Chapitre 4 - La cachette

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A ma droite je distingue la porte des toilettes avec douche et m’y précipite, teste les robinets et, ô miracle, il y a de l’eau chaude !

Je fais durer la douche brûlante autant que possible, me laissant envahir par une douce torpeur jusqu’à ce que la faim y mette… fin !

Une fois changée, mes affaires suspendues pour sécher, j’entends un léger ronronnement, mécanique et régulier.

Ma terreur revient en force avant que mon cerveau apporte la réponse : c’est le chauffage ! Et qui dit chauffage dit peut-être électricité.

Avec de la chance, je trouverai une cantine ou cafétéria et pourrai manger chaud !

Le paradis, au moins pour cette nuit.

Mais si l’usine est fermée, pourquoi y a-t-il encore de l’électricité ?

Récupérant mon sac à dos, je déambule dans les couloirs jusqu'au moment où je vois une porte au joli nom de ‘restaurant’. Je tends l’oreille, attentive, et n’ouvre que lorsque j’estime être bien le seul humain à bord !

Ici encore, l’éclairage de secours me permet de repérer ce qui m’intéresse.

J’opte pour les distributeurs de boissons et de snacking. Surprise je m’aperçois que le prix est ridiculement bas ce qui convient fort bien à ma bourse ridiculement plate !

Tout en faisant réchauffer une soupe à la tomate dans le four micro-ondes, je sélectionne quelques plats et boissons que je rajoute à mes rations alimentaires, dans ma situation cela vaut tout l’or du monde.

Je m’autorise un vrai festin, outre la soupe, je déguste une salade, des fruits frais, des fruits secs et finis en savourant un thé, suivi d’un autre. Je vous assure que je prends le temps, concentrée exclusivement sur ce repas, je refuse de penser, je ne veux plus avoir peur, je sais que cela ne durera pas, pourtant je me prends à rêver mais certainement pas à me souvenir…

Le thé est froid, la réalité me revient durement à l’esprit, le plus raisonnable serait de partir en effaçant les traces de ma présence.

Malgré tout, je décide de rester : je dois me reposer et aussi, que je le veuille ou non, envisager la suite.

Je récupère tous mes déchets ainsi que mes affaires encore mouillées et pars à la recherche d’une cachette. Je finis par trouver un petit local dans lequel sont entassés divers objets dont un fauteuil et une couverture de survie. Pas un lit, certes, mais ce sera plus confortable que le sol en béton !

Utilisant ma lampe frontale, j’arrive à m’installer assez confortablement tout en restant invisible depuis la porte.

Je suis assez à l’aise pour baisser un peu la garde, les émotions de cette journée m’envahissent, je prends un antalgique et m’endors aussitôt.

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