046 - La double envie

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Hilde me fait lire un rapport médical avant de me recevoir en privé.

  • - Elle m’a raconté pour ses facultés cognitives limitées. C’est bien ce que tu fais. Tu t’occupes bien d’elle. Comment tu le vis ?
  • - Bien. Très bien même. Je me sens plus à ma place, plus à son niveau, notre relation semble plus naturelle aussi, moins compliquée. En fait je la préfère comme ça. Ce n’est plus moi qui ai besoin d’elle, c’est elle qui a besoin de moi et ça change tout. En mieux je trouve.

Hilde s’assure que j’ai bien tout compris pour le bébé et elle me laisse partir. J’ai hâte de rentrer, la retrouver, la cajoler, l’aimer. Parfois j’ai l’impression de profiter d’elle, de ne pas la respecter. Je me permets des choses que je n’aurais jamais osé avant. Elle ne dit jamais non. Elle accepte tout naturellement. Et elle aime ça. Elle profite aussi, de moi. Peut-être que je suis devenu un sorcier diabolique, comme Maëlle, qui sait ? Il paraît qu’elle s’est assagie. Normal, elle ne m’a plus sous la main pour me torturer. En attendant je suis heureux dans ma petite vie, dans ma petite maison, avec ma mémé préférée devenue quelqu’un d’autre, elle est ma femme et je l’aime, au-delà de toutes les conventions et de toute la génétique. Notre bonheur est possible, et il existe ici et là dans le présent, dans ces instants absolus où je jouis en elle et elle en moi. Et on recommence encore et encore, toute la journée, comme de jeunes amoureux qui se découvrent et qui s’aiment. Elle a ça en elle et j’ai ça en moi, cette passion qui nous unie. Et une fois par semaine le mardi, Patrice et Aurélie sont au spectacle, ils nous regardent faire, nous défaire, nous aimer, avant de participer ensuite à nos ébats. Aurélie est sur nous trois en même temps pendant que Patrice retrouve l’innocence de son Aline. Dès que je peux je profite un peu du lait d’Aurélie, bientôt j’en aurai tous les jours avec Aline. En attendant on convient de se voir une deuxième fois dans la semaine. Je vais chez eux et Patrice vient à la maison. Toute la nuit du jeudi au vendredi j’ai Aurélie pour moi tout seul. Quand elle peut faire garder Pierrick, on sort, on fait ça dehors, sous les étoiles et même dans l’eau bénite du Jordania. C’est si fort que des fois j’ai l’impression que mon cœur va lâcher et que ma tête va exploser. Ensuite je retrouve mon Aline encore plus épanouie pour le reste des nuits et des jours où l’on s’applique à s’entreprendre de toutes les façons possibles. Telle est ma vie, telle est mon existence, tel est mon bonheur entre deux peaux, entre deux paires, entre deux derrières, dans les cris graves d’Aurélie et les cris aigus de mon Aline qui est à moi, qui est moi et dans laquelle je me noie, de bonheur.

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