25 octobre 2010
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Yolanda. Elle nous a invité à venir chez Alexandre, Anaïs et moi pour l’occasion.
Ainsi, à 13h 30 Anaïs passe me chercher avec sa maman pour nous conduire chez Yolanda qui habite à un peu plus d’une demi-heure de chez nous. Le trajet en voiture est agréable. J’ai toujours apprécié la mère de ma meilleure amie car c’est une des seules à comprendre mes passions telles que la lecture ou l’écriture par exemple. Tandis que ma meilleure amie, elle, n’est pas capable de les comprendre. J’envie ma meilleure amie pour cette mère, si compréhensive, si intéressée par ces enfants … J’aime bien ma mère, mais contrairement à la mère d’Anaïs, elle se contrefiche de tout ce que l’on peut faire de bien. Mais quand on fait le mal en revanche, on est très vite surpris par ces hurlements.
Quand on arrive dans la rue de chez Yolanda, nous voyons Alexandre traverser la rue avec une longue perruque noire et blanche sur la tête. Il se met à courir jusqu’à s’arrêter complètement devant une maison où Yolanda nous attend avec son père et sa mère.
Dans le genre bizarre, ces parents sont sûrement classés en premier. Chez eux, les chats sont les rois. Ces animaux pour lesquels je n’ai aucune affection particulière sont considérés comme des personnes. C’est incroyable à voir, mais c’est pourtant vrai. Et c’est ce qui donne ce côté étrange à la maison et à ces parents.
La maison est entièrement redécorée en maison de film d’horreur à l’occasion de la fête d’halloween qui approche à grand pas. Cette fête semble tellement importante dans cette famille. Pour nous, c’est surtout l’occasion de bien remplir nos paniers de bonbons, mais ça en reste là. On se prépare surtout pour la solennité du lendemain qu’est la Toussaint. C’est tellement plus important que de penser à tous ces monstres sortis tout droit de l’enfer.
Après avoir mangé du gâteau et avoir bu quelques verres de champagne sans alcool, nous nous installons tout les quatre face à la télé pour regarder la famille Adams. Autant dire que je ne regarde rien du tout et préfère me bécoter avec mon copain. Rapidement, j’apprends comme il est plus agréable de manier sa langue lorsqu’on embrasse. On s’enseigne mutuellement. Nous ne jugeons pas nos actes comme malpolis, nous voyons cela comme quelque chose de normal. Je me sens comme ces adolescentes dans les films et j’aime ça. J’ai toujours rêvé d’être cette personne, cette image que je me faisais de mon moi du futur. Je suis fière de moi.
La fête terminée, Anaïs et moi revenons chez Alexandre. Sa mère passe nous chercher. Je suis plutôt mal à l’aise en l’écoutant. Surtout en la voyant dire autant de mal de sa propre fille. Puis, elle ne fait que se plaindre sans nous parler réellement à Anaïs et moi. Autant dire que ça fiche un sacré froid à notre après midi. Je ne l’avais jamais vu auparavant. L’opinion que je me fais de belle maman est loin d’être bonne, il me tarde de me trouver dans une pièce différente d’elle.
Le trajet ne dure même pas 5 minutes, pourtant, je suis soulagée de me retrouver dans la chambre d’Alexandre, sans sa mère qui est à l’autre bout de la maison.
Alexandre installe Anaïs à la PlayStation pendant que je m’installe dans son lit, dans la chaleur de sa couette, pour réfléchir à ce que je pense de ma « belle-mère». Puis Alexandre vient me rejoindre presque immédiatement. Il me regarde. Son regard sent l’amour à trois kilomètres à la ronde, même si je n’ai jamais vraiment su ce que c’était que l’amour. En voyant cette petite lueur au fond de son œil, je ne doute plus, je sais ce que c’est, et surtout, je sais que c’est à moi que cet amour est adressé.
Je commence à l’aimer, à m’habituer à lui, et je veux lui offrir mon cœur. Peut être que c’est lui qui le mérite le plus après tout, et peut être que moi-même je ne mérite pas plus que lui.
Il m’embrasse tendrement. J’ai envie de plus à ce moment là. Je veux aller jusqu’au bout avec lui, pour lui. Parce qu’il m’aime et qu’un jour je l’aimerais autant que lui. Même s’il a une longueur d’avance pour le moment… Mais à ce moment là, ce moment si tendre où je suis dans ses bras, où il m’embrasse de cette façon, il n’y a plus de différence. On s’aime autant l’un que l’autre.
Sans m’en rendre vraiment compte, et en oubliant complètement qu’Anaïs se trouve dans la même chambre que nous, je monte à califourchon sur lui. Le désir prend le dessus. Je sens ses mains entrer dans mon T Shirt. Et pendant nos petites aventures, la mère d’Alexandre entre et nous voit tout les deux dans cette position plus ou moins embarrassante. Je rougis et me rassoit sur le lit, rouge de honte alors qu’elle annonce à Anaïs :
-Ta mère est là.
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