Les arbres, le cours d’eau. Voici ce qui s’étend devant moi.

La nuit commence à peine à tomber, je m’étire longtemps et descends de l’arbre en m'aggripant avec mes griffes pour ne pas m'écraser par terre. Je marche silencieusement quand je remarque des impalas non loin de moi. Je me fige, aucun ne m’a encore repéré. Je m’aplatis sur le sol et avance doucement. Soudain, un cri retentit derrière moi. Tous détalent aussitôt dans tous les sens. Un chacal a averti tout le monde de ma présence.

Je poursuis mon chemin, le chacal me suit. Il aboie à intervalle régulier, prévenant tous de ma présence. Je grogne. Cette menace ne lui fait pas peur. Il continue et je lui cours bruquement après en rugissant. Cette fois, il décampe sans demander son reste.

Je grimpe sur la fourche d’un arbre et attends un peu. Je m'allonge en profitant de l'air plus frais qu'apporte la nuit. Les étoiles éclairent faiblement la savane, la lune n'est qu'un fin croissant dans le ciel nocturne. Les bruits reprennent dans l'obscurité. Les insectes volent, chantent. Je me relève et repars chercher les impalas. Je me tapis contre la terre. Là, je me rapproche doucement. J’avance patiemment. Tout à coup, je bondis par surprise et parviens à attraper une jeune femelle. Je l'étouffe et commence à la dévorer.

Les hyènes s’approchent aussitôt. Je rugis mais elles font deux fois ma taille. Je les laisse prendre ma prise. Elles se jettent dessus mais elles sont trop nombreuses. Elles commencent par se poursuivre en poussant leurs cris si familiers.

Je cours alors, reprends ma prise et grimpe sur l’arbre le plus proche. Les hyènes crient mais elles ne peuvent pas monter. Je m’installe confortablement et entame mon déjeuner. Après quoi, je m'étends sur une branche et ferme les yeux.