### Pierre ###

En revenant du gynécologue, je sentis Amina légèrement déçue de ne pas encore avoir d’image de notre bébé. Oui, c’est un vocabulaire que je devrai adopter pour le futur, c’est « notre » bébé.

Ninah nous attendait et comprit que présentement on n’avait que la certitude que sa sœur était enceinte mais qu’il fallait patienter pour savoir si l’embryon s’était bien fixé. Pour distraire ma chérie, je proposai de profiter de mon dernier jour de congé pour faire des courses de réapprovisionnement et de visiter ma belle-mère.

Durant notre shopping Ninah nous demanda de saluer ses copines pour se réapprovisionner en herbes, baumes et potions diverses pour reconstituer ses réserves. Elle était contente de retrouver ses produits habituels, produits qu’elle trouvait de meilleure qualité que ceux qu’elle avait trouvés à Paris.

Zakpa nous aida à porter nos achats alimentaires. Mais nous trouvions tous les trois que les marchandises proposées par le grand magasin d’alimentation avaient moins de choix qu’avant notre voyage. Je crus d’abord que c’était dû à notre perception du choix dans les magasins français, mais en analysant plus attentivement je constatai que certains produits n’étaient plus disponibles. Plus tard, je compris que le commerce de produits importés connaissait des difficultés, constatation que j’allais voir aussi dans la disponibilité des produits importés pour la société.

Amina téléphona donc à Lysa, sa maman, pour lui demander si notre visite lui convenait ce soir. Son appel fut accueilli avec grand enthousiasme. Lysa nous invita même à manger tous les trois. Amina lui promit de lui faire le récit de notre voyage et de lui montrer quelques photos que j’avais déjà stockées sur une tablette.

Le soir venu, Zakpa nous conduisit chez Lysa, qui embrassa longuement sa fille, caressa le visage de Ninah. Je craignis un peu son premier contact. Mes craintes furent fondées : Lysa me prit en aparté.

– Oh, Pierre ce fut long sans toi ! je suis en froid avec Jaspar. Il ne me satisfait qu’à de rares occasions. Son serpent est peut-être plus imposant que le tien mais malgré mes massages avec la crème fournie par Ninah, il bande mou, même très mou. Je suspecte qu’il trempe son biscuit dans d’autres vagins ou alors que son enthousiasme pour le sexe a fortement diminué.

L’arrivée de Ninah dans la cuisine interrompit les confidences de Lysa. Mais ma boyesse avait bien remarqué la main de Lysa qui traînait sur mon bas-ventre, même si Lysa avait prestement retiré sa main.

Pendant la dégustation des amuse-bouche Amina lui offrit quelques babioles de bijoux qu’elle avait achetées à Paris et les dernières revues de mode, ce qui lui fit énormément plaisir. À table Lysa prit place à mes côtes, ce qui lui permit de caresser discrètement ma lance. J’essayais de temps à autre d’écarter sa main mais ce fut peine perdue.

Je fus un peu soulagé lorsqu’en fin du repas Amina vint s’asseoir sur mes genoux pour montrer les photos à sa mère. Mais je sentis que ma femme était surprise de sentir mon érection contre ses fesses. Ninah s’était rapprochée également et Lysa n’hésita pas à serrer ma boyesse de façon peu équivoque en mettant ses mains sur la poitrine.

Ninah eut un frisson que je perçus distinctement même si Amina absorbée par ses explications ne vit rien des agissements de sa mère.

À la fin de la soirée, au moment du départ, Lysa en m’embrassant sur le coin de ma bouche me murmura :

– Viens me voir rapidement à l’atelier, j’ai besoin de toi !

Je crois que Ninah avait entendu la supplique de ma belle-mère. En arrivant à la villa, elle me prit à part.

– Je n’ai pas rêvé, que vas-tu faire ?

– En parler avec Amina, je ne veux pas de cachotteries.

– Laisse-moi lui en parler, dit-elle en me caressant. Tu as raison, il faut qu’Amina soit au courant de la manœuvre de sa mère.

– Oui, Lysa m’avait déjà confié à notre arrivée, qu’elle était en dispute avec Jaspar, qu’elle le soupçonne de tirer son coup ailleurs car selon ses propres termes, « il bande mou », même avec l’application de ta pommade.

– Oh lala, ça c’est grave car la crème a montré son efficacité même pour des très vieux hommes d’après mes copines. C’est beaucoup plus efficace que la pilule bleue des blancs ! Alors Jaspar est infidèle et il doit bander grave ailleurs.

