acte 3
ACTE III
scène 1 (Bérénice seul, elle boit)
Bérénice
Hélas...
(Un temps, elle boit)
J'ai eu un rêve étrange et solitaire
Qui du trouble de mon âme semble dépositaire.
Si Titus me délaisse il faut que d'autres fesses
Juteuses, d'autres seins et bien d'autres maîtresses...
Hantent ses nuits solitaires. Me délaissant toujours
Il faut bien qu'à sa cour il trouve d'autres amours.
Il me plante dans le front ce songe sordide
Tel son glaive d'empereur se plantant dans un bide
Ce rêve d'un amour tout teinté de dédain.
Ce rêve qui fait craindre un amour si certain.
Les spasmes de mon lit, si triste, si vide, si seul,
Me dessinent à sa table mon Titus riant seul
Au spectacle livide d'une orgie indigne
Qu'il commande triomphant par de grands et beaux signes.
Tout le peuple l'entoure. Des tables de hors-d’œuvre
Sont les préliminaires que leurs mâchoires manœuvrent
Et les gueules grandes ouvertes, ils engloutissent le monde
Par leurs bouches remplies de paroles immondes.
Tous ces ventres enflés qui vont donner naissance
Aux joyeuses vérités les comblant de jouissance.
Vérités de l'alcool que leurs gueules énormes
Ingurgitent en flots denses pleins de rires difformes.
Ils débitent à pleine voix l'insanité des jours
Qui triomphe dans l'horreur de leur voix de vautour.
Des morceaux de viandes mortes garnissent enfin les tables
Comme après les batailles plein du sang des minables
Légionnaires dépecés qui ruissellent de jus noir
Que de grosses mouches sucent sur ces grands champs de gloire.
Tous ces hommes dévorent ce monde mort et bien cuit
Et leurs corps incomplets, ouverts comme de grands puits
Ingurgitent ainsi ces fruits de l'univers.
Ces conquérants assis qui font tinter leurs verres
Dans des gloussements vicieux ils insultent les morts
Ce grand peuple endormi comme un vaste et beau corps
Que leurs entrailles digèrent. Ils vomissent dans un rire
Toutes ces nourritures ; ils parlent d'avenir
En chiant et pissant dans un vaste bassin
Où surnagent les enfants de leurs joyeux festins.
Ils triomphent en injures vers tous les dieux du ciel
Qui prodiguent tant de peines et les privent du miel,
Fluide doux et sucré qui fait la joie des lèvres
Et réchauffe les esprits et fait monter la fièvre.
Puis croquant à pleines dents de gros fruits bien mûrs
Le corps reposé ils dissertent du futur,
De l'amour débordant de ces fêtes hilarantes.
Puis ils bandent en pensant à des chattes brûlantes
Pensent à fourrer leurs pines dans des vagins ouverts
Tièdes et accueillants comme l'outre d'une mère.
Ils se frottent le bide pour mieux se souvenir
De ces ventres gonflés par autant d'avenir,
Tous ces enfants à naître qui frémissent dans les couilles
De ces hommes repus se tripotant la nouille.
Sur cette vaste assemblée du peuple libre et fier
Titus règne en mangeant dans des poses guerrières,
Il se tape le cul de son sceptre brillant
Pour lâcher en riant d'énormes pets bruyants
Qui sonnent et se répondent dans le vaste univers
Tels de grands cris de gloire sortant de son derrière.
Quand ses vents furent passés, il réclame le silence
Toutes les bouches se taisent, s'arrêtent toutes les danses
Un sourire illumine ce beau visage si digne.
Il se lève, bat des mains, et alors à ce signe,
Une ibère sublime à ses pieds se dessine.
Et vorace elle se jette sur sa pine qui s’anime.
Puis retournant l'heureuse, l'andalouse, en levrette
Qui porte à chaque fesse une sorte d'aigrette
Ouvre les bords poilus de son cul moricaud
Sur l'anus élargi comme un beau coquelicot.
Et mimant nos ébats je le vois qui l'enfile
Par ce si grand trou noir élargi à mes yeux
Alors qu'il se refuse au moindre de mes vœux ;
Puis ses compagnons blêmes l’imitant à leur tour,
Se jettent sur moi, sur mon corps sans atour.
Porc frais de mon cœur ils faisaient en riant
De toute ma chair fragile un pâté tout gluant
Dans un zèle soudain, faisant de mes soupirs
Pour ces sujets hilares le sujet de leurs rires.
