Chapitre 22
Je ne prendrais jamais le risque de te perdre.
Après cet ascenseur émotionnel il était impossible pour moi de me coucher, je décidai donc de me changer les idées en partant faire un tour à moto. Rien de mieux que le vrombissement du moteur et la sensation de liberté pour apaiser mon esprit tourmenté. Je me dirigeai vers ma moto, ressentant déjà l'excitation monter en moi à l'idée de prendre la route. Je n’avais pas besoin d'ail comme certains en rêvaient, donnez-moi deux roues et je suis l’homme le plus libre du monde. En enfourchant ma moto, je sentis instantanément un poids s'élever de mes épaules. Les soucis et les émotions tumultueuses semblaient s'envoler au fur et à mesure que je roulais. Le paysage défilait autour de moi, les lumières de Paris scintillaient dans la nuit, créant une ambiance presque magique. Je pris des chemins de traverse, explorant les rues désertes de la ville sous le clair de lune. Chaque virage, chaque accélération me procurait un sentiment de puissance et de soulagement que je ne trouvais nulle part ailleurs. La nuit était fraîche, mais l'adrénaline qui courait dans mes veines me tenait chaud. La moto était mon échappatoire, mon refuge dans les moments difficiles, et ce soir-là, elle m'offrait exactement ce dont j'avais besoin : une pause dans le tourbillons de mes émotions, un moment de calme et de solitude où je pouvais simplement être moi-même. Au fil des kilomètres, mes pensées s'apaisèrent et je parvins à trouver un certain réconfort dans le simple fait de rouler, mais j’avais besoin de plus, j’avais besoin de Julia à mes côtés.
Je savais très bien qu’il était tard, ou plutôt très tôt, mais il fallait que je la vois. Je fis brutalement demi-tour et suivis la direction menant à son appartement. J’étais probablement complètement fou d'oser débarquer chez elle en pleine nuit, mais en même temps j’étais fou d’elle. Je roulais de plus en plus dans l’espoir d’arriver le plus rapidement possible dans les bras de ma belle. Je manqua de peu de me faire flasher, mais j’eu le réflexe de ralentir à son approche. J’y étais presque, je sentis mon cœur s'accélérer, et mon envie de la voir s'accroître à chaque seconde. À peine arrivé je descendis de la moto et courut à l'étage de Julia. J’étais devant sa porte, je n'entendais pas un seul bruit, elle était certainement en train de dormir. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine de la déranger dans son sommeil ? Je devrais partir, ce que je fis mais en me tournant trop rapidement je manqua de peu de tomber du haut des escaliers et chuta en arrière, me rattrapant maladroitement j’actionna l'interrupteur qui se trouvait être la sonnette... J’entendis les pas de Julia se diriger vers la porte et essayant de me relever en faisant le moins de bruit et le plus brièvement possible.
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