Liberté illusoire du passé

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Si Nar Shaddaa avait une particularité, c'est qu'il n'y avait ni jour, ni nuit. Ni aube, ni crépuscule pour rythmer la vie de ses habitants qui finalement ne s'arrêtait jamais. L'activité à la surface de la Lune était constante, son soleil voilé par un nuage de pollution contrecarré par des diffuseurs à oxygènes et purificateurs d'air présents absolument partout.

Difficile alors de vraiment considérer qu'un lendemain puisse arriver. C'est donc après plusieurs heures de sommeil et une brève préparation que Hhayaha et Zaxu prirent simplement l'ascenseur pour gagner le pied de la tour où logeait le Rattataki.

- J'ai qu'un speeder une place, lui annonça ce dernier. Tu t'mets derrière et tu t'accroches à moi, ça va l'faire. On en a pas pour longtemps.

Ce que fit le Twi'lek non sans une pointe d'intimidation. Ils se rendirent à vitesse mesurée à quelques rues du domicile dans ce qui semblait être une Cantina select non pas car ses standards étaient élevés mais parce que les protagonistes à l'extérieur avaient un effet des plus dissuasifs pour quiconque n'était pas habitué.

Le Rattataki laissa son speeder proche de l'entrée et laissa le temps à un Hhayaha plus qu'impressionné de descendre avant de faire de même. Zaxu échangea quelques poignées de main et cordialités fraternelles franches et parfois grossières avec eux avant que l'attention ne se porte sur Hhayaha

- Tu nous ramènes quoi là ? S'enquit une Mirialan aux cheveux courts noirs de jais.

- Longue histoire, ce s'ra pour une autre fois. Répondit le Rattataki en s'orientant vers l'entrée.

- Comme toutes les nôtres hein ? Bienvenu dans la Famille, gamin.

- Merci, répondit le concerné avec un léger sourire en emboitant le pas de Zaxu sans vraiment comprendre ce qu'elle voulait lui signifier par là.

A l'intérieur, l'ambiance battait son plein. Loin d'être aussi rutilante que la Pente Glissante de la Promenade, la Cantina de l'Ombre Lunaire avait quelque chose de particulièrement cosy non pas que son mobilier diffèrait de celui vu habituellement sur la Lune mais par les gens qui y étaient présents, tout simplement. Il dégageait chez eux une confiance mutuellement partagée contrastant totalement avec leur allure de malfrats, tous armés parfois de façon notable, le regard semblant empreint de l'éclat de ceux ayant déjà prit plus d'une vie humanoïde.

Zaxu le conduisit en arrière salle et s'arrêta après une coursive devant une porte sas où il sonna en apposant l'index sur le pad contre le mur.

- Docteur Stosrag ? L'interrogea le Twi'lek après avoir lu la plaque nominative juxtaposée au pad.
- Kramos Stosrag mais on l'appelle tous Medy. Un grand homme. Y viendra nous ouvrir dès qu'il aura un moment.

La porte s'ouvrit après un bon moment sur le dit Zabrak vêtu d'un sarrau blanc qui tendit la main pour saluer le Rattataki qui la serra fermement.

- Zaxu et... une petite compagnie ? Entrez, je vous en prie. Que puis - je faire pour toi ? Son regard passant brièvement sur le Twi'lek en lui adressant un léger sourire avant de revenir sur le Rattataki.

- Un check up du gamin. Ancien esclave Hutt, annonça son interlocuteur.

- Je vois. Je m'en occupe tout de suite.

Le Rattataki se tourna alors vers Hhayaha.

- Fais c'qu'il te dit, on s'retrouve plus tard. Si j'suis pas dans les parages, sors pas d'la Cantina, ok ? T'y seras en sécurité et si on te demande quoi que ce soit, tu dis qu't'es arrivé avec moi.

Hhayaha, dont le regard améthyste parcourait ce qui ressemblait à une remise impeccablement bien rangée et d'une propreté difficile a égaler acquiesça en levant les yeux dans le regard d'un bleu pâle de Zaxu.

- D'accord, j'y manquerai pas.

- Allez, dit - il en posant brièvement une main sur l'épaule de Hhayaha. Et merci Medy.

- A ton service, lui répondit le médecin en hochant simplement la tête. Suis - moi, jeune Twi'lek.

Il déverrouilla la porte sas à l'aide d'un code dont la longueur fit froncer les arcades de scepticisme à Hhayaha qui s'ouvrit dans un bruit de dépressurisation pour révéler un couloir et l'emmener vers le fond. Il pu remarquer une salle d'attente avec quelques personnes patientant là, une porte avec un hublot intitulée "bloc opératoire" avant qu'ils ne gagnent finalement une simple salle médicale, bureau dans un coin, table d'auscultation au centre.

- Je te laisse retirer tes vêtements, ou plutôt ceux de Zaxu vue comme ils sont grands et l'absence de haut sous ta veste. Garde l'essentiel, je t'imagine assez perturbé par les évènements pour t'épargner d'aller à ce point dans les détails.

Le Twi'lek souffle un léger rire tout en commençant à se déshabiller.

- Merci. Et... ouai, pas de haut. Zaxu a l'air de se contenter de l'essentiel sur tout les aspects mais j'trouve ça sympa.

- Une vie faite des plaisirs élémentaires qu'elle peut offrir. Assieds toi.

- J'imagine bien, répondit - il en s'exécutant tout en se laissant ausculter, articulations, lekku, yeux, oreilles, dentition.

- Tes crocs n'ont pas été limées ? C'est rare, souligna le Zabrak.

- Pas avant maturation et ils jugeaient que je ne l'avais pas encore atteinte, dit - il en haussant les épaules. Tant mieux en vérité. On m'a dit que c'était un moment désagréable avec le bruit de la rappe qui résonne dans la tête, les vibrations... vous allez m'le faire ?

- Non, rassures toi. Je vais me contenter de vérifier...

Il passa alors les mains sous ses lekku et palpa de leur base en descendant le long de sa nuque avant de s'arrêter à un endroit précis pour faire rouler un petit objet cylindrique son doigt sur un point de pression.

- Aow ? Se plaignit à peine le Twi'lek alors qu'une légère décharge le prit à ce moment là.

- C'était évident. Je vais devoir te l'ôter, allonges toi sur le ventre je te prie, lui demanda - t - il tranquillement en allant chercher divers objets.

- M'ôter quoi ? S'enquit Hhayaha tout en s'allongeant.

- Et bien, on ne va pas te laisser une capsule explosive sous cutanée quand même.

Hhayaha se redressa subitement en plaçant la main sur sa nuque, cherchant l'objet pour ne le trouver qu'après plusieurs passages rapides en exerçant une pression plus conséquente sur sa peau.

- U-une quoi ?! Demanda - t - il, effaré.

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