033 - Les miraculées
Nathalie nous prépare notre chambre. Il n’y a qu’un seul lit. Fleur s’endort dans mes bras. Elle est chaude. Sa peau est douce. Elle sent la vanille. Un rayon de soleil me réveille. J’ouvre les yeux sur son visage pur. Qu’est qu’elle est belle ! Quelques bisous pour la sortir de ses rêves. Son regard étonné me fait rire. On se lève, on se prépare dans la salle de bain et on choisit des tenues correctes dans l’armoire. En cuisine ça grouille. On se pose sur un banc et on nous donne du pain, de la confiture, une boisson chaude et un jus de fruit. Tout est très bon. Je me lève et je suis le mouvement. En cuisine il y a un pichet dans un machine, il reste de l’alcaloïde. Je m’en sert une tasse. À table Fleur discute avec les autres qui admirent l’audace de sa coiffure. On y va en groupe, par des chemins arborés qui ne suivent pas la route. Fleur m’attrape la main. Je lui fais un bisou. Le bâtiment est impressionnant en vrai. Jamais je n’ai vu quelque chose d’aussi haut. On entre. Au lieu de suivre, je la tire sur la gauche et on s’approche des grilles. La Chapelle Victoria. Fleur m’échappe, elle entre regarder les statues. Elle reconnaît Greta à droite. Elle caresse doucement la pierre. On sursaute. L’orgue nous appelle. On rejoint le groupe, elles nous on gardé des places. On s’assoit. On se lève. On chante. On écoute le curé qui parle de 33 ans pour écrire la B3 en hommage à l’élu de la B2. Derrière lui le décor à changé par rapport aux images que j’ai vu dans les archives historiques de Laguna City. La grande croix en bois n’est plus là. Elle a été remplacée par un signe « + » stylisé. La Sainte Croix, c’était elle ? Maintenant c’est une balançoire qui donne des vision à l’élue. En sortant il y a un attroupement dans la Chapelle. Victoria regarde la statue de Greta. Elle est toute coloriée en couleurs.
- Il y a même le vrai bleu profond de ses yeux. C’est un miracle !
On sort rapidement car j’ai cru entendre quelqu’un évoquer deux jeunes filles de l’Est. On s’échappe. La navette est pas loin. Cap plein Ouest. On atterrit dans désert de la plage aveuglante avec comme seul repère le bruit de l’océan. Je prends la main de Fleur pour ne pas la perdre. Elle parle :
- Le néant.
- Comment tu connais ce mot ? Pourquoi tu sais parler en fait ?
- Comme toi. Un peu de gènes. Un peu de psy. Et de l’apprentissage.
C’est l’endroit et le moment de poser « la » question à l’élue :
- Est-ce que Dieu existe ?
- Bien-sûr… que non.
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