acte 1 sc 1
Bérénice
Drame pornographique en cinq actes d’après Jean RACINE (mais très longtemps d’après)
LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
Achevé d’imprimer en janvier 2013 par LEN S.A.S. – 92150 Suresnes
Dépôt légal : janvier 2013
Imprimé en France
Résumé :
C'est l'histoire d'un mec, amoureux d'une fille qui est amoureuse d'un autre mec, et l'autre mec c'est le meilleur ami du mec. Mais l'autre mec il veut la larguer à cause que il doit devenir empereur et pour ça il doit pas se marier avec la fille, mais en fait c'est parce qu'il est pédalo et qu'il est amoureux du mec. Alors le mec (le premier) il se dit qu'il peut se taper la fille, mais la fille veut pas trop..... Alors il parlent tous vachement beaucoup, et il boivent aussi vachement beaucoup tellement ils sont tristes, et à la fin il se passe rien…
Titus, empereur de Rome
Antiochus, roi de Corse
Bérénice, reine de Sicile
Rome, 79 après J.-C. (environ)
Quelque part dans le palais de Titus, au bar…
Acte I
scène 1 (Antiochus seul)
Antiochus seul, il boit.
Antiochus :
Regarde donc ce monde, et vois sa gueule ouverte,
Écoute un peu ce ventre, entends toutes ses alertes,
Retiens-toi en silence et prête ton oreille
A tous ces cris hurlants luttant dans leur sommeil.
Ils t'apprendront sans doute de leurs grands désespoirs
Et quelle est ta valeur, et quel est ton devoir :
Quitte vite ce pays, ne te retourne pas,
Souhaite finir ta vie, précipite ton trépas,
Car ta bite hélas ne trouvera point ici
De belles chattes qui combleront tes envies.
Cette nouille qui tressaute dans tes doigts impatients,
Qui inonde tes dessous du jus des pénitents,
Ce chaud sperme onctueux qui à toute heure s'élance
Vers les vastes cieux dans de grandes et belles danses,
Rivalisant d'audace avec tout ce qui brille :
La flamme de ces bougies, les étoiles qui scintillent,
Les contorsions des plumes, le sifflement du vent,
Le chant clair des oiseaux, les diamants éclatants ;
Car lorsque ma semence sort du trou de ma pine,
L’univers est en fête et mon âme s'illumine
De mille feux tournoyants, tel cet amphitryon
Qui se tend jouissant pour l'éjaculation,
Et se repose ensuite dans un sommeil puissant
Fait du rêve juteux de sexes coulissants
Dans vagins écumants comme la mousse des mers :
Pour cette heure seulement, nous quittons cet enfer...
Maintenant je veux boire, offrir en cet instant
A ma grande solitude ce bel alcool puissant,
Je suis roi en ce monde et pourtant je ne puis
Sans nul remord calmer les ardeurs de mon vit.
La seule vue de ce cul, ce derrière, ces fesses,
Fait que mes couilles frémissent et que mon pieu se dresse,
Raidit les si beaux plis de ma toge légère
Où mon foutre jaillit rapide comme un éclair
Lorsque j'empoigne ce membre dans de grandes émotions,
Que je m'adonne ainsi à la masturbation,
En polissant ce dard, farfouillant dans mes poils,
Cet os en érection qui crache toute sa moelle ;
Lorsque monte mon venin, il faut se l'astiquer,
Se taper sur le nœud, s'arracher un pavé,
Écrire à sa famille, jouer au billard anglais,
Attraper sa saucisse, agacer son préfet,
En venir aux mains, grimper au mât de cocagne,
Se faire jouir tout seul comme dans un lit de bagne,
Secouer le Gaspard, tirer sur son lacet,
Chatouiller son pipi, se vider, se toucher,
Se branler le nœud et s'étirer la guimauve
Faire rire son popol, faire pleurer le mont chauve
S’en offrir une douce, faire sauter sa cervelle,
Fourbir sa quincaillerie, sabrer le colonel,
Courtiser veuve poignet, s'amuser comme charlot,
S’astiquer le casque et se polir le chinois,
Se lustrer la colonne, faire briller sa courroie,
Se taper une queue, se pogner, jouer tout seul,
Secouer le bonhomme et qu'il crache par la gueule,
Faire des orphelins, se gratter, se la traire,
Border l'insomniaque jouer au solitaire,
Machiner son système, s'étirer la couenne,
Mettre la main à la pâte, semer toutes mes graines,
Se gonfler l'andouille et astiquer sa baguette,
Travailler le joyeux, faire sauter sa braguette,
Se machiner le manche, se tailler le crayon,
Mousser le créateur par éjaculation,
Se palucher, se fréquenter, se tutoyer,
S’étrangler le macaroni et s'achever,
Se peigner la girafe, raboter son gourdin,
Se tirer l’élastique, jouer à cinq contre un
Dessiner tant de cartes dans nos si blancs dessous,
Que l'univers s'étende et s'en vienne jusqu'à nous.
