Trame

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Jack veut gagner la supposée terre promise hors du joug du Ministère et prend le train illégalement en direction du district 751.

à bord, comme il ne dors pas, un garde découvre qu’il n’a rien à faire là et l’arrête. Il le traine alors manu militari dans le dernier fourgon. Un autre passager (celui qui toussait) vient de mourrir sous les coups d'un des contrôleurs, du sang partout, une flaque au sol. Jack finit couché dedans. On apprend dans la conversation que les militaire doivent tuer "ceux qui toussent" sans sommation.

Les gardes s'amusent à le frapper généreusement puis le casent dans la dernière voiture sous la vigilance d'un Nième mec en blanc. ELLE est assise en face de lui et fait semblant de dormir. Il la matte en douce entre les allées et venues du contrôleur qui marche les 100 pas d’un bout à l’autre de la wagon. Le train s'arrête après plusieurs heures de ce petit jeu. Quand la rame s'immobilise pour de bon, ELLE ouvre des yeux aveugles sur Jack. il imagine croiser le regard de quelqu'un pour la première fois de sa vie, il est boulversé.

Les gardes ordonnent aux gens de son wagon de descendre à cet arrêt qui n'était pas prévu sur l'itinéraire. Ils sont les seuls sur le quai. Un hangar de tri de marchandises, (noir poussière chaleur bruit) entièrement automitisé. Deux miliciens avec eux, qui cherchent à organiser leur retour en ville. Le train repart aussitôt. La jeune femme disparait de la circulation sans qu’il la voie partir ; il s’enfuit pour la retrouver [dans un fût en métal pour le recyclage pour chinter les détections et les drônes qui grouillent partout]

En sortant du hangar, il se retrouve au milieu de nulle part, la terre est nue pas de végétation, les arbres noirs et sans feuille, un crachin tombe du ciel bas et sombre. (froid blanc gris immense et silencieux) La boue colle aux pieds et alourdit le pas. Il n’est pas habitué aux espaces aussi grands, il se sent mal pour commencer et parvient difficilement à marcher droit, il n’a aucun repère, il est vite complètement perdu.

Dans la nuit il « tombe » sur un semblant de chemin qu’il suit et à l'aube, (soleil blanc, givre, ciel couvert) il trouve une ruine qui est habitée : abbaye Fontenay like. Quelques rares pièces toujours debout avec porte dans lesquelles s’entassent une vingtaine de personnes en tout, que des « très vieux ». Ils ont la peau de la même couleur que la terre. Ce sont des ouvriers agricoles, abandonnés ici à leur sort et qui crèvent de faim car les champs ne donnent grand'chose ; l’un d’eux espère encore une déportation sur une autre zone un jour-bientôt. En attendant, ils meurent à petit feu, la plupart sont malades et toussent par quinte qui n’en finissent pas (et décèdent bien vite ensuite).

Notre homme visite la ruine et il tombe de nouveau sur elle, elle se tient dans ce qu’il reste du transept de l’église, elle chante et le son est amplifié par la hauteur des colonnes. Magie des notes de musique et de sa voix. Au sens propre et au figuré pour un Jack halluciné. Il cède à la tentation et émet à son tour un son pour voir si un son identique peut sortir de sa bouche, la femme s’interrompt et se sauve immédiatement. Il la perd une nouvelle fois. (il finit par comprendre que certains murs sont d'anciens hologrammes et qu'elle ne les vois -obviously-)

Le soir au repas il apprend qu’elle s’est réfugiée dans une des pièces « pour femmes » et qu’elle n’en sort pas. Il négocie le droit d'y entrer la voir contre "aller enterrer un mec mort ce matin". Elle tousse. Il s'assied devant elle et la contemple pendant un moment. Elle se rend compte de sa présence et lui demande de partir.

Il sort et va remplir sa part du deal : tirer un type par les chevilles jusqu'à l'endroit qu'on lui indique, une fosse commune creusée où reposent déjà un certain nombre de corps à moitiés recouverts de chaux et de terre. Il contemple les cadavres avec curiosité puis dépose le monsieur au fond du trou et le recouvre de la même façon que les autres sans savoir pourquoi.

Les autres passagers du train ont finalement été abandonnés là, les gardes sont partis sans eux. Ils rejoignent le hameau, désoeuvrés, avec des denrées volées à l'entrepôt. Plusieurs toussent déjà. Jack se met à tousser à son tour. Il guette la jeune femme qui reste cloitrée. Les villageois organisent un festin avec les vivres, quelques regards s'échangent, avec une gêne immense, par accident plus que par volonté de contervenir à la loi. Ils sont absolument convaincus qu'on va venir les chercher. Notre homme est le seul qui ne veut pas retourner d'où il vient.

le lendemain il pleut des torrents, la terre gorgée d'eau empêche qu'on quitte le hameau. Il y a plusieurs morts qu'il faut enterrer. Jack se propose, il est fasciné par l'absence de vie et cherche à comprendre comment on peut réparer ça. Il tousse davantage que la veille. Le jour suivant les conditions climatiques s'agrave, un ruisseau c'est formé au milieu de la "cours". Il apprend que la jeune femme est au plus mal. Tous ceux qui toussent meurent au bout de moins d'une  semaine. Ceux qui ont résisté à ce fléau sont convaincus qu'on va venir les récupérer dès que le temps le permettra.

