Chapitre 29
Julia : La veille du départ d’Olivier.
J’ouvris la porte et dit :
-Olivier, je croyais que…
Quelle fut ma surprise lorsque j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’Olivier mais de Mike…
-Bonsoir Julia, comment vas-tu ?
Mike était un homme imposant, avec une stature athlétique qui attirait immédiatement l'attention. Ses cheveux blonds, légèrement en désordre, étaient toujours aussi magnifiques. Ses yeux d'un bleu clair étincelaient d'une intensité captivante, reflétant sa détermination et son charme. Son sourire en coin le rendait d’autant plus séduisant, mais il y avait dans son regard une lueur d'arrogance qui ne pouvait pas être ignorée. Sa voix était profonde et charismatique, et sa démarche affirmée dénotait une confiance en soi innée. Il faisait partie des hommes qui m’ont laissé tomber lorsqu’ils avaient trouvé mieux et qui revenaient lorsqu’ils s’étaient fait rejeter. Contrairement aux autres, je faisais l’erreur constante de lui pardonner.
-Pourquoi t’es là ?
Le simple fait qu’il soit là m'irritait. Mike était le mec pour qui toutes les femmes se battaient, moi y compris… Mais malgré son charme indéniable, il avait toujours eu cette manière arrogante de s'imposer, comme s'il pensait que le monde lui appartenait, que je lui appartenait. Où était-il quand j’avais les yeux gonflés au réveil dû aux larmes que j'avais versées, où était-il quand j’avais besoin de soutien et de réconfort? Je me sentais trahie, non seulement par lui mais aussi par moi-même. Je l’avais laissé rentrer dans ma vie bien trop de fois. Pourtant, même dans ma colère, une partie de moi ne pouvait s'empêcher d'être attirée par son charisme et son assurance, une combinaison qui avait toujours été sa marque de fabrique. Mais cette fois-ci, je savais que je devais rester forte et ne pas me laisser emporter par ses jeux. J’avais Olivier et j’étais réellement heureuse avec lui. Je refusais de laisser Mike perturber cette paix que j'avais enfin trouvée.
-Je ne t’ai pas manqué ?
-Si justement Mike et c’est bien ça le problème.
-S’il te plait laisse moi entrer et m’excuser comme il se doit, implora-t-il.
-Pas cette fois, j’ai quelqu’un dans ma vie. Répondis-je fermement.
Il me regardait avec une rage dans ses yeux que je n’avais jamais vu et me dit :
-Tu vas regretter de m'avoir repoussé, Julia. Personne ne peut te donner ce que je t'apportais."
Malgré ses paroles menaçantes, je restai ferme dans ma décision. Je savais que la personne qui méritait ma confiance et mon amour était déjà à mes côtés. Je referma la porte, espérant de tout coeur que Mike ne causerait pas plus de problèmes. J'étais déterminée à tourner la page et à concentrer mon énergie sur ma relation avec Olivier, celui qui avait su gagner ma confiance et mon amour. Mais au fond de moi, je savais bien que la situation ne serait pas réglée aussi facilement. Je n’avais pas eu le temps de fermer la porte à clé que Mike l’ouvrit brutalement, entraînant ma chute. Je le vis avancer dans mon appartement, cette vision en contre-plongée le rendait d’autant plus menaçant. Il m’attrapa les poignet et me relava de force, son visage proche du mien, puis chuchota au creu de mon oreille :
-Pensais-tu vraiment pouvoir m'échapper si facilement, Julia ? Ses paroles étaient glacées, empreintes d'un danger palpable. Je sentais son souffle chaud contre ma peau, une sensation qui me glaçait jusqu'aux os.
Son regard fixe ne me quittait pas, comme s'il sondait mes pensées les plus intimes. Je sentais mon cœur battre la chamade, pris entre la peur et la colère. Je ne voulais plus me laisser faire, je le regarda droit dans les yeux, avant de lui dire :
-Si tu crois que je t’appartiens tu te trompes Mike !
Mike, consumé par la colère, leva brusquement sa main et laissa échapper une gifle cinglante. Le son claquant résonna tout le long du couloire. Je sentis la douleur fulgurante irradier de ma joue, mais il était hors de question de lui montrer que j’avais mal. Je devais être forte. Il resta là, figé, les yeux grands ouverts, réalisant peut-être la gravité de son geste. Mais cette prise de conscience fut de courte durée. Il se retourna, me laissant enfin espérer qu'il partirait, puis dit d'une voix empreinte de froideur :
-Je te laisse encore une chance pour réfléchir et prendre la bonne décision.
Puis partit, me laissant seule sur le seuil de ma porte, ma main collée sur ma joue douloureuse.
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