Enfin tous ils déchirent les voiles de notre hymen,
Pleins de bruit, de fureur et de rage inhumaine.
Soudain Titus se lève et dans un cri recule
Abandonne de l'ibère la vaste péninsule ;
Tombe à genoux près de mes restes fumants
Semble interdit, plein de larmes. Durant un instant
Je crois voir refleurir cette tâche marine
Au milieu de son front, une étoile s'illumine.
(Antiochus entre, il boit, un temps)
Scène 2 (Bérénice, Antiochus)
Bérénice
O ciel ! Hé quoi ? Vous n'êtes point encore parti ?
Antiochus
Madame, je vois bien que vous êtes déçue,
Et que c'était Titus que cherchait votre vue.
Mais n'accusez que lui, si malgré mes adieux
De ma présence encore j'importune vos yeux.
Bérénice :
Il semble que tous ses pas loin de moi le rappellent
Voilà maintenant huit jours qu'il évite mes appels
Que ma présence enfin en ce jour l'importune
Que je doive sur ses vœux régler ma bonne fortune.
Mes doigts savent le manque que son absence de zèle
Prive ma douce culotte de leurs augustes ailes
Il sait que je ne veux rien d'autre qu'un peu de foutre
Pour combler de délices ma gourmande petite loutre
Antiochus
Hélas !
Bérénice :
Je sens tant de regrets dans votre voix :
Ce ne sera pas vous qui comblerez mes voies
De votre petite bite : faites-vous à l'idée.
Antiochus
Hélas ! Ce n'est pas pour moi que ma voix a tremblé
Mes regrets sont pour vous mais je ne puis parler.
Adieu...
Bérénice
Mais non ! Restez ! Expliquez vos pensées !
Antiochus
Je ne puis rien vous dire...
Bérénice
Vous ne pouvez vous taire !
Antiochus
Je ne pourrais mentir...
Antiochus
C'est bien trop d'ainsi braire !
Parlez-moi de suite des sentiments de ce cœur
Pour lequel je soupire et pour lequel je pleure.
Antiochus
Chargez le ciel de vœux pour vos prospérités
Je vous assure madame de sa fidélité
Son titre d'empereur vers d'autres soins le pousse
Et retarde le temps de lécher votre gousse.
Bérénice
Parlez de vos regrets, Titus m'aime il peut tout
Et vos regards fuyants ne trahissent que vous !
Antiochus
Mais enfin noble reine, c'est assez vous troubler
Finissez de languir il faut vous raisonner !
Si mes yeux fuient les vôtres c'est qu'il faut annoncer
Qu'à jamais de Titus il faut vous séparer...
Bérénice
Quoi !
Antiochus
Hélas les romains effrayés par vos charmes,
Pour l'amour de Titus, répondront par les armes !
Ils ne peuvent accepter l'amour d'une étrangère
Qui n'est point une romaine. Soumis aux lois de fer
De ses tristes états : Titus aime, Titus tremble
De savoir que jamais vous ne serez ensemble.
Pour régner il lui faut oublier de son cœur
Les élans naturels et les douces langueurs.
Cet amour le remplit d'une tristesse immense
Il veut vous épargner sa trop grande démence :
Il vous aime comme un fou et ne parle que de vous
Son cœur est mort hélas, il ne reste plus que nous...
Bérénice
Vous espérez sans doute de ravir un cœur faible
Qui craint autant que vous les fureurs de la plèbe
Vous ne pourrez tromper la constance de ce cœur
Par d'indignes manœuvres qui excitent ma peur.
Car un juste mariage et une queue bien raidie
Feront taire à jamais ces rumeurs dans l'oubli
Antiochus
Votre injuste courroux est bien compréhensible
Mais n'accusez pas sans raison un cœur sensible
Aux larmes de vos yeux. Je ne suis qu'un funeste
Et triste messager, et pour nous il ne reste
Qu'à pleurer tous les deux et nous faire nos adieux
Adieu !
Bérénice
Hélas ! Pour vous, pour moi, pour lui, pour nous
J'aurais aimé apprendre quelque jugement plus doux
Si mes oreilles entendent mon cœur refuse à croire
Cette mortifiante voix et ces dessins si noirs.
