Depuis que j’ai ce job de supervision à la Mairie et que je ne passe plus mon temps sous l’emprise de Greta qui est bien occupée avec son Valentin, ma conscience refait surface. Un fois les affaires courantes traitées, je range et j’aménage mon bureau. Dans un tiroir je tombe sur mon vieux dark mono. Une toute petite lumière rouge clignote sur le côté. J’allume l’écran. Code 23. C’est une alerte concernant un sujet modifié génétiquement. J’ouvre le dossier. Mon Dieu ! Ils ont éteint Sandy ? Qu’est ce que c’est que ce bordel ? Si j’étais restée aux affaires, ce ne serait jamais arrivé. Je vais à la Caserne et je demande des explication à Valentin :

• Dana, ça s’est passé à l’H, à Laguna City, ce n’est pas ta ville de travail. Tout ce que je peux te dire, c’est que c’était sa décision à elle. Sans âme et sans pouvoir de procréation, par révolte contre sa mère aussi, et pour me libérer, entre autres. On n’a pas eu besoin des Chevaliers de l’Apocalypse, ta mère a laissé un protocole précis.

J’appelle ma mère, elle est injoignable, comme d’habitude. Je rentre à la Mairie où j’ai laissé mon dark mono. Je ne sais pas si je suis encore habilitée à l’utiliser. Tant pis, je l’allume et j’appelle la section G.E. en charge de ces thématiques. On me répond :

• Commandante ? Ici l’agent spécial 23-F. Je vois en pièce jointe pourquoi vous appelez.
• AS 23, je vous préviens que je ne suis plus habilitée.
• Je vérifie. Si commandante. Vous l’êtes encore plusieurs années après avoir quitté vos fonctions. En plus il s’agit de la professeure Margaret, votre mère. J’arrive, je vais vous expliquer.

Il est là en moins de vingt minutes, j’ai juste eu le temps de mettre mon dress code de cheffe de la sécurité de Sylvania. Il entre dans mon bureau avec un dossier.

• Commandante, je vais vous montrer. Elle ne s’est pas arrêté à Sandy ou à vous dans ses manipulations. On l’a arrêtée dans un laboratoire clandestin qui fabriquait des clones de terriennes. Il y a un marché pour ça, si vous voyez ce que je veux dire. Elle en a produite trois qui sont intraçables dans la nature quelque part, déjà livrées à leur client. Il y en avait une quatrième en cours de fabrication, elle était viable, on ne l’a pas éteinte. Elle n’a pas l’air… terminée, mais elle est consciente d’elle-même et de ce qu’elle est. Je viens de la faire transférer à la Clinique Centrale, ce sera plus simple pour vous si vous voulez la voir. C’est la patiente CT4.