027 - L'avant dernière

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Greta m’évite. Je ne la vois plus. Elle ne vient plus me taquiner. Je vais la voir, elle se barricade dans ses appartements privés quand je viens au labo. Je n’étais jamais rentré. C’est somptueux. Cosy. Chaleureux. J’appelle Greta.

Elle ose se montrer. Il y a de l’inquiétude sur son visage. Qu’est ce qui ne va pas ?

  • Rien. Tout. C’est juste que personne ne voit mon vrai visage d’habitude. Qui es-tu ? Madeleine Seitz du Nord Est. C’est ta communauté qui a gagné la quatrième guerre. Sylvania est tombée. Ton arrière arrière grand-mère a capturé Vivien.
  • Vanessa. Vanessa Seitz. Tous les officiers étaient morts. Elle était médecin. Elle s’est retrouvée à donner le dernier assaut sur le Parlement Bleu. Elle l’a eu à genoux devant elle, il s’est rendu. Il préférais perdre que de tous nous anéhantir.

On s’assoit sur le canapé. Elle me prend la main. Elle réfléchit.

  • Alors pourquoi tu vois en moi ? Tu as ce pouvoir là. On ne peut rien te cacher. Il ne pouvait pas gagner. Tu sais, même Valentin ne me voit pas telle que je suis, jamais. Personne. Sauf peut-être mes filles.

Elle me regarde avec insistance.

  • Non Greta, je ne suis pas ta fille volée qui réapparait comme ça. On t’a déjà fait le coup avec Dana. En fait, je ne te voyais pas avant. Avant le baiser. Il était particulier. Il avait un goût de pain.

Greta se lève, elle est agitée, elle va, elle vient, elle cherche en elle, elle trouve :

  • Le corps du Christ. On a fait la communion. Mes filles, le sang du Christ. Mais toi, pourquoi toi ? Je suis un produit de Vivien. Ta lignée l’a fait tomber. Tu savais que tu allais me rencontrer en décrochant ce stage de patisserie. Raconte-moi.
  • Il n’y a pas de plan d’attaque ou de défense. C’était juste une petite musique en moi. Une mélodie. Qui m’a guidée. Jusqu’ici. À toi de me dire pourquoi.
  • Je ne sais pas. Des pièces se mettent en place, comme dans un puzzle. Et l’image finale, c’est… ça y est, je sais. Mais oui ! À la fin de l’histoire, un personnage arrive et désacralise Dieu. Ça remet tout en question pour le lecteur. Ça lui met le doute. Dieu n’est pas tout puissant. Peut-être même qui ne l’est pas. C’est toi l’avant dernier personnage de la B4. Ça donne sens à ma dernière réplique. Je le laisse, je vais écrire tout çà. Merci Madeleine.

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