057 - La liaison
Elle m’amène sur le toit. Il vient de pleuvoir. Elle me montre les nuages sombres au loin.
- Ils sont remplis de pluie. Ils vont venir sur nous. Je les sens. Et je te sens aussi. Tout va bien Marius. Il ne faut pas être troublé. Tu es heureux avec Pauline. Je suis heureux avec Valentin. On est au bout de notre chemin, on a trouvé la bonne personne.
Elle me prend les mains. Je la sens, je suis en elle, je me vois même.
- C’est depuis Fleur, il s’est passé quelque chose en moi. Notre connexion, je ne la comprends pas mais je sens que ce n’est pas une menace. Juste une bénédiction. Mais je te propose de ne pas en parler, de garder le secret. Et si ça doit se savoir, ça se saura, des tas de gens peuvent lire en nous. Mais il n’y a rien à juger tant qu’il n’y a rien à comprendre. D’accord ?
- Une bénédiction ? C’est comme une malédiction. On peut peut-être l’effacer.
- Comment ?
- En la surprenant.
Je la tire vers moi et je l’embrasse, je l’enlace, je la serre contre moi, un vrai grand contact, pour voir. Je plaque mes mains sur ses fesses et je presse. Elle s’évanouit. Je la pose au sol et je l’appelle :
- Greta !
Je plonge ma main dans une flaque et je lui essuie le visage. Elle ouvre les yeux. Je la soulève et on rentre, je l’étends sur son lit et je prends sa main.
- Marius, c’est rien. Tout va bien, j’ai juste eu un orgasme.
Et je me mets à rire, rassuré, elle aussi. Elle me serre la main. Je lui caresse la joue. Je lui fais un bisou sur la bouche. Puis un autre. Et nos langues se mélangent. Elle me prend l’autre main qu’elle descend dans son entre cuisse et elle frotte et je l’accompagne. Sa langue s’arrête de tourner quand je rentre mon majeur en elle. Sa bouche s’ouvre quand mon pouce s’active. Mais je m’arrête quand je croise son regard vide. Je me retire doucement. Elle se redresse pour s’asseoir et reprendre ses esprits. Elle se relève pour réajuster ses vêtements. Elle pose sa tête sur mon torse on s’enlace.
- C’est passé. La connexion est rompue. On peut retourner dans nos vies. Merci pour ce moment Marius. Je te rends à Pauline. Aime la très fort.
- Je te rends à Valentin. Aime le très fort.
- Et je serai toujours là pour toi. Comme Énola est là pour moi.
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