Épitre XVIII : Au Seuil de la Noirceur (brouillon +++)
Cher fervent des histoires ombrageuses,
Le destin me força à lever le voile sur des agitations récentes, celles qui chamboulèrent notre trame narrative. Prête-moi un instant d’attention pour que je raconte ces heures sombres en les vêtant de l’importance qu’elles méritent.
Lynéxia, à l’orée de ses quatorze printemps, se réveilla enveloppée d’une chaise étrangère : celle d’une femme au double de son âge. Envisagez la confusion qui s’insinue dans son esprit en découvrant cette mue. Pour accroître son désarroi, un miroir lui fit face, mais son image s’était évaporée, engloutie par le néant. Ce vide l’absorba, provoquant un cri strident qui vibra dans l’ensemble du manoir.
Rapidement tel un orage, Nasëem, son père, fit irruption dans sa pièce, craignant un sortilège ou un danger imminent. Stupéfait, il n’y a trouvé nulle menace, seulement une fille terrifiée, fixant le vide qui l’absorbait. Une étreinte affectueuse fut sa première réaction, en vain effort pour calmer une âme tourmentée. Mais ce moment doux-amer tourne au cauchemar.
Une envie primitive submergée Lynéxia, qui mordit avec violence la chair de son père, aspirant à puiser sa force vitale. Une obscurité résidant en Nasëem la repoussa, la faisant vomir et préservant du même coup sa propre existence. Cet incident marque une sécurité indélébile entre eux.
Choqué, mais attentif, Nasëem discerne l’empreinte d’une sinistre puissance. La tension monte d’un crâne lorsque Lynéxia, naviguant entre perplexité et affolement, quitta sa chambre et sema la zizanie dans le manoir. Les alarmes rétentives, signalant un péril tangible.
Nos druides furent les premières à payer le prix, équilibrées aux portes de la mort. Nasëem dut choisir entre deux maux : pour épargner ces serviteurs dévoués, il les métamorphosa et les enferma, les préservant ainsi de tout risque.
Au terme d’une recherche effrénée, Nasëem réussit à maîtriser sa fille devenue féroce. Devant l’impossibilité de la situation, il l’enferma dans une section isolée du manoir, uniquement accessible à lui, pour la mettre hors d’état de nuire.
Fervent des ténèbres, la noirceur épaissit son voile et l’avenir demeure incertain. Garde ton attention éveillée, car notre épopée ne fait que commencer et les ombres s’intensifient. Puissions-nous trouver une lueur dans ces abîmes.
Sous le poids de ma plume,
Le Scribe de l’Obscur
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