066 - L'amitié

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Je n’ai plus qu’une seule envie, c’est de retourner voir Aline. Alors au lieu d’aller au travail à la clinique, je passe l’aider à cultiver son jardin. Maintenant qu’elle est comme ça, je peux tout lui dire sans risquer d’être jugée.

  • Aline, je me sens proche de toi.

Parce que comme elle, j’ai évolué. On est devenues quelqu’une d’autre ici. Elle avec sa dé-fusion. Moi avec ma demi-transition. Elle et moi, on est uniques en notre genre. Elle me tend une fleur, je la prend et elle caresse doucement chacun de ses pétales. Toutes les cinq minutes elle m’entraîne dans sa pleine conscience. Et ça me fait du bien. Quand je rentre à la maison je ne pense qu’à faire de gros câlins à Énola, qui n’en demande pas moins.

  • Aline te fait du bien.
  • Tu n’y serais pas pour quelque chose ? J’ai senti un peu d’elle en toi.
  • À peine, je lui ai transmis un peu d’Invisible, juste pour elle, qu’elle nous sente mieux encore, qu’elle se sente mieux aussi. À défaut d’intelligence, ses capacités sensorielles et instinctives peuvent la guider et nous guider. Sa simplicité, sa gentillesse et son écoute font d’elle un être exceptionnel, magnétique.

Entre elle et Énola, je ne me suis jamais sentie aussi heureuse. Quand je retrouve Aline on rit de notre bonheur, je la sens épanouie, elle a encore fait l’amour toute la nuit. Après le jardinage, je lui enlève une botte et une chaussette pour lui mettre autour de la cheville un joli bracelet en or avec des motifs de fleurs. Et en signe de soumission et d’amour, j’embrasse son pied et je pose ma joue dessus en priant de l’avoir comme amie pour toujours. Et pour sceller notre amitié, je sens qu’elle a aussi quelque chose pour moi. Elle m’entraîne dans la véranda et cherche dans une plante, elle en sort un petit flacon un bouchon pipette. Elle dépose une toute petite goutte sur mes lèvres et elle frotte les siennes sur les miennes pour l’étaler. Tout se met à briller autour de nous, une douce chaleur m’envahit et je ne vois plus qu’elle. Je goûte ses lèvres, elle lèche ma langue et on s’embrasse langoureusement. C’est du philtre. On est maintenant vraiment amies, pour l’éternité. Et c’est pleine d’amour que je rentre à la maison pour en inonder Énola. J’aimerais que la vie soit tout le temps comme ça. Je voudrais passer l’éternité dans cette boucle temporelle. Boucle qui chaque jour grandit auprès d’Aline qui me montre une impression, du bien-être et du partage. Pour elle aussi je deviens importante, elle s’accroche à moi et je suis prête à tout lui donner. On a nos vies, on aime, on est aimées et on s’aiment.

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