Chapitre III
Cette nudité cachée me fait profondément soupirer. Un confus malaise se fait sentir, bientôt accentué par la chaleur estivale, rendant l'inconfort suprême. Pour couronner le tout, les hormones se mettent de la partie elles aussi. Lorsque je vois le beau petit derrière de la brunette, la testostérose déborde et les phantasmes abondent...
Je veux lui courir après, la prendre sauvagement, la tirer comme un marteau-piqueur, et la faire tomber comme un pan de mur... Non mais quoi là ?! Oh ! Ca va pas la tête, non ?!... C'est plus un récit érotique, c'est de la bestialité... Il faudrait faire plus raffiné, enfin !
La jeune femme, sentant que je l'observe, se retourne. Elle enlève ses lunettes de soleil, et nos yeux se fixent. Après un temps d'hésitation, je la rejoins. Quelques paroles échangées, et après une discussion autour d'un verre, nous prenons à nouveau rendez-vous... Deux fois... Trois fois. Et puis, c'est après un dimanche aux Puces, aussi torride que ce jour, que nous " craquons " l'un et l'autre.
Ce dimanche matin, nous faisons les Puces ensemble. Nos mains baladeuses s'aventurent sur nos dos, nos fesses... Nos voix deviennent suaves... Nous n'en pouvons plus d'attendre... Nos yeux enfiévrés et nos souffles courts parlent pour nous... Sans prévenir, ma compagne me prend par la main et me fait sortir de la Place des Salins. Nous nous refugions alors dans le garage collectif d'un immeuble, et nous cachons dans un recoin sombre.
Protégés des regards indiscrets, nous nous jetons alors l'un contre l'autre, et nous embrassons avidemment. Nos langues affamées s'explorent mutuellement, transformant bientôt nos chastes baisers en vigoureuses pelles. Nos lèvres s'aspirent et se dévorent, tandis que nos respirations s'affolent, contractant nos poumons à un rythme forcené. Elle et moi avons si faim d'amour que la frustration nous fait gémir.
Nos bras exaltés serrent si fort que nous nous écrasons l'un contre l'autre, à nous en faire mal comme pas possible. Je crains même qu'elle n'en garde des " bleus " au corps... Mon Dieu, comment les sentiments peuvent-il être puissants, au point de nous faire perdre commune mesure ? A présent, ses lèvres parcourent mon visage d' intenses baisers, allant jusqu'à lécher et sucer mes oreilles, en de douces aspirations me berçant l'ouïe. Jamais je n'avais ressenti autant de preuves d'affection de la part d'une femme.
Alors je me mets à genoux, et colle ma bouche en bas de l'abdomen, ce qui la fait défaillir. A travers le tissu, je comprend que j'ai touché au " bon endroit " ... La jolie brunette pose ses mains dans mes cheveux, et rit pour cacher ses émotions. Je ne le sais pas encore, mais une vague intuition me dit qu'elle finira au lit ce soir...
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