Je suis une accompagnatrice. C’est incompatible avec un statut de régulière. Maëlle prend naturellement son indépendance, j’ai juste réparé son fonctionnement social. La magie occulte, ça grille les neurones. Elle en a trop abusé par le passé mais maintenant c’est fini.

• Je ne peux pas lire en toi Jenna mais je comprends comment tu fonctionnes, dans l’instant présent parce que rien ne dure surtout dans l’éternité, bla bla bla…
• Je n’ai rien fait Maëlle, tout vient de toi. Et au diable mon mode opératoire, je reste à toi tant que tu veux. J’ai le temps. Et quand tu me quitteras pour prendre ton envol, j’aurais toujours l’épaule de Greta sur laquelle aller pleurer.

Maintenant que les choses sont claires, elle peut s’installer au Palace, avec moi. Ou plutôt en face, dans le bâtiment de fonction des employées de l’Ambassade, Le Diplomate. Septième étage, bien-sûr. Quand on y travaille, il est important de ne pas vivre à l’Ambassade Zéro car il faut toujours prendre du recul même sur le plan physique pour prendre de bonnes décisions. Surtout pour Maëlle. Je n’ose imaginer ce qu’elle a à gérer avec ses cavalières de l’apocalypse. Mais elle est assez dingue à la base pour assurer.

• Je cherche des vies à sauver mais elles sont toutes tellement toxiques pour toujours, la réhabilitation est difficile. Il n’y a que la religion pour les canaliser. J’envoie ces folles furieuses au Vatican. Si ça pète, ce sera là-bas. J’ai prévenu Adé et l’Octogone. Mais pas le Pape, bien-sûr.
• J’adore ton style. Après l’arrêt du calendrier par Paloma et de la Bible par moi, il se pourrait que François tende à nouveau la première joue.

En attendant c’est Maëlle qui a le droit à mes gifles, mais sur ses fesses, histoire de réveiller son désir, je toque à la porte de ses fantasmes. Mais assouvis ou non, elle n’est pas là que pour ça. Elle s’ouvre aussi au partage, à juste profiter de ma présence, sexuelle ou non, peu importe. Le plus important, c’est d’être là pour elle. Et elle pour moi même si, même quand elle partira, elle pourra le faire sans risque de me voir sombrer parce que j’ai de la ressource et du recours affectif au cas où. Pas d’enjeu, pas de pression dans notre relation libre qui se révèle en fait intense, pure, simple, naturelle presque. À l’opposé du surnaturel qui a dirigé son existence. Maëlle respire à nouveau un bonheur non occulte, si un jour elle en a connu un. Je crois que je suis sa première Foi. Bible ou pas, Vatican ou pas, Sœur ou pas, on a toutes besoin de croire en soi, en elle, en moi, en nous, toutes. Ère de Paix, ère d’Amour, vers l’Infini.