070 - L'escapade
On ne rentre pas directement. Nathalie veut mon montrer quelque chose en banlieue. On prend une navette pour sortir de la ville et on atterrit au milieu de nulle part.
- C’est Aurélie qui m’a demandée de venir à l’occasion à cet endroit.
La porte s’ouvre sur un paysage déroutant. Tout est jaune vif autour de nous. Des fleurs, presque plus hautes que nous partout à l’horizon de tous les côtés.
- Qu’est ce que c’est ?
- Un champ de colza. C’est une cible pour la nature locale. Aurélie veut que les autres plantes apprennent à combattre la monoculture. Elle programme la diversité et la symbiose entre toutes les espèces. C’est la dernière partie de son travail. Après avoir tout prévu, elle veut aussi que l’imprévu soir naturellement contrer. Je suis venu ici pour mettre l’Invisible de son côté.
Et elle procède à une sorte de bénédiction qui n’en est pas une, c’est plutôt le contraire. Sœur Nathalie joue aux apprenties sorcières. Nous repartons assez rapidement, comme si elle venait de propager un poison. La navette nous ramène au tarmac le plus proche de notre Maison Bleue et on se réfugie en zone sacrée, autour de la piscine.
- Enlève tout tes vêtements, on doit plonger au fond.
On fait nos exercices de respiration avant de se jeter du bord, main dans la main. J’entends une phrase en latin avant de sombrer. L’eau est chaude, ce soir c’est le week-end, les jeunes de Russell vont débarquer pour faire connaissance ici et s’accoupler dans le jardin derrière les arbres. Nathalie danse autour de moi, je sens ses mains me caresser et on remonte pour respirer et elle s’accroche au bord pendant que j’écarte ses cuisses pour la féconder comme une bête en faisant sortir à chaque ruée ses seins qui pointent vers le firmament comme s’ils essayaient d’envoyer un message de détresse vers l’espace parce que je vais trop vite et que je termine avant la fin de son plaisir. Alors je la ressors de là, sur mon dos et je l’amène nous sécher pour l’étendre sur notre lit et elle m’aide à terminer le travail avant que les jeunes arrivent. Elle me laisse la prendre par derrière pendant que je l’essuie et que je la coiffe. Ensuite elle s’occupe de moi, et pendant qu’elle m’habille elle déclare :
- Je t’aime Gabriel. Merci de m’avoir accompagnée. On va être une famille heureuse, ensemble toi et moi avec notre bébé.
Les jeunes arrivent, on se met à nos postes pour les surveiller de loin.
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