• J’aimerais que tu me fasses autant d’effet.

Brigitte réalise, déçue, qu’elle ne fait pas partie de l’équation, elle n’a même pas besoin de moi pour se calibrer, tout est une histoire de Greta.

• Tu ne te rends pas compte à quel point du compte, Bri, au moins pour le point G. Le point Greta, certes, mais inaccessible sans ton outillage technologique. Tes minibris connectés nous permettent tant de nouvelles positions, libérées des contraintes de nos ventres l’un sur l’autre.

Décidée à faire mieux, elle nous en place un deuxième, derrière. Quand les deux fois deux s’enclenchent et se synchronisent, on a du mal se tenir debout, comme si on était sur un sol glissant. Il faut trouver notre équilibre en se tenant l’une à l’autre. On le trouve quand nos bouches se trouvent et que tout se calme.

• Alors petite latino, tu l’as sentie passer celle-là ?
• Tu es sûre qu’on peut vraiment s’asseoir ?

Et on se met à rire de nos bêtises. On peut les garder mais il faut tout de même les enlever pour faire nos besoins naturels, ce que l’on fait. Je peux comprendre la Foi qu’elle a en la science avec ce genre d’outil de sublimation des plaisirs de la chair.

• Mieux vaut ne pas les porter toute la journée, seulement occasionnellement, et encore, il ne faut pas que ce soit systématique. Il faut ménager nos montures. Y aller doucement. Savourer. Profiter, sans overdose. Tout est question de dosage. Pour tout. Même pour ça. Surtout pour ça. Il ne faut pas oublier la base. Au naturel. Sans rien.

Nous voilà parties pour un câlin initiatique et basique, primaire. Bri l’est aussi un peu avec ses yeux marrons et ses cheveux noirs. Mais elle est pâle, elle est grande, elle est athlétique et pas assez pulpeuse mais c’est mieux depuis qu’elle boit un peu de mon lait, il y a du progrès. Je la progresse. Et je progresse en elle à la sentir réagir à mes mains baladeuses. Ici elle a mal. Là, ça lui fait du bien. On n’en fini pas de s’apprendre et de s’enseigner des choses à partager ensuite avec nos régulières dans notre réseau fermé mais plus ou moins ouvert du côté de Paloma et de Gloria. Paloma traîne trop souvent au Vatican et Gloria joue, entre autres, les baby-sitters de la petite Émeline de Aline et Willem. Mais peu importe, je me concentre sur mes valeurs sûres, Brizzy et Gretoria, mon réseau privé « baiser BG », moi la neutre entre les Pôles, au centre entre les deux, là où Marie et moi avons plus notre place. Quand je reprends conscience ma décision est prise, de couper les ponts pour de nouvelles frontières, même si on sait nager.