Êpitre III : Ascension infernale

Une minute de lecture

Ô lecteur téméraire,


Dans cette plongée abyssale des péchés, les déchus, tels des figurants aveugles, dansent au rythme macabre de leurs vices. À travers des plaines désolées, ils errent, porteurs d'une noirceur éclipsant toute lueur céleste. Les démons furieux, avatars de déliquescences, se prosternent devant une foi corrompue. Les boulevards pervertis s'animent des actes et paroles blasphématoires des égarés.

Adam, dorénavant pantin de l'amertume, s'abandonne à un nirvana de dépravation, sous les regards complices des seigneurs d'Hérésie. Une bouffonnerie grotesque se dévoile. Exaltés par leur pèlerinage, nos fourvoyés s'aventurent vers la Colère. Les marais mordent, les cris résonnent, mais nos désabusés, esclaves de leur lassitude, survivent à une danse funeste. Quelle comédie pathétique ! Les flammes de l'ire s'apaisent, cédant la place à la Gourmandise.

Les dévoyés, dans une réception décadente, refusent les délices tentateurs, mais leur dénégation n'est qu'un ricanement sardonique face à la fragilité de leur vertu. Une saynète de déni.

La Léthargie les enveloppe, une cité plongée dans l'agonie, mais nos égarés, telles des marionnettes résistant à l'endormissement, poursuivent cette mascarade. Leurs gestes, une parodie de volonté, trahissent la vacuité de leur existence. Enfin, l'Orgueil déploie son manteau d'arrogance. Les Envieux sont défiés par une humilité feinte. La modestie, une plaisanterie amère. Le rire glacial de la fatalité résonne dans les flammes.

Après un périple éreintant, une illumination éclate dans l'ombre. Adam et Ève déchus, devenus Lucifer et Lilith, seigneurs des ténèbres, embrassent leur identité infernale. Une farce finale, où la tragédie se dévoile dans toute sa grotesque splendeur. S'ensuit une bataille magique, où les pouvoirs s'entremêlent dans une valse mortelle. Lucifer et Lilith, avec une maîtrise des arts occultes innée, enferment Satan, anciennement Yahvé, dans une geôle, marquant ainsi le début de cette épopée endiablée.

Puisses-tu, ô lecteur morne, contempler cette épitre caustique et percevoir l'ironie aigre qui imprègne chaque ligne. Que la cruauté du destin te soit révélée, te confrontant à la triste comédie de ton existence, plongée dans l'ombre des péchés !

Avec un sarcasme mordant,

Le Scribe de l'Obscur.

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