Chapitre 27

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Julia :

Mais pour qui il se prend ce gus… Il me repousse ? Sérieusement ? Depuis quand Olivier fait ça ! Pourquoi ne veut-il plus passer du temps avec moi ? Rien que ce matin il était fou amoureux de moi, à m’apporter des viennoiseries et autre, que je m’en voulais d’ailleurs d’avoir renversé. Comment à t-il pu changer en une journée… Qu’est-ce que j’avais bien pu faire. Tout s’était si bien déroulé, jusqu’à qu’il fasse cette tête bizarre. Je ne comprenais plus rien, pourquoi tout était toujours si compliqué ?! Ca ne pouvait pas être simple pour une fois ? Bien sûr que non, ça ne pouvait jamais être simple pour Mme. Julia… Est-ce qu’il m’aimait vraiment, ou se jouait-il de moi ? La journée s’était écoulé à une vitesse, mais dès qu’Olivier commença à se comporter d’une drôle de manière, le temps s’était comme ralenti, voire figé. Et dire que le temps de nous dire au revoir était arrivé… J'espérais qu’on se verrait durant ce weekend, car je ne supporterai pas de rester presque trois jours sans réponse…

Olivier m’embrassa tendrement, mais je pouvais sentir sa détresse et serra dans mes bras, sentant ainsi un léger souffle de soulagement venant d’Olivier.

-Tu ne veux vraiment pas m’en parler ?

-Pas maintenant Julia.

Je pouvais voir toute la douleur dans ses yeux, mais je ne pouvais rien y faire, à part de lui dire cette phrase, qui je suis sûre, le fera sourir, au moins un minimum :

-Je t’aime, le nouveau.

-Moi aussi je t’aime rouquine. dit-il avec son sourire charmeur faisant ressortir sa fossette qui me faisait toujours autant craquer.

Aie, il m’a bien eu, comme on dit : Œil pour œil, dent pour dent.

Nous étions sorties de la boutique et continuons à marcher jusqu’au moment fatidique où nos chemins devaient nous séparer. Il m’embrassa une dernière fois et continua sa route, sans même se retourner une seule fois. Il m’avait l’air si préoccupé, j’aimerais tellement savoir à quoi il pense…

Je ne pouvais rien faire d’autre qu’attendre attendre qu’il veuille bien s’ouvrir à moi. Je marchais dans la rue, les mains dans les poches et le son Relax de Frankie Goes to Hollywood dans les oreilles. C’était la seule chose que je pouvais faire pour me calmer, ça et prendre un bain. Ce qui a été la première chose que je fis en rentrant chez moi. La musique, l’eau chaude et un bon livre ont été le trio parfait pour échapper à toute angoisse. Je sentais mes paupières s'alourdir et ne put résister à l’appel du sommeil. J’eu tout juste de poser mon livre sur le carrelage de la salle de bain, que je m’étais endormie.

Je me retrouvai dans une pièce sombre, j’étais terrifié, que pouvait-il se passer. J’essayais tant bien que mal de trouver un interrupteur, mes mains tremblaient trop pour que je puisse m'en servir pour tâter les murs autour de moi. Une odeur étrange flottait dans l'air, un mélange de moisissure et de renfermé. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, tambourinant contre mes côtes avec une intensité déconcertante. J'avais du mal à contrôler ma respiration, le souffle court et saccadé, comme si chaque bouffée d'air était plus difficile que la précédente. Une angoisse sourde montait en moi, m'envahissait peu à peu, tandis que mon esprit s'embrouillait dans l'obscurité oppressante. J'avais enfin réussi à sortir de la pièce et soudain les lumières s'allumèrent, m'éblouissant après cette obscurité oppressante. Mes yeux s'ajustèrent lentement à la luminosité, révélant une pièce étrangement familière. C'était la chambre où j'avais passé une grande partie de mon enfance, celle que j'avais quittée il y a si longtemps. Pourtant, quelque chose semblait différent, comme si le temps s'était arrêté ici. Les jouets que j'avais laissés étaient encore là, disposés comme je les avais laissés, comme si personne n'avait bougé depuis mon départ. Un frisson me parcourut l'échine alors que je me remémorais les souvenirs de cette pièce, à la fois familiers et étranges dans ce contexte. Je balayais la pièce du regard, tout avait l’air si réel. Puis me dirigea vers le miroir qui était collé à ma porte et me vis une jeune fille apeurée. Telle que j’étais il y a vingt ans… C’était donc à ça que je ressemblais, pensais-je. Puis réalisa que si j’étais une enfant, je pouvais sûrement trouver…

-Papi ?! Mamie ?! Où êtes-vous ?

Je les cherchais dans chaque recoin de notre ancienne maison, ils étaient ni dans la cuisine, ni dans la salle de bain, ni dans la salle à manger, ni dans toutes les autres pièces… Soudain j’eu l’idée du jardin, ils étaient forcément dans le jardin ! Je me précipitai vers l’entrée mais face à la porte, la sonnette retentit. Je me précipitai vers l’entrée mais face à la porte, la sonnette retentit. J’essayais de me rapprocher, pensant que cela pouvait être mes grands-parents, mais impossible d’avancer, encore moins d'ouvrir. Mais le son continuait de résonner, persistant et agaçant. J’essayais à tout pris de boucher mes oreilles avec mes mains, mais rien à faire, le ding-dong, continuait de tinter encore et encore au creux de ma tête. Je ne pouvais faire qu’une seule chose, fermer les yeux et espérer que cela ne soit qu’un mauvais rêve…

Lorsque je réouvris les yeux, je me retrouvais dans une baignoire glacée.

-Ouf, m’exclamais-je. Ce n'était qu’un rêve.

A l'instant même où j’eu penser cela, j’entendis toquer à ma porte…

-Ce n’était peut-être pas entièrement un rêve, ou peut-être n’est-il pas encore fini…

Je me pinça, vérifiant ainsi la réalité de la scène qui s’offrait à moi.

-Aie !

C’était bel et bien la réalité. Ma curiosité prit le dessus et je me redirigea vers la porte. Sans prendre le temps de regarder par le Judas avant d’ouvrir, persuadé que ce soit Olivier.

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