Je m'étrangle le coquet pensant aux orifices
D’une pucelle ardente qui se nomme Bérénice.
C'est que ma bistouquette ne connaît nulle victoire
Et se dresse inutile criant au désespoir...
Cette vierge brûlante se branlant le ramage
De ses doigts impatients de perdre ce pucelage,
Des doigts qui meurtriraient de fragiles muqueuses,
Et l'on pense à les voir à puberté visqueuse...
Si ses yeux pleins d'éclats fuient la flamme des miens,
C’est qu’elle attend Titus pour combler son destin.
Un voile d'amitié pour ces deux êtres purs
Les trompe tous les deux, fait de mon cœur l'usure.
Elle adore son Titus, je ne suis que son ombre ;
Je ne puis de ma vie rassembler les décombres.
Regarde donc cet endroit : la pompe de ces lieux
Devra rapidement disparaître à tes yeux...
Souvent ce cabinet superbe et solitaire
Des secrets de Titus est le dépositaire.
C'est ici quelquefois qu'il se cache à sa cour,
Lorsqu'il vient à la reine expliquer son amour.
Tout rempli de fureur pour cette fidèle amante
Qui offrira bientôt les faveurs de sa fente.
Ce délicieux vagin, cette figue, douce cramouille,
Son abricot, cette belle fraise, sa boite a mouille
Son muet barbu du devant, son chnock, sa grotte,
Son antre si poilue, cette touffe, cette motte,
Ce douillet petit chat, ce grimpant, sa craquette,
Sa moniche, ce bijou, cette douce zézette,
Sa charnière des cuisses, cette route canonique
Coquette tirelire, sa petite boutique,
Ce fourreau caverneux, ce si mince conduit,
Cette vulve, ce sexe qui sent bon son pipi,
Sa fournaise, sanctuaire, as de pique, petite choune,
Oh ! Beau trou perché, luxuriante foufoune,
Et de toutes les femmes ce conduit génital
opposé au derrière : le noble trou anal...
Ce cyclope, ce borgne qui clignant de son œil
Invitant tant d'amants devant faire le deuil
D’effeuiller ce fin voile réservé aux maris
Qui seront les premiers à percer ce conduit.
Bérénice, la pucelle connaît bien cette loi
N’offrant que son derrière à Titus plein d'émoi
Qui l'enfile volontiers par cette étroite voie
Où s'égare quelquefois l'un ou l'autre de ses doigts.
Mais voilà bien huit jours qu'il fuit tous les regards
Pour pleurer en silence du matin jusqu'au soir
La mort de son père, l'empereur des romains.
Ce deuil s’achèvera avant qu'il soit demain
Et le peuple enthousiaste bientôt acclamera
Son nouvel empereur dans la fièvre de mille bras
Tendus vers les cieux comme mille verges enflammées
Mille bites, mille pénis, telles bougies dressées
Qui recommandent aux dieux ce nouveau souverain.
Cette joie unanime me laisse plein de dédain...
Je reste seul à boire, dénigrant tous ces cris,
A ce verre de vin je confierai ma vie.
Que la nuit recommence et que le jour finisse,
Demain notre empereur épousera Bérénice...
Je quitte ce pays le cœur plein d'amertume
Pour confier mon âme à la furieuse enclume
D'Adès, roi des enfers et des âmes dépravées,
Qui règne sur les fonds de la terre égarée,
Terne et triste qui vomit nos si petites vies ;
Qui dévore nos cadavres lorsque tout est fini ;
Par sa bouche grande ouverte sur son immense glotte
Engloutissant nos restes par cette béante grotte.
Mais la terre nous rend tant de fêtes riantes ;
Remplit nos écuelles et la vigne abondante
Rince bien nos babines et nous transporte en fêtes
Aux joyeuses vérités tapies au fond des têtes
Aux doux yeux délicats, tous chargés de promesses,
Aux belles bouches qui murmurent les beautés des déesses...
Je désire à jamais, de cet alcool puissant,
Me remplir tout le corps pour qu'il soit mon amant :
Seul fidèle en ce monde il sera compagnon,
Riant fort et bruyant de ma vie en haillons,
Pour toutes mes errances dans l'oubli de ce monde ;
Car jamais plus ma semence ne sera féconde,
Elle qui s’épand sans cesse dans les vains exercices
De cette poigne glorieuse pour mon fier pénis,
Dessinant tant de cartes dans des draps vides et froids.
J'ai conquis l'univers déjà plus d'une fois,
Par les tristes moyens de la masturbation :
Je connais de ce monde les vastes dimensions.
Je vais en parcourir tous les secrets chemins,
De ma bouche je vais boire à chacun de ses vins ;
Car heureusement les hommes connaissent tant de breuvages
Pour nos panses avides et nos bouches peu sages.
