Le maître (inspiré de "Der meister" de Rammstein)

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— Je suis le Cavalier, le maître m'envoie annoncer votre jugement dernier. La vérité vient du seigneur, elle est comme un chœur chanté par le vent, ce jour sera pour vous le dernier.


Il avait prononcé cela comme un mantra, debout devant un homme au sol au visage déjà ensanglanté par ses coups de poings ravageur. Sa tunique blanche était maculée de son sang ressemblant à des tâches d’encre dans l’obscurité de la nuit.


L’homme en costume et cravate, se tortillait comme un ver de terre tentant de fuir un prédateur. L’homme à ses pieds était terrorisé, cette vision le galvanisait, faisant grimper le taux dopamine dans ses veines . Il sortit son épée courte de son fourreau. Il la contempla dans les rayons de lune qui se reflétaient sur sa lame tranchante. Le pommeau d’or incrusté de pierre précieuse ressemblait à un crucifix sur lequel l’effigie du Christ était gravée.


— Mais arrêtez ! Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous me voulez ? Vous voulez de l’argent ? J’ai de l’argent, je peux vous en donner, mais pitié ne me tuez pas, je vous en supplie ! implora l’homme de sa voix cassée par la peur.


Le Cavalier le regarda avec dédain. Sa haute taille et sa robe blanche le faisaient ressembler à un ange auréolé de la pâle lueur lunaire, mais son visage était celui d’un démon avide de sang et de souffrance.


— Pardonnez-moi seigneur, car je vais pécher en votre nom, le nom de l’unique, Dieu, et dans la gloire de son fils Jésus-Christ notre sauveur.


Il brandit sa lame et transperça le thorax de sa victime avec une force colossale. La lame traversa la chair et les os sans résistance, l’homme émit quelques borborygmes et expira.


Le Cavalier essuya sa lame sur la chemise du scientifique qu’il venait de tuer et la remit dans son étui. Il sortit de la maison et se dirigea avec assurance vers sa demeure.


Il entra dans l’église. Des bougies aux lueurs orangées étaient allumées un peu partout dans la nef donnant à l’endroit une allure de tombeau antique. Un homme s'était agenouillé près de l’autel et psalmodiait des prières. Il se releva et sourit à son vis-à-vis couvert de sang. Il s’approcha du Cavalier et lui tendis une main amicale.


— Mon fils, je t’attendais. Le blasphémateur, est-il parti rejoindre son maître, Satan ?
— Oui. Bénissez-moi mon père car j’ai péché. dit-il en s’agenouillant avec ferveur devant l’évêque en joignant ses mains.
— Oui, mon fils, tu as péché, mais les péchés commis au nom du Père seront toujours absous. Le Tout Puissant t’accordera toujours une place au paradis si tu agis en son nom. Déclara le clerc en posant une main se voulant rassurante sur sa tête penchée.


Il s’accroupit près de son homme de main, lui prit le menton dans sa main et releva sa tête pour le regarder droit dans les yeux.


— Tu es le seul à pouvoir anéantir les hérétiques contredisant les desseins et la souveraineté de Dieu sur ce monde.

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