À l'ombre de nos cœurs était le nom du livre que la jeune femme lisait. Paisiblement installer sur le rebord de la fenêtre de sa chambre. Cela fessait quelques heures déjà qu'elle été là, tranquille, dérivant avec les mots, allant et venant entre imaginaire et réalité, rêvant d'une idylle comme celle de son livre.

Mais elle ne pouvait qu'en rêver, l'être parfait n'existait pas, elle pourrait surement trouver quelqu'un s'en rapprochant. Un long soupir franchis ses lèvres.

Elle décida de revenir totalement dans cette réalité qui chaque jour la lassait un peu plus.

La pluie continuait de se déversait dehors, ruisselant lentement contre sa fenêtre. Cela était beau à voir, ce n'était pas une pluie torrentielle, juste quelques gouttes d'eau mélancolique.

Callista n'était pas d'une nature superficielle, pensant chaque seconde de sa vie au prince charmant qui l'emmènerait sur son cheval blanc dans le plus beau château que l'on pouvait imaginer. Non, elle ne l'était clairement pas, elle espérait juste une vie de famille tranquille, avec deux ou trois enfants, avec la personne qui était faite pour elle.

Depuis sa plus tendre enfance, elle rêvait de cela, avoir des enfants, un mari aimant, pas juste un prince charment qui ne pensait qu'aux conquêtes d'un soir. Il ne devait pas être riche comme crésus, ni être le plus bel homme au monde, ou le plus performant au lit. Tout ce qu'elle voulait, c'était un amour sincère, avec tous les aléas que cela pouvait entrainer.

Elle n'avait pourtant que 23 ans, encore toute jeune, peut-être trop jeune pour penser au mariage et aux enfants.

Elle n'était pas comme toutes les filles de son âge, ne pensant qu'à sortir et boire, à coucher de ci, de là. Elle aussi, elle aimait boire, avec ses amis, à sortir aussi, mais moins que les autres. Elle aimait son petit cocon, chez elle, dans sa chambre. Là où elle pouvait être seule et réfléchir, s'aventurant dans les divers livres qu'elle possédait.

Elle finit par se lever, son ventre réclamait qu'on s'occupe de lui. Elle passa devant son miroir sur pied, s'observant un moment, elle n'était certainement pas la plus belle femme au monde, mais elle savait qu'elle plaisait.

Callista était grande pour une femme, 1mètre70, mais cela ne la fessait pas ressemblait à une girafe. Elle était bien en chair, ni trop mince, ni trop grosse. Le seul pour d'ombre qu'elle voyait dans son reflet, c'était cette poitrine, trop proéminente, attirant l'œil de tous. Elle en avait toujours eu une importante, dès ses 13 ans, cela se voyait, un 95E. Elle ne l'avait jamais réellement mis en avant elle était là, donc elle devait faire avec.

Elle y avait pensé un jour, à se la faire retirer, mais cela impliquait plus de contrainte que de la garder, alors elle l'avait gardé.

Callista remonta son regard sur son visage, on lui disait toujours qu'elle avait un visage d'ange, en parfait désaccord avec sa personnalité. Un visage doux, de lèvres charnues, des yeux bruns en amant, un nez fin. Avec des cheveux d'un brun intense qui lui arrivait au milieu du dos, elle en était fière, elle en prenait grand soin. C'était l'un des rares points qu'elle aimait autant chez elle.

Elle haussa les épaules et se détourna de son reflet, se dirigeant vers la cuisine.