CHAPITRE 11 : 1/2

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La voiture venait à peine de se garer devant une boulangerie que Willow s’empressa d’en sortir. Manifestement, elle ne s’était toujours pas remise de son long voyage. S’étirant, elle fixa la bâtisse devant elle : une boulangerie moderne aux larges baies vitrée qui révélaient l’intérieur.

_ Attendez-moi là, je ne serai pas longue, ordonna Clark avant d’entrer.

Tandis qu’elle observait les alentours, son cœur se mit à battre la chamade, sous l’emprise d’un sentiment étrange, quelque chose qui ne lui arrivait que rarement. Les battements s’accélérèrent au point qu’elle craignit qu’il ne lui brise la poitrine. Pourtant, cette fois, le rythme était différent de l’habituel affolement. Déconcertée, elle plaqua une main sur sa poitrine… et sourit malgré elle. Contre toute attente, cela lui faisait du bien, et un pressentiment lui souffla que quelque chose de merveilleux l’attendait aujourd’hui.

Adossé à la voiture, les mains dans les poches, Caleb sifflotait, suivant des yeux les passants de plus en plus nombreux. Après un soupir, il s’approcha de la jeune fille et remarqua son humeur soudainement joyeuse. Intrigué, il ne put s’empêcher de demander :

_ Tout va bien ? Tu as l’air bizarrement heureuse ce matin.

_ Hmm ! Juste que je suis surprise d’apprendre que j’ai un oncle paternel, mentit-elle.

_ Ah ! Donc, tu n’as jamais rencontré la famille à ton père ?

_ Non. J’ai vécu toutes ces années en Europe, sans jamais avoir de leurs nouvelles, répondit-elle, le regard soudain assombri.

_ C’est… étrange, commenta-t-il. Ton père n’est pas du genre à couper les ponts avec sa famille.

Le sourire de Willow s’évanouit. Pourquoi son père l’avait-il abandonnée ? Si sa mère avait vécu, serait-il revenu ? Pourquoi cette fausse mort ? Tant de questions, et si peu de réponses…

Absorbée Par ses pensées, elle n’entendit plus le rouquin, ce qui n’échappa pas au jeune flic. Pour la ramener à la réalité, il claqua des doigts.

_ Hé, tu es sûre que tout va bien ? Tu étais dans les nuages.

_ Oh, ce n’est rien ! Dis-moi, tu as une copine ? Changea-t-elle brusquement de sujet en s’accrochant à son bras.

_ Euh… J’en avais une. Kayla. Elle travaillait au restaurant en face, avoua-t-il, la voix soudain plus grave.

_ Ne me dit pas qu’elle t’a plaqué, plaisanta-t-elle. Franchement, je la comprends… t’es un peu étouffant, non ? éclata-t-elle de rire.

_ Quoi ?! Je suis une mère poule, c’est ça ?, fit-il, feignant l’indignation.

En réponse, elle acquiesça, une main devant la bouche pour étouffer un rire.

_ Détrompe-toi. Elle ne m’a pas quitté, gronda-t-il. Et puis, qui voudrait lâcher un gars aussi canon ? Mais… elle a disparu.

Le sourire de Willow s’effaça.

_ Oh… Je suis désolée.

_ Ça va. J’espère juste… qu’elle est en vie. Elle comptait tellement pour moi. Et si ce putain de tueur y est pour quelque chose… Je le buterai.

Saisie par son expression glaciale, Willow l’attira dans une étreinte, le cœur lourd. Encore une fois, elle avait réveillé sa douleur. Elle se sentait minable.

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