CHAPITRE 10 : 2/2

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Willow descendit rapidement les marches, vêtue comme à son habitude d’un t-shirt et d’un jean moulant. Au rez-de-chaussée, elle salua Caleb, installé dans le fauteuil, en train de savourer un café chaud devant la télé. Elle lui adressa un sourire amical, auquel le jeune rouquin répondit de la même manière. D’un geste complice, elle lui tapota l’épaule avant de rejoindre son père dans la cuisine. Qui sait ? peut-être deviendraient-ils amis un jour ?

Debout devant la cuisinière, Clark s’activait à préparer des crêpes pour le petit-déjeuner, embaumant la pièce d’une délicieuse odeur. Fredonnant un air que lui seul connaissait, il sourit à sa fille. Face à l’air joyeux de son père, Willow ne put s’empêcher de sourire. Cet homme était bien celui qu’elle avait toujours connu, gai, chaleureux. Une bouffée d’émotion lui monta aux yeux : des larmes de joie, souvenirs de son enfance heureuse avec ses deux parents. Mais une pensée la stoppa net. Pas question de se laisser submerger. Elle était là pour repartir à zéro, pas pour s’engluer dans le passer.

_ Salut, papa ! s’exclama-t-elle en prenant place à table.

_ Salut, ma biche, répondit-il, le visage radieux. Alors, bien dormi ?

_ Oui ! En pleine forme. Et affamée, ce matin.

_ Je vois ça ! Alors, fait le plein. Tu aimes les crêpes ?

_ Tu rigoles ? J’en mangerais des kilos ! plaisanta-t-elle, les yeux brillants.

Clark lui en servit une pile et lui tendit le pot de Nutella, l’œil malicieux. Ce matin, il voulait profiter de chaque instant avec sa fille avant de filer au boulot. Versant un verre de jus d’orange, il invita Caleb à les joindre. Le rouquin bondit du canapé comme un ressort.

_ Alors, on mange ? demanda-t-il en se frottant les mains.

Son regard balaya la table garnie de crêpes et il s’assit près de Willow. Alors qu’ils mangeaient en silence, les yeux de Caleb glissèrent vers le bras de l’adolescente. Stupéfait, il remarqua l’absence de blessure.

_ Hé ! Ta plaie… elle a disparu ? lâcha-t-il entre deux bouchées.

Surprise, Willow bafouilla, la fourchette en suspens.

_ Tu t’es blessé, s’alarma Clark en lui attrapant le bras. Comment c’est arrivé ?

Que répondre ? Elle-même ignorait l’explication. Mais elle trouva une excuse plausible, à force de se la répéter.

_ Ce n'était rien… juste une égratignure, mentit-elle en haussant les épaules. Papa, arrête de t’en faire pour moi. J’aurai dix-huit ans bientôt, je suis grande.

_ Je sais, ma biche. Mais je ne pourrais jamais arrêter de m’inquiéter pour toi.

Touchée, elle posa une main sur la sienne, un sourire rassurant aux lèvres.

Après le petit-déjeuner, ils montèrent en voiture tous les trois, cap sur le centre-ville. En chemin, Willow aperçut un groupe d’élèves en uniforme et lâcha un long soupir qui n’échappa pas à son père.

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