– Pierre, laisse-moi faire, tu devras sans doute te dévouer pour ta belle-mère, j’ai une idée mais j’en parle d’abord avec ton épouse. Tu es un jeune marié et avec raison tu ne veux pas gâcher ton (notre) couple.

### Ninah ###

Amina devait être mise au courant des problèmes de sa mère en revenant dans la salle de séjour, elle perçut sans doute à mon visage soucieux qu’il y avait un souci.

– Ninah, pourquoi ce visage grave ?

– Oui, j’ai un souci, Pierre m’a confié que Lysa lui a murmuré qu’elle est en dispute avec Jaspar. Elle le soupçonne de coucher ailleurs et malgré ma crème « il bande mou » comme elle a dit.

– Oh, ne dis rien de plus, elle veut que Pierre la calme ?

– Oui ! Mais ne t’inquiète pas, j’ai un plan.

– Ah, oui ? Tu vas t’offrir en sacrifice ?

– Non, mais plutôt que de demander à Pierre de se rendre dans ce cagibi de l’atelier, ou pire dans un hôtel mal famé, si on invitait ta maman ici à la villa ? Il pourrait donner du plaisir à ta mère sous ma surveillance ! ou de la nôtre si tu veux participer.

– Non, je vais être charitable, si Pierre est d’accord bien sûr, je te laisserai dans un premier temps avec lui pour surveiller ma mère. De plus cela aura l’avantage que Pierre ne devra pas se prostituer en cachette, dit Amina.

– Voyons d’abord avec Pierre, ce qu’il pense de ce plan.

Nous nous approchâmes de Pierre, qui lisait dans le canapé. Amina se mit sur ces genoux en écartant doucement le livre.

– Mon amour, dit-elle, Ninah vient de me confirmer que Maman est en chaleur et Jaspar fait défaut. Maman pense même que son homme couche ailleurs. Est-ce trop te demander de calmer, de baiser ma mère comme autrefois, mais cette fois pas en cachette mais ici à la villa ?

– Tu es sûre ? demanda Pierre, je serais honnête, je risque d’y prendre du plaisir.

– Bien sûr Pierre, tu devras te montrer convaincant. Tu devras être sincère, je ne veux pas que maman se doute de quelque chose. Je veux juste que tu te protèges, car je me méfie de Jaspar s’il couche ailleurs.

– Ça de toute façon, car il n’y a pas longtemps ta maman m’a laissé entendre qu’elle était encore fertile.

– Ah ! ce serait trop marrant que maman et moi on soit enceinte du même homme.

– Je ne ris pas de ta blague ! dit Pierre. Alors quel est le scénario ?

– J’invite maman, un soir soi-disant pour parler de nouvelles robes. Je m’isole avec elle dans une chambre et je la déshabille pour la caresser et la chauffer, dit Ninah. Au bout d’une dizaine de minutes, tu rentres nu dans la chambre et tu nous découvres. Je joue la maquerelle et t’invite dans le lit. Dans un premier temps tu refuseras, mais je suis certaine que Lysa surchauffée ne voudra pas que tu partes. Je reste avec toi, jusqu’à ce que maman soit satisfaite.

– Et que fera Amina pendant ce temps ? demanda Pierre.

– Elle aura annoncé à l’arrivée de maman qu’elle est fatiguée et a décidé d’aller dormir. Ainsi ta maman croira qu’elle a le champ libre.

– Tu es d’accord Pierre ? demandai-je.

– Oui, à condition de me donner des vitamines.

– Oui bien sûr, dis-je en riant. Si Lysa est vraiment en manque, tu devras assumer plusieurs tours de piste ! De plus comme je resterai, je pourrai toujours assurer l’entracte !

– Ce scénario, on pourra le tenir quelques fois, car je pense que ta maman voudra remettre le couvert plus tard, dit Pierre.

– Pierre, dit Amina, s’il faut tu rendras maman heureuse, elle a vraiment fait beaucoup d’efforts pour que notre mariage soit magnifique. Ce sera une façon peu commune de la remercier.

Amina, le cajola, le caressa et lui mit les seins devant ses yeux.

– Ça me rappelle les nuits de folie qu’on a passées à quatre. Ce n’était pas désagréable non ? dis-moi que tu es d’accord ? demanda ma sœur.

NDA : À très bientôt pour la suite ; à coup sûr ce sera très chaud !