Si Titus me rejette il viendra de lui-même
M'annoncer la nouvelle car je sais bien qu'il m'aime
Je sais au fond de moi que les dures lois romaines
Ne reconnaîtront point Bérénice pour leur reine.
Titus est empereur : il peut tout car il règne
Il ne pourra vouloir que ma flamme s'éteigne.
Antiochus
Je vous assure madame que mes mots sont les siens
Et qu'il regrette déjà les chaleurs de vos seins
Il se cache de vous, il s'isole pour pleurer
Il m'a chargé du soin de ne point vous laisser
Sans qu'une dernière fois vous n'ayez entendu
La constance de son cœur dont il s'est défendu :
Il regarde vos cheveux comme un essaim d'abeilles
Suspendu à un arbre brillant comme un soleil ;
Le vent chaud les pénètre et les fraîches rosées
De luttes d'amours humides dans des champs parfumés ;
Cheveux comme rivière infinie dans la plaine
Où les soirs enflammés s'écoulent dans les arènes.
Vos yeux sont deux lys d'eau bleu brillant et sans tiges
Immobiles sur un lac perdu dans nos vertiges ;
Ils sont l'ombre de vos cils tels les branches d'un arbre
Dont les rameaux s'étirent comme les veines du marbre.
Vos lèvres sont deux fleurs blanches et délicates
Où ruisselle d'une biche le sang rouge écarlate ;
Elles semblent les deux bords d'une blessure sanglante
Où éros fait crier par cette étroite fente
Les chansons de vos désirs douloureux et doux
Qui réveillent en tout homme des espoirs d'amour fou...
Ta langue est le poignard délicieux et sanglant
Qui tailla la blessure de cette bouche rouge sang,
Une lame incrustée de pierres précieuses
Qui roucoule dans les rêves de paroles mélodieuses...
Vos jambes sont deux trompes, vos pieds deux nénuphars
Sur l'eau douce où babillent de délicats têtards...
Vos cuisses sont deux boutons de plantes rares et grasses
Qui s'étirent et se serrent dans de folles audaces...
Vos seins sont boucliers d'argent dont les pointes
Ont trempé dans le sang de vos lèvres disjointes…
Ces mamelles sont la lune et son reflet moiré
Dans l'eau claire d'une source au chant tendre et sucré...
Votre vagin écume telle une vague marine
Portant sur son arête une perle d'opaline ;
Ce si beau tison rouge qui souvent s'illumine
Comme le rubis tapi tout au fond d'une mine...
Et votre rond giron, croissant clair de Phoebe
Qui roule tous les yeux des hommes égarés
Et leur plante dans la tête des murmures parfumés
Qui s'échappent en riant de leurs vits esseulés...
Vous êtes comme un pétale plein de miel et de pluie,
Comme l'hydre de mer qui ne s'ouvre que la nuit.
Vous êtes la grotte humide, le gîte toujours chaud,
Où l'homme se repose de son triste fardeau
De voyager sans cesse vers sa mort qui s'apprête...
Près de vous il désire que sa courte vie s'arrête ;
Sa longue flûte ne chante que pour vos charmes secrets,
Ses mains tremblent encore pour ces appâts cachés,
Qui ne s'offrent qu'à lui, qu'il ne peut recevoir ;
L’empereur est à nu : il crie au désespoir...
Adieu !
Bérénice
Non ! Attendez ! Un instant près de moi
Restez... Je veux encore entendre votre voix
Me parler de l'amour que l'empereur nourrit
Pour ce beau corps de rêve que vous avez décrit.
Mais quoi ? Je rêve ! Est-ce de moi que je parle ainsi ?
Vos mots troublent mon âme je ne sais qui je suis
Et j'oublie un instant que l'empereur me fuit
L'alcool tourne ma tête, je me sens toute fluette
Comme une vapeur ma voix reste sourde et muette
Je ne sais plus quoi dire et j'oublie de me taire
Mes furieuses chaleurs voudraient bien se distraire
Je ne veux point d'une vie de pieuse bigote
Un vent trouble les fonds de ma frêle culotte
Qui se flétrit comme feuille que le vent effarouche
Et je trouve maintenant votre discours bien louche
Votre amour furieux voudrait bien tout me prendre
Pour couler dans mes bras votre manque de tendre.
