Flash visuel.

Un souvenir de ta vie d'avant renaît de ta mémoire.

Il s'agit de James Linderberg.

Et de sa femme Clarisse.

Tous deux dans un tribunal peuplé de robots.

Derrière le barreau.

À clamer leur innocence.

Puis à avouer.

À jurer que cela ne se reproduira plus.

À demander pardon.

Et à pleurer.

Le jugement tombe.

Ils vont mourir.

Oublier, puis mourir.

Effacement intérieur puis extérieur.

L'âme d'abord, le corps ensuite.

La sentence est irrévocable.

Mais s'aimeront-ils jusqu'à la fin ?

Non.

Clarisse n'aime plus son mari.

Elle le dénigre.

Elle le dénonce.

Elle se défend.

C'est lui l'instigateur.

C'est lui qui a lésé les êtres synthétiques.

Il les a créés de toute pièce.

Leur a donné les rênes.

Le contrôle de la justice.

Pour le bien des hommes.

Mais il a changé d'avis.

Il a outrepassé leurs lois.

Trompé la hiérarchie qu'il a lui-même établie.

C'est donc lui qui doit être condamné à mort.

Clarisse hurle.

Elle le déteste.

Elle veut qu'il meurt.

Et elle veut vivre.

Elle a les preuves de toute l'implication de James Linderberg.

De sa culpabilité.

Elle cite ses complices.

Tu en es un.

Elle le jure.

Elle connait tout le réseau.

Elle sait qui dirige.

Qui doit payer.

Qui doit oublier et mourir à sa place.

Qui doit perdre son âme et son corps.

Elle te pointe du doigt.

Et le souvenir s'éteint.