Notre bonhomme ne veut pas prendre le risque, et il tousse déjà depuis deux jours. Dans la nuit, il récupère la jeune femme qui meurt dans ses bras. Il cherche à lui redonner vie, lui-même sous l'effet d'une forte fièvre. Sa méthode de fonctionne pas et il se demande si ce n'est pas l'inverse qui va se produire : la mort va entrer en lui. il "enterre" la pauvre créature, dans l'orage, de la boue jusqu'aux yeux et part dans l'obscurité sans savoir où. Il manque de se noyer et s'écroule épuisé après plusieurs heures. Il n'a rien mangé depuis qu'il est monté dans le train et a beaucoup fait d'efforts.

Le lendemain tout ce petit monde est récupéré par les forces de l'ordre. Ceux qui toussent trop sont purement et simplement éliminé. Les autres recoivent une piqures et sont chargés comme des animaux dans un véhicule de transport aérien.

Jack retrouve son existence sans saveur dans son univers habituel : gris froid solitude absolue et silence relatif. Tout ce qui faisait sa vie lui a été retiré pour son remplacement suite à son absence. Mais en arrivant un nouveau job un nouvel appart l'attendent. Omniprésence des gardes et des miliciens de toutes sortes. boulot rébarbatif et sans raison d'être de saisir des séries de chiffres depuis une rouleau de cire dans des cases qui défilent de haut en bas de son écran. Il est informé sur son comm chez lui de sa condamnation à plusieurs centaines d'heures de travaux d'intérêt général pour mise en danger de sa personne, abandon de poste et voyage non sollicité. (as usual aucune autre précision).

Il s'inquiète de perdre ses cheveux par poignée. Quand il pose la question à son travail il recoit un message qui lui indique que c'est lié aux pluies toxiques mais que le traitement qu'il a reçu doit compensé les effets de sa sortie dans les semaines qui suivent.

Jack est convaincu qu'il a attrapé la mort. Il rêve de la jeune femme et revit la scène de l'orage dans la boue. Il croit entendre sa voix qui chante dans la rue et se dit qu'elle est revenue finalement. Il ferme les paupières pour se concentrer et avance, guidé par le son de la mélodie. il rencontre un mur et le suit de la main jusqu'à ce que la paroie s'arrête. Pensant traverser un carrefour, il continue de marcher droit devant lui et au bout d'un long moment ne oduleur fulgurante lui déchire les yeux, il se roule en boule au sol.

Il vient de sortir de la "ville" et se prend le soleil haut dans le ciel pour la première fois de sa vie. Aveuglé par tant de lumière, il n'entend plus la chanson. Derrière lui, l'envers du décor : un énorme hangar fortifié sur plusieurs kilomètres, invisible car caché derrière une projection holographique de la campagne grise et morne qu'il a déjà vue lors de son escapade, la même avec les même arbres qui ont la même forme. Ses yeux sont extrêment douloureux, il reste assis là par terre au milieu de nulle part à pleurer en se balançant, le visage dans les mains.

Le fond de l'air est toujours aussi frais (hiver oblige), malgré la douleur, il décide de reprendre sa route. Il tombe sur une ligne de chemin de fer et la suit. Un train passe, bien plus tard (aucune connaissance du temps qui file, mais le soleil est sur le point de disparaitre à l'horizon). Au prix d'un effort considérable, il se hisse sur la plateforme du dernier wagon.

il somnole là malgré la froidure, pendant un temps infini. La nuit tombe et le jour se lève. Ses yeux s'habituent doucement à la lumière de l'aube naissante, il découvre les couleurs du ciel au matin. feu d'artifice pastels, immensité rose et dorée, orange lumineux, la flamboyance du monde enfin révélée. Il saute du train et prend la direction du soleil.

La route descend en pente douce jusqu'à une plage, il peut apprécier les bleux du ciel et de l'eau qui se mêlent à l'horizon. Des humains petits font des constructions de sable, se courent les uns après les autres et s'exclament, crient, rient. Ils se regardent dans les yeux, Jack cherche instinctivement la présente des miliciens. Ils se dévêtent poru aller jouer dans la mer. Les images s'assombrissent en douceur à mesure que le soleil monte dans le ciel.

Jack perd la vue et la douleur se tarit. Il ne sait pas trop quoi faire, joue avec le sable et le fait glisser entre ses doigts un moment et puis il entend que les bruits des enfants s'éloignent pour s'évanouir. Il décide de se déhabiller et, à tâtons, il cherche le rivage, guidé par le rythme hypnotisant des vagues. Il tâte l'eau, mouille son corps en frissonnant, rit à gorge déployée, d'abord de façon forcée et ensuite sans plus pouvoir s'arrêter, il crie, chante à tue-tête, s'égosille, et se remet à marcher tout droit jusqu'à ce qu'il perde pied.

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