Je crois bien qu'en ce jour ne veux plus rien entendre
Et vous dire : « mon ami voulez-vous bien me prendre... »
Pour soulager mon cul douloureux et passif
Qu’on encule tous les jours je vais d'un doigt lascif
Me branler le bouton, me tirer la barbiche,
Car je veux maintenant qu'on écarte ma bourriche
Qu’on l'éventre, qu'on la perce d'un dard bandant bien fort
Pour que j'oublie ainsi de Titus tous les torts
Je n'ai aucun remord pour offrir ma moniche
Si bien encore scellée comme le sceau des fétiches
Que l'on garde pour prière. Aujourd'hui ma prière
Sera qu'on me déflore, par devant par derrière
Même si je l'avoue mon anus n'est plus vierge
Et a déjà connu le goût de plus d'une verge...
En ce jour ce sera une première fois
Car Titus m'abandonne : je suis vierge à nouveau...
Profitez mon ami de ce si beau cadeau :
Tant de trous à offrir à de si nobles mains,
À cette pine qui n'aura plus jamais de chagrin.
Antiochus
J'ai forcé mon amour à se taire pour toujours
Pour vous j'ai renoncé à aimer tous les jours
Que font les dieux dans un souffle divin et pur.
Trouvant dans votre bouche autant de mots impurs
Il me semble un instant que je ne peux attendre
Devant cette impatience à vouloir vous répandre
Je pourrais bien très vite croire chacun de vos mots
Comme une invitation à vider mes grelots.
Et mon trop grand besoin à me tarir les burnes
Rêverait vous tourner tout au fond d'une turne
Effeuillant vos habits pour vous branler la chatte
De mes doigts impatients d'attentions délicates.
Remonter de ma main ces cuisses légères et frêles,
Écarter de ma langue toutes ces blanches dentelles
Qui excitent mes sens, les idées de ma tête.
Belle fille juteuse aux sourires de coquette
Belle pucelle ardente aux yeux évanouis
Voulant crier au ciel : « par tous les dieux je jouis ! »
À vos yeux je serais, pour vous ma concubine
Vaillant chevalier à l'infatigable pine !
Maintenant il vous faut, oh ma vierge sans tache,
M’offrir en éventail votre double moustache ;
Sans habits tu ne seras jamais assez nue,
Mais pour montrer ta vulve entrouverte et charnue,
Qui s'hérisse de poils jusqu'à ton ombilic,
Dont la babine humide excite le public,
Il suffit que tu lèves pudiquement ton jupon
Pour que tout le monde admire ce mignon chapon
Bérénice
Vous oubliez mon rang et parlez un langage
Qui en d'autres moments me serait un outrage.
Mais alors que mon cœur redoute la traîtrise
De Titus qui me laisse aussi triste que soumise.
Ma patience est à bout, je pourrais bien céder
A vos propositions aussi mal assurées.
Ma constance vacille à l'écoute de vos pleurs,
L'inconstance de Titus me laisse pleine de peur
Devant votre impatience, la chaleur de mes vœux
Car voilà mon seul rêve : téter une belle queue !
Votre voix suppliante a su toucher mon cœur,
Pour décharger vos burnes je suis prête à cette heure ;
A l'idée de tâter vos tendres et chères boules
Je sens enfin sous moi coquelicot qui roucoule.
Je serai pour vous votre tendre fiancée
N’ai-je point sous mes poils une fleur de pensée
Et déployant pour vous les lèvres de mon cul
Je vous ferai bander, mon guerrier invaincu
Antiochus
Ma reine que ce discours enchante mes ardeurs
Et j'ai hâte de vous voir près de moi en chaleur
Vous baissant à mes pieds et recourbant l'échine
Pour téter goulûment tout le jus de ma pine.
Je la sens dans mon slip qui s'agite et tressaute
Ce long membre impatient de tâter votre glotte,
Cette bite dure et ferme, attentive à vos soins
Qui réclame en secret la chaleur de vos mains.
Glisser entre vos lèvres ce si coquin phallus
Qui s'agite dans mes doigts telle une petite puce.
Bérénice
Si je vous branlais à pleines mains et sans gants
Déchargez sur ma robe avec ravissement
Je garderais ainsi un très beau talisman
Pour Titus qui ne veut plus être mon amant.
Mais n'oubliez de grâce que s'il faut que je suce,
Que mes lèvres décapsulent votre fringant prépuce,
J’attendrai en retour les soins de votre langue
Pour peigner ma toison qui s'ouvre telle une mangue
Et qui réclame les soins d'une langue complaisante.
