Tu sens si bon (inspiré de "Du riechst so grut" de Rammstein)
Je te sens, tu n’es pas loin. Cela fait longtemps que je te suis. Comme un enfant qui cherche sa mère, j’avance et je renifle ton odeur si suave. La lueur de la lune m’éblouit et je sens en moi la fureur d’un être qui me submerge.
Je te vois, là, sur le pont. Je t’ai trouvé. Tu sens si bon.
Tu as laissé un linge choir sur le tablier de la passerelle. Je goûte ta sueur et ton sang. Je ne te vois plus mais je te sens. Cette bête sauvage, en moi, crie car elle à faim. Faim de toi, de ton odeur, tu sens si bon.
Je te sens à des lieus à la ronde et je pourrais te suivre jusqu’au bout du monde. Plus qu’à franchir cette barrière et je serai dans tes bras. J’attends qu’il fasse nuit pour qu’on ne remarque pas mon approche et que notre idylle reste clandestine.
Je monte derrière toi, tu sens si bon.
Dans ta chambre, je suis arrivé. Tu as l’air effrayé, mais ça ne durera pas, notre amour va toujours se perpétuer. J’ai besoin de saisir, de gouter ta peau moite. Je m’approche et me colle à toi afin de savourer ton essence. Arrête de crier et de te débattre, il n’y en a plus pour longtemps.
Voilà, c’est terminé. Maintenant, tu es comme moi. Nous serons ensemble pour l’éternité. La lune nous animera d’une fureur sauvage et bestiale. Le sang sera notre phare dans la nuit. Nous ne nous séparerons plus. Tu sens si bon.
Mais mon regard s’attarde sur le miroir. Mon reflet est brouillé. Je ne comprends pas ce que je suis devenu. La folie s’est-elle emparée de moi ?
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