072 - Le cadeau
Quentin
Elle me surprend en train de faire des bisous à une grande fille dans le parc.
- Tu me trompes !
- Très drôle, Gabrielle, je te présente Ally.
- Enchantée Ally, je plaisante bien-sûr, on est collègues de travail à la Mairie.
- Bonjour, c’est vous la maman de Luisa et Émilio. Ils sont gentils ces petits.
- Merci.
Et elle me récupère, elle me traîne même, jusqu’au travail.
- Alors comme ça tu sous-traites la garde de mes enfants ? Ou pire, tu les confies à une suicidaire ?
- Effectivement, elle m’a rencontré pour ça, le suicide. Et juste le fait de savoir que c’était possible, ça lui a redonné espoir. Du coup, elle ne l’est plus. C’est à ça que je sers aussi.
- En lui faisant des bisous ? Tu es un prostitué en fait.
- L’idée me plaît bien mais non, c’est arrivé comme ça. Elle m’attire, elle m’intrigue. Elle est un symbole fort aussi. C’est la fille d’Alice et Victor.
Mais on est le Samedi 18 avril 2116. Alors elle m’emmène à la Caserne pour une fête privée : « Bonne fête Greta ! »
Gabrielle
Je suis venue avec les enfants et Quentin m’accompagne pour m’aider même si il va être catalogué monsieur Gabrielle, le pauvre. C’est aussi l’occasion de le présenter à Greta. C’est Aurélie qui s’en charge, d’ailleurs, elle le connaît depuis tout petit. Je sens aussi qu’elle lui a fait une éducation intime, mais jusqu’où ? Pas jusqu’au bout en tous cas. J’arrive vers Greta, elle me regarde d’un air malicieux quand je lui tends mon cadeau, un livre, enveloppé. Elle l’ouvre et regarde le titre. Je commente :
- « Tu es Greta ». J’ai dessiné quelques portrait au crayon et écrit quelques poèmes en face de chacun, j’espère que ça te plaira.
- J’en suis sûre, merci Gabrielle, je t’aime. Et tu m’aimes aussi, ceci en est la preuve. Alors comme ça, c’est juste ton collègue de travail ?
- Pour l’instant, oui.
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