Mon ami comprenez les attentes de ma fente.
Antiochus
Au plaisir de vous voir décharger dans ma bouche
Je suis prêt à vous prendre au doux sein de ma couche.
Mais il me faut avant de promettre ces délices
M'assurer de l'hygiène de votre beau calice.
Car je ne puis lécher le sang de vos menstrues :
Ce parfum m'est odieux et jamais je ne pus
D'une femme goûter ce poisseux effluent
cette odieuse rivière au goût flasque et puant,
Rougeoyant sur vos cuisses comme lucioles infâmes.
Ce calvaire odieux qui indispose les femmes,
Au rythme de la lune comme la marée montante,
Laisse les plages désolées et l'odeur de la fiente.
Je n'aime pas à voir ces trous ensanglantés
Comme après la bataille tous ces corps éventrés,
Délaissée dans un champ, dans des poses indolores,
que de grosses mouches sucent comme si c'était de l'or...
Bérénice
Mon ami tant d'alarmes ne sont point nécessaires
La mouille de mon vagin est bien faite pour vous plaire
Elle mousse telle une écume et parfume mes cuisses
D'une belle odeur marine pour vous faire un délice.
Il n'y a nulle trace au fond de mes jupons
De déplaisants ruisseaux, de saignantes moussons
Vous pouvez donc sans crainte la gousse me lécher
Et du bout de la langue mon tison titiller
Antiochus
Que j'aimerais goûter vos cuisses écartées,
Cet éclatant bouton tant de fois désiré.
Ce merveilleux clito occupera mes soins,
Au travail de ma bouche j'ajouterai les mains,
Un doigt inquisiteur tâtera vos entrailles,
Tandis que de mes lèvres je téterai cette entaille
Entre vos jambes si chaudes tout en haut de vos cuisses.
Tous les fruits de mon art vous mettront au supplice
Et puis je garderai pour les soins du derrière
Ce tendre petit doigt qu'on nomme l'auriculaire.
Je planterai mon dard par ces voies lubrifiées
Qui par tant de mes soins seront bien préparées.
Je ramonerai sans trêve votre si beau conduit
Qu'à la fin de vos cris vous remplirez la nuit ;
Implorant tous les dieux, demandant votre mère,
Appelant tout l'empire, suppliant l'univers,
Vous plierez les genoux, haletante et soumise,
Les poings serrés, tendue, d'être si bien prise.
Et toujours plus soucieux adaptant ma vitesse
Sur vos cris déchirants, au rythme de vos fesses
Je vous entendrai jouir dans toute la chambrée.
Puis défoulé, repu, les couilles bien vidées,
Je tenterai ma chance pour tout recommencer
Repartir à nouveau comme sur une terre vierge,
Vous combler de caresses et de bons coups de verge,
Pour toujours jouir en vous et rien qu'en vous même
Vous entendre susurrer : « mon amour je vous aime... »
Ce doux et tendre son comblera mes oreilles
D’un miel savoureux pour trouver le sommeil.
Bérénice
Ma culotte s'inonde, je ruisselle par la croupe
Lorsque je vois vers moi s'avancer votre poupe.
Mon ami s'il vous plaît, baisez-moi vite et bien,
Prenez-moi en levrette comme le ferait un chien.
Et pour qu'entre mes voies votre sexe coulisse,
Qu'entre vos mains expertes tout mon être frémisse,
Il faudra me promettre une barre raide et droite,
Sans laquelle hélas il faudra que je me doigte.
Antiochus
Ne vous inquiétez point, je ressens présentement
Un fusil bienveillant d'un calibre puissant
Tendre les élastiques de mon slip impatient
De glisser à mes pieds de pauvre pénitent.
Car ma pine est si dure qu'elle pourrait fracasser
Les plus grosses montagnes et servir de levier
Pour déplacer la terre très loin de son orbite
Ne doutez donc point de la grandeur de ma bite.
Bérénice
Calmez-vous mon ami, je connais vos ardeurs
Et pour les accueillir, je n'ai aucune peur.
Mais une fois comblé mon petit vestibule,
Je vous dirai sûrement : « J'aime bien qu'on m'encule :
Crache-toi sur la queue elle rentrera plus loin !
D'un dard luisant et ferme mon cul a grand besoin »
Cramponnez, mon ami, mes fesses de vos mains,
Claquez-moi le derrière de vos grands coups de rein.
