Quand il ouvrit l'annonce sur ce bon vieux site, il eu le coup de foudre sans retour pour ces deux boules de poils.

- On les prend tous les deux ?

- Non tu veux les deux, j'en crois pas mes yeux !

- Oui ils sont trop choux, puis j'ai l'impression qu'ils sont bien doux.

- On téléphone de suite alors, avant que tu ne changes d'avis, déjà que j'ai l'impression que c'est impossibe ce que tu dis.

Effectivement Azedine, pour faire court n'aimait pas les bêtes tout court, et ça depuis son plus jeune âge où il a vu son pigeon finir entre les crocs du chat affamé, le Pauvre !

Qui ? Le chat ou le pigeon ?

Voir ce pauvre bambino, qui depuis ce jour refuse de s'attacher à un animal, alors que ses enfants crient famine depuis tous les temps.

- On veut câliner papa, embrasser, soigner, et quand on a un gros chagrin quoi de mieux que la fourure d'un animal pour se moucher, et s'y réfugier.

- Oui mais les bêtes il faut s'en occuper, nettoyer leur litière...

Maman savait bien que pour l'épanouissement de ses gamins rien ne valait un vrai animal, tendre et câlin.

Mais deux c'était le pompom ! La cerise sur le gâteau !

Tous participèrent, ils mirent leurs économies, leurs sous de Noël. L'amour n'avait point de prix.

Puis papa pouvait encore changer d'avis.

Vite ils prirent une cage en destockage, premier prix ! Il ne fallait pas faire flamber l'addition. Pas choquer, pas offenser le porte monnaie.

Papa a dit oui ! Alors marchons doucement sans faire de bruit pour ne pas réveiller le monstre qui était en lui, celui qui est allergique aux animaux et compagnie.

- A condition quand même, avait dit papa, faudra aller jusqu'à la page cent de ton livre que la maîtresse t'a demandé de lire pendant les vacances d'hiver mon Samsam d'amour, le bébé à son papa.

Heureusement que c'est Samsam qui devait lire son livre et non Mémed, qui lui préférait cent parties de switch aux cent pages d'un livre.

Il a fallu une journée à Samsam pour aller jusqu'à la page cent de son livre, l'histoire était pas mal trouvée, ça aide aussi.