J'en désire chaque goutte, je veux boire tout ce sang
Distiller dans les veines d'alambics puissants,
Et connaître l'ivresse d'oublier tous les noms,
D'embrasser les étoiles et le vaste Odéon,
Voyager pour toujours la bouche grande ouverte,
Engloutissant comme ogre dans de sublimes fêtes,
Ces flots clairs de nectar où je pourrai noyer
Toutes les larmes de mon corps que je ne puis pleurer.
Des beaux fruits de ce monde je vais tant me gaver ;
La bouche grande ouverte et les dents desserrées,
Je vais perdre ma vie dans de bruyants festins,
Pleins de joyeux convives et pleins de tristes vins :
Me pendre tout entier à ces furieuses chaînes
Résonnant tout le jour du bruit fou de nos peines.
J'aime ! Je suis encombré d'une passion infinie
Mais pour moi nul amour ne comblera ma vie.
Puisse l'alcool de ce verre me ronger tout le foie...
Ma fièvre solitaire ne partage aucune joie ;
En ce jour glorieux Titus sèche ses pleurs
Pour ce bel avenir, pour autant de chaleur
Pour son titre d'empereur, pour sa prochaine union ;
Car bientôt Bérénice pourra joindre à son nom
Celui d'impératrice et chanter de bonheur.
Moi j'implore solitaire la fin de mes malheurs,
Je ne sais qui du vin ou d'une mort que j'espère,
Pourra me délivrer des souffrances de ma chair.
Une dernière fois je regarde ce lieu
Où j’attends Bérénice pour lui faire mes adieux.
Puisse cet alcool brûlant renforcer mon courage,
Que les dieux impuissants à calmer cette rage
Soient les seuls témoins de ces yeux tous mouillés
Par ce sombre destin. Je n'ai plus de pitié
Pour mes os importuns et ma vide carcasse,
Tout le monde oubliera jusqu'à l'ombre de mes traces
Mais une dernière fois ne pas paraître lâche,
Mesurons nos élans, évitons qu'elle se fâche,
Laissons un souvenir qui ne fasse point rougir,
Restons très délicat : c'est bien trop de souffrir !...
Attendons patiemment qu'elle paraisse à nos yeux ;
Dans ce bruyant silence, buvons encore un peu...
Je l'ai vu tout à l'heure, implorant ma patience :
Pour un besoin pressant qui heurte la décence.
Et exige que l'on trouve un discret petit coin
Pour vider sa vessie et tous ses intestins
Du caca, du pipi qui encombre son corps
Et réclame, impatient, qu'elle produise cet effort.
Mes adieux sont bien prêts, je l’entends qui approche,
Ces pas sourds et sévères résonnant comme des cloches,
Tristes et graves qui annoncent que mon heure est venue...
Que ma présence en ce lieu ne durera plus.
(Un temps, il boit)
Ces pieds semblent s'éloigner.... ma patience est à bout
Toute mon âme regorge d'un cri sauvage et fou
Comme rafale dans les arbres sous un printemps pluvieux
Je voudrais dans mon froc frotter un peu ce pieu
Qui se dresse tout le jour dans d'impudiques poses
Aux pensées de mamelles pleines aux pointes roses
Comme les pis blancs et fermes d'une vache qu'on trait,
Qu'on désire caresser prenant un air distrait.
Des seins ronds et glorieux aux bouts un peu durcis....
Cessons vite ce délire car enfin la voici...
(Un temps,il boit)
Mais... quoi... ces pas encore semblent s'éloigner de moi....
Et je l'attends transi dans de puissants émois.
(Un temps,il boit)
J’entends ce pied léger comme une plume que le vent
Transporte sur ses ailes dans un souffle approchant...
Tâchons de rester digne aux doux yeux de madame
Qui devra de mon cœur écouter tout le drame
(Un temps,il boit)
Ce doit être un oiseau qui de ses ailes distraites
M’a donné l'illusion que mon attente s'arrête…
(Un temps,il boit)
Si... je l'entends...elle approche....non... si... elle s'éloigne...
Buvons encore un verre que mon haleine témoigne
De mes sombres pensées, des troubles qui m'agitent....
Tentons de retenir les élans de ma bite...
Silence ! Je crois que cette fois...non... si ?... non ?...
Je... enfin il me semble...je dois crier son nom
(Il hurle)
Bérénice ! Approche-toi ! Mets fin à ce supplice !
Et termine donc enfin de vider cette pisse !
Change l'eau de la fontaine, lance vite ton jet,
Arrose les pissenlits, soulage toi la raie,
Crache vite du gros, coule ton bronze, lâche tout,
Pousse tes crottes, tes urines, mets en un peu partout,
Et ouvre les écluses, fait pleurer ton gardon,
Finis de lisbroquer, vide bien ton bidon...
(Bérénice entre subitement, elle boit)
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