Mon anus évasé n’en a jamais assez.
J’aime tant l'enculage qu'il faudra pardonner
Si en sentant venir votre éjaculation
Je hurle dans un spasme à péter mon chignon :
« Tire ton vit du trou, fourre-le entre mes dents,
Que ton membre merdeux m’inonde le dedans... »
Antiochus
Par les dieux de l'Olympe que ce programme est beau
Et j'attends impatient ce noble berlingot.
Je demande à voir de la vierge douce et grave
Le petit con brûlant qui s’entrouvre et qui bave ;
Et si ta voix soupire : « un coup de langue ici... »
Montre ton clitoris dardé rouge et durcit
Long comme un vit de chien, droit comme un vit de singe,
Que tu gardes avec peine sous les plis de ton linge,
Pour te le caresser du long bout de mon vit
Tout content, tout heureux, naïvement ravi....
Et lorsqu'enfin repu de votre douce mouille,
Je vous verrai renaître en oiseau qui gazouille,
Comme fille en chaleur à genoux près du prêtre,
Confessant à mi-voix son douloureux bien être,
Disant tout ce qui lui fout la chatte en chaleur,
Où elle sent bien jouir son petit injecteur...
Bérénice
Pressons-nous mon ami, le temps nous est compté,
Et cachons nos ébats loin des yeux indiscrets,
Avant que les ragots viennent pour nous punir,
Que d'horribles soupçons parviennent à nous trahir,
Que la rumeur aiguise la colère de Titus
Qui me tient éloignée de son si beau phallus.
Antiochus
Mais...
Bérénice
Et bien quoi !? Qu'attendez-vous ainsi ?
On croirait que déjà votre nouille mollit...
Antiochus
Mais ma noble bergère, excusez ma faiblesse
Croyez bien en mon cœur que ce n'est par paresse
Que j'attendrai un peu d'accomplir ce programme.
Car ce vicieux discours fit couler quelques larmes
Par le trou de ma pine qu'une trop longue abstinence
A rendu moins docile aux fureurs de mes sens.
Ces délicieux débats m'ont fait perdre patience ;
Pardonnez je vous prie pour cette petite absence.
Car le jus de mes couilles a jailli bien avant
Que nous ayons uni notre commun penchant.
Une grande auréole couvre mon pantalon
Dessinant une carte au fond de mon caleçon ;
Ce coup parti plus vite que celui d'un canon
Arrosant mes dessous d'une abondante mousson
Sans que ma volonté rejoignant mes désirs
Pour vos charmes de reine puisse enfin vous servir.
Je m'en vais tout penaud la queue entre les jambes
Et je vous fais entendre une honorable amende
De ne pouvoir sur l'heure combler tous vos fantasmes
Et vous faire jouir d'un glorieux orgasme.
Veuillez bien excuser ce manque de constance
Car ma rapidité à répandre ma semence
Me prive autant que vous de ces nobles desseins
Et nous laisse, l'un et l'autre, un peu sur notre faim.
La sagesse nous dicte, pouvez-vous l'ignorer,
Que ce sont les meilleurs qui partent en premier :
Veuillez donc recevoir ces spermatozoïdes
Témoins devant les dieux que mes boules sont bien vides
Comme gage de la passion qui m'agite en tous lieux.
Prenez ce poisseux linge pour bien vous souvenir
Que ce sperme premier est fait pour vos plaisirs
Cette semence précoce comme une fleur printanière
Vole au vent, bat en l'air telle une noble bannière.
(Il agite son slip)
Bérénice
Cessez-là vos émois, épargnez votre cœur
De toutes ces maladresses qui vous frappent à cette heure
Car toutes vos excuses ne sauraient remplacer
Les viriles ardeurs que j'ai tant espérées.
Je m'en vais tout de suite dans les vastes couloirs
De cette belle maison me branler jusqu'au soir
Me frotter la toison dans une juste fureur
Dans chacune des pièces de cette vaste demeure.
Je ne sais si le calme ma chatte retrouvera
Si je ne trouve dans l'heure ce qui la calmera.
Quant à vous, pauvre idiot, remballez votre nouille
Et gardez pour vos soins tout le jus de vos couilles
Je ne veux plus entendre toutes vos fausses promesses
Qui ont su échauffer les ardeurs de mes fesses.
