052 - La résurrection
Je tousse, je me réveille. J’ouvre les yeux. Je suis bien au chaud dans un lit. Il est assis là à côte de moi, il me caresse la joue et me sourit. Je vais pour dire quelque chose mais j’ai du mal à parler. Alors je ne dis rien. Il me regarde et il dit :
- Ils sont de quelle couleur en fait ? Tes yeux. Verts. Gris, parfois bleus. On a bien failli les perdre.
Il se penche pour m’essuyer les cheveux et je sens ses lèvres sur les miennes. Un petit bisou. J’en ai des frissons. Je me décale et je lui ouvre les couvertures, il vient me rejoindre, je me colle à lui pour avoir bien chaud. Je sens ses mains glisser sur mes jambes et remonter sur mes seins. J’écarte les jambes et je le laisse se caler en moi. Il n’est pas dedans. Il faut que je lui montre. Je descends ma main et je le mets en position, ensuite je donne un coup de rein et je râle dans son oreille : « Encore, donne tout ». Et il commence à me secouer, une fois, deux fois, trois fois et il s’écroule. Je le retiens. Longtemps. Jusqu’à ce qu’il se réveille à nouveau. Et on se secoue de plus belle mais quand il retombe à nouveau, je n’y suis pas encore. Alors je le garde prisonnier en moi. Et j’attends le prochain round. Mais sa tête ressort de mes seins et il me lèche le visage, il m’embrasse, langoureusement, et ça revient, et ça repart et ainsi de suite, comme des bêtes sauvages. Il est mon animal. Et il m’honore. Et je le presse pour que son jus entre en moi. C’est comme si je me réveillait après de longues années. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante. J’entends ses plaintes. De douleur. Je lui fais mal ? Je m’arrête. Je crois qu’il pleure. Alors je passe doucement sur lui, je le mets sur le dos, je l’installe confortablement et assise sur son bassins je commence à me déhancher doucement, il retient mes seins qui tournent et je retrouve ma voie pour lui dire :
- Ça va aller, doucement, accroche toi à ma taille, on va danser toute la nuit, on va s’aimer toute la vie, je veux t’entendre crier mon nom, Marius ?
- Oui ? Pauline ?
- Est-ce qu’on est encore au fond de la piscine ?
- Toi, peut-être, mais moi, je suis juste au fond de toi.
Et je ris. Il est drôle. Je m’étends sur lui pour lui faire un gros câlin. Je le libère enfin. Et je l’embrasse sur tout son visage, je lèche sa sueur et je descends dans son cou, j’ai envie de le mordre, là, à la carotide, mais je remonte jusqu’à son oreille pour lui murmurer : « Marius, je suis à toi, tu es à moi, on est à nous, je vais prendre soin de toi, tu vas prendre soin de moi, je t’aime. »
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