Chapitre 4 : La rencontre
On se serre la main et je continue les présentations :
— Moi c’est donc Léa. Je suis nouvelle dans ce monde.
— Tes parents sont aussi des Telmorims ? me questionne Marie, curieuse.
— Les deux, je ne sais pas. Ma mère était une mortelle à ma connaissance et je n’ai jamais connu mon père. Je viens d’un orphelinat et me voilà.
— Ho ! Tu es soit une mortelle, ou plutôt une mi-mortelle ! S’exclame Vénus
— Si tu veux…Et vous ?
— Ma mère est enseignante ici. Elle enseigne la fialalogie ou l’art des potions ainsi que la science de la vie et de la Terre. Mon père lui est un couturier réputé de la capitale, me sourit Branda.
— Mes parents sont restaurateurs « Au fée logis » à la capitale, continue Vénus.
— Moi, mon père est contrôleur au centre de régulation des vies et ma mère est secrétaire au même service dans un bureau pour l’accueil des morts, termine Marie.
— Et comment par exemple, ton père vérifie la vie des gens ?! Mon directeur m’a vaguement expliqué comment marche les décisions…
— Tout ce que je sais c’est qu’il y a une machine mais son fonctionnement, c’est un secret !
— Dommage ! J’aurais aimé en savoir plus ! se désole Branda
— Et vous savez que les mortels qui viennent ou les Telmorims qui veulent mourir peuvent décider de se réincarner ? exulte Marie
— Mais non ?! est surprise Vénus
— Incroyable ! Le directeur ne me l’a pas dit !
— Les adultes oublient parfois de tout nous dévoiler.
— Oui Marie, je suis d’accord acquiesce Branda
— Au fait, on va t’installer Léa et faire les boutiques
— Ah oui, merci Vénus, je ne vais pas rester planter là !
— Alors suis-nous !
On remonte pour aller dans le couloir des filles qui comporte trois portes, une pour chaque cursus. La porte estampillée du numéro un est en or est au début du couloir sur la droite. Je rentre dans la pièce aux lits en hauteur avec une salle d’eau au fond. Les filles me présentent un lit restant. Je vais dormir en haut avec Marie en bas, au fond de la salle.
— Bien, maintenant il te faut de l'argent pour acheter ton matériel annonce Vénus.
— Mais je n’ai rien ! On aura besoin de quoi ?
— Ne te bile pas pour cela. Il existe des aides pour les orphelins continue Vénus
— Et pour la rentrée, on aura besoin de quoi ? dis-je en répétant
— De plumes d’Hun, de l’encre effaçable et non effaçable de diverses couleurs, des carnets en peaux de Ginus. Enfin, ta toge verte pour la première année me répond Branda
— D’accord et ça coûte cher ?
— Non, pas beaucoup. On t’expliquera comment payer.
— Vous avez des billets ou des pièces ?
— Tu vas trouver cela étrange mais ce sont des billes s’amuse encore Branda
— Des billes ?!
— Eh oui !
— J’ai hâte de voir tout ça ! Et sinon comment vous avez découvert vos pouvoirs ?
— Moi par de la colère répond Branda.
— Comme moi ! Dans quelle circonstance ? demande-je
— Ma mère n’avait pas voulu m’acheter un livre. J’avais six ans. Et quand j’ai fait voler les livres dans la librairie, ma mère avait compris que j’avais développé mes dons assez tôt. Elle m’a préinscrite dès l’annonce de la première école.
— Dingue ! Et toi Marie ?
— Moi en transformant des objets par la pensée. J’avais dix ans, quand j’ai inconsciemment, changé mon verre d’eau en une tasse de chocolat chaud.
— Moi, rien du tout annonce Vénus
— Comment ça se fait ?
— Cela arrive dans certains familles pure souches, certains enfants ne démontre pas forcément de dons dès le plus âge. Mais dès l’ouverture de l’école, mes parents m’ont près-inscrite quand même pour espérer que je me développe.
— Tu veux dire que certains jeunes, ne développent aucun pouvoir ?
— C’est très rare comme j’ai expliqué mais oui ça arrive.
— Et, on a des outils pour lancer nos sorts ?
— C’est-à-dire ?
— J’ai l’impression que tout se fait par la pensée ou par les mains comme me l’a montré le directeur de l’orphelinat, qui m’a accompagné jusqu’ici
— Il t’a montré la bonne manière, on n’a que nos petites mains. Donc, tu viens d’un orphelinat ?
— Oui. J’ai perdu ma mère, il y a six ans et je n’ai pas connu mon père.
— J’en suis désolé commente Vénus
— Moi aussi continue Marie
— De même surenchérit Branda.
— Pas la peine les filles, merci quand même. On part vers quelle heure à la capitale ?
— Maintenant annonce Branda.
— C’est loin ?
— Non c’est à trente minutes d'ici commence à partir Vénus. Viens, on va te montrer.
On sort à l'extérieur par une grande porte à double battant en fer forgé donnant sur une cour. On longe un long chemin avant de prendre la colline et on se balade sur un autre chemin bien vite bordé de pins. Après les trente minutes de marche, on arrive au bord de la ville. Des maisons modernes en verres teintés tout comme les immeubles. Les boutiques sont aussi du même modèle.
— La rue principale de nos boutiques est à gauche. On se rend chez « Bourse and Co » me désigne Marie.
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