Car si vous ne pouvez vos décharges retenir
Vous ne pourrez jamais mon noble cul servir
Et l'adresse de mes mains comblera bien mieux
Les feux de ma culotte que votre petit pieu
Qui s'agite bien trop vite et décharge bien avant
Que son œuvre s'accomplisse ; quel pitoyable amant
Se tient là devant moi comme un adolescent !
Dans les premiers émois de son membre grandissant
Fait couler en tous lieux à toutes heures du jour
Tout le gluant jus de ses premières amours.
Disparaissez maintenant à jamais de ma vue,
Ne songez plus jamais disposer de mon cul !
Antiochus
Hélas ! Puis-je retenir un peu plus longtemps
Vos si belles tendresses ? Espérons que le temps
Donnera à ma pine sa vigueur première
Pour que je puisse enfin vous bourrer la charnière.
Bérénice
Je ne veux plus entendre les contes de votre phallus
Pour calmer ma fureur, je m'en vais vers Titus
Qui pourra de sa bouche faire taire mes angoisses
Et adoucir mon cœur qui à cette heure se froisse.
Les fureurs de la plèbe ne sauraient faire fléchir
La constance de Titus à vouloir nous unir
Quel chagrin lamentable étreint mon cœur brumeux,
Solitaire, condamnée, en ce monde ombrageux,
Plein d'étranges langueurs pour une vie monotone;
Et qui donc me condamne, qui donc enfin ordonne
Que je fuie ce pays, que je laisse mes soupirs,
Mes espoirs, mon amour et tout mon avenir ?
Titus même, l'empereur, maître de l'univers,
Maître de mon destin. Cruel sanguinaire.
Il pourra en cette heure contempler son ouvrage,
Admirer tout le fruit de son peu de courage :
En cet ingrat palais je vais mon sang verser;
Si Titus m'abandonne et désire m'oublier,
Je veux que pour toujours par ce sang répandu
Il ne puisse effacer ce spectacle de sa vue.
La fin de tant d'amour sonne la fin des temps,
Une telle mare de sang sur un si blanc étang,
Nappe lisse s'enfuyant par mes veines ouvertes
Sur le propre linceul de cette scène déserte.
Et vous, minable amant, fuyez loin et très vite,
Ne promettez jamais les forces de votre bite :
Si avant que d'avoir même touché à mon cul,
Votre gland impatient a déjà répandu
Tout le jus de vos couilles dans vos si blancs dessous
Et qu'après ce déluge votre membre reste mou.
Si ne savez tenir vos éjaculations,
Et longtemps maintenir de fortes érections,
Vous ne comblerez point de fesses à vos festins
Si vous semez si vite votre foutre en chemin.
Mais l'empereur n'a point encore voulu m'entendre,
Et bientôt il saura que ma vie va dépendre
Des mots qui sortiront de son auguste bouche.
Lui seul pourra trancher les doux voiles de ma couche
Ou la toiles de mes veines: l'univers entendra
Tous les cris d'une reine, de colère ou de joie,
Je remplirai l'arène où toujours tout finit
Soit du sang de l'hymen soit du sang de ma vie.
Écartez-vous! Adieu!
(Elle sort, il boit)
Scène3 (Antiochus seul)
(il boit)
Antiochus
Oh ciel! Qu'ai-je donc fait!
La reine au désespoir refuse mes attraits,
Une brève défaillance de mon membre viril,
La portée de ma voix quelque peu malhabile,
Et la voilà toute prête à répandre son sang,
A jamais ne connaître les vigueurs d'un amant.
Me voici pour toujours au silence réduit,
Je ne connaîtrai plus les chaleurs d'un conduit
Que convoite ma pine depuis longues années.
Ce palais est maudit : nous voici condamnés,
Tous autant que nous sommes, à l'éternel ennui,
Ce sournois serpent d'eau qui plane sur nos vies,
Qui engloutit si vite nos plus nobles espoirs.
Et je deviens aveugle, à jamais dans le noir,
A travers ces vapeurs lourdes de souvenirs,
Tâtonnant, hésitant, cherchant à découvrir
Parmi tant de décombres une issue à ce monde.
Je suis seul désormais sur cette brumeuse onde,
De ma main je ne puis réparer cette offense
Par Titus infligée à pucelle sans défense;
A lui seul maintenant d'empêcher ce désastre
Qui croule sur cette maison et résonne jusqu'aux astres.
(il boit, il sort)
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