113 - les idées en place

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Il n’empêche. On retourne dans nos foyers. Énola adore sa Marielle. Tout comme Bri sa Izzy et Greta sa victoire, Victoria. J’aime ma Maëlle qui se plaint :

  • Sabine est toxique, avec Willem c’est tendu, avec ma mère ça va mieux, enfin, je crois.
  • Tu en a de la chance. Moi ma vie était tellement pourrie que j’ai dû la recommencer. Mes parents ont disparu, mes camarades de classe sont tous morts, ma carrière médicale est un fiasco, je suis devenue folle à en écrire des livres et j’ai fini par changer de langue, de corps et de nom. Sinon, ça va. Dans ma deuxième vie je me suis faite une famille et des amies, des souvenirs, des formations, des métiers, des vocations et beaucoup de vacances en échappant au maximum au système. Maëlle, si tu n’es pas satisfaite de ton existence, je t’en propose une autre, une nouvelle, avec moi. Mais surtout, reste comme tu es.
  • That’s so cute, I don’t deserve you.
  • You do. Mais tu sais, dans cette ville on parle plutôt allemand, non ?

Ce sont les bannies qui s’expriment, surtout au Parlement il paraît. Mais elles vont finir par s’intégrer, s’assimiler et adopter ce langage étrange qui est le nôtre. J’en suis sûre. Onélia est dans la place. Edwige aussi. Sans oublier ma gloire, Gloria. Ce soir, avec Maëlle, on est fatiguées. On s’endort proprement l’une contre l’autre. Mes dernières pensées vont à Énola avec qui je me suis bien amusée ce matin. Demain on se voit au tennis club. Dodo. Réveillée intimement par ma régulière, je retrouve ma meilleure amie sur le court pour quelques échanges histoire de réveiller notre appétit pour le brunch que Maëlle passe aussi à l’extérieur avec les siens. Mais avant le brunch on passe par la douche où Énola renifle et lèche mon corps.

  • Tu ne t’es pas lavée ce matin, je sens Maëlle sous tes efforts salés sur elle et sur le court.
  • Toi tu sens si bon. Mais ce n’est pas le parfum de Marielle.
  • Non, on n’est pas du matin et on est un vieux couple aussi.
  • On est là pour se détendre aussi, en amies.

En amantes. En maîtresse. Naturellement. On laisse parler nos corps nus et mouillés qui se frottent et qui glissent vers les plaisirs simples. Nos baisers profonds et langoureux trahissent un peu nos modestes motivations relationnelles pour laisser place à une passion dévorante qui nous donne vraiment faim. On finit au club house avec les joues rouges et le regard dans le vide. Le sport, ça ne remet pas que les idées en place.

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