009 - L'allégeance interdite
Philippe m’oublie. Je ne me sens plus sa femme. Il ne m’honore plus. Moi, la Reine, je suis esseulée. Il ne me reste que nos beaux enfants, George et Diana. Il a eu la sienne avant moi, Zoé, et j’ai eu le mien avant lui, Spencer. Zoé est venue sur Terre, longtemps, en Suisse, elle se faisait appeler Heidi là-bas, elle a vite été repérée par Greta. En principauté on a aussi de la famille Raymond comme Ulysse, le fils de Pénélope, la petite sœur d’Émilie, la belle sœur de Philippe. Ulysse s’est accouplé avec Gabrielle, la fille de Aurélie et Noël, le frère de Noëlle, la fille d’Aline. Ulysse et Gabrielle ont eu Luisa et Émilio. Mais Gabrielle est partie, elle est devenue la maîtresse de mon fils Spencer, engagé avec Clémence qu’il fera Reine quand j’abdiquerai. Je croise Ulysse au jardin d’enfants. Et quand deux âmes abandonnées en mal d’affection se rencontrent… Mais il est timide et respectueux alors il ne se passera rien sans que je le provoque. Et comme je vois comment il me regarde, comme je sens sa joie à chaque fois qu’on se retrouve, je fini par l’inviter à boire le thé dans mes appartements privés. Je mets une dose homéopathique de philtre, c’est un local. Moi, je ne sais pas si j’en ai vraiment besoin, il me plaît déjà au naturel. Je le regarde boire la première gorgée et j’attends un peu que ça fasse effet avant de m’approcher tout près de lui, dans sa zone d’intimité, pour lui murmurer à l’oreille : « Je suis ta reine Mère. Tu me dois allégeance. » Il est donc obligé de céder à mes avances. Je pose ma main sur sa cuisse et je remonte, nos joues se frôlent et ma bouche cherche la sienne. Mais c’est comme s’il n’était pas là. J’espère que je ne l’ai pas abîmé. C’est un comble, même là je me sens seule. C’est une malédiction. Tant pis, je me déshabille et je le déshabille pour le stimuler. Assez pour pouvoir le chevaucher. Je place ses mains sur mes seins royaux et je me déhanche. Il prends le relais. Il agrippe, il me les presse. Je penche pour les plonger sur son visage et lui faire goûter mais on se déconnecte. Il se met alors sur moi et j’écarte les cuisses pour qu’il se remette en place. Tout doucement. Puis de plus en plus vite. Mais il stagne en vitesse de croisière. Alors je ferme les yeux et je lui ordonne : « Plus fort ! » Encore et encore. Il me secoue. Jusqu’à un dernier coup où il s’écroule sur moi dans un râle. J’ouvre les yeux. Je sens son corps moite sur le mien. Essoufflé. Vivant. Il est ma couverture invasive qui me réchauffe mon âme. Il m’embrasse dans le cou. Sur les joues. Sur les lèvres. Il est dans ma bouche. J’aspire ta langue. Je veux de tous ses fluides en moi. Je l’envisage autrement : « Bientôt je ne serai plus ta Reine, Spencer va prendre ma suite et je vais quitter Philippe pour être avec toi. »
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