Ça n’a pas vraiment d’importance tu sais ? Tu peux garder ces lunettes le temps qu’il faut. Les jeunes qui ont grandis parmi les familles de doués voient déjà, ils ont pour la plupart la capacité de lancer des sorts simples et renforcer certaines parties de leurs corps. Pour toi il te faudra entre une semaine et un mois pour apprendre à voir.

Zayn hocha la tête pas le moindre contrarié au monde et se tourna vers l’escalier :

  • Vous êtes sûr que je ne vais pas tomber dans le vide en essayant de prendre ces escaliers ? dit-il avec angoisse.
  • Il n’y a aucun risque. Ces anneaux sont extrêmement puissants, ils sont forgés dans du métal enchanté. Seul un enchanteur peut produire ces artefacts, ils sont sans faille.
  • D’accord, allons-y alors !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire La plume ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0