Un poids en moins

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Le Maître compte pour moi les jours. Cela fait déjà six mois que la vie est douce. Il couche souvent avec moi.

J’ai le droit d’aller dans le jardin mais en nuisette. Et puis on ne se parle pas. Il m’ordonne, je m’exécute. Il est calme et tendre en ce moment. Ce qui me change.

J’ai a nouveau mes règles et cela lui fait plaisir. Sauf que ce soir, je le sens différent. Il est colère et je vais oser m’imposer pour le détendre.

Je m’avance dans son dos et passe ma main sur son torse. Il arrête et je me rend compte que je serais punis. Pourtant, il ne va pas le faire.

— Pardon Maître…

— Non, ce n’est rien ma petite chérie. Continue, ça me calme. J’aime ça.

— Oui Maître…

Je le caresse et je me trouve, moi aussi, une nouvelle fois différente…

— J’ai quelque chose à t’annoncer. Il faut que je me libère d’un poids.

— Oui Maître…

— Non pas Maître, plus jamais… Marx maintenant.

Il prend mon bras pour que je m’assois à ses côtés sur la terrasse. Que lui arrive t-il ?

— Voilà, il faut que.. Enfin plusieurs choses. Considère que tu es ma juge et mon prête.

— Je t’écoute Marx...

Il commence à pleurer. Je ne l’ai jamais vu et je le croire sincère.

****

Ce peut il qu’elle m’a changé ? En mal oui jusqu’à maintenant… mais ici…loin de l’école.. Ça me fait un bien fou.

Je ne peux continuer à lui faire du mal. Et apprendre aujourd’hui, que les filles libres m’envoient au procès, me soulage. Elles ont étaient libérés deux jours après mon départ.

Elles en ont mis du temps…

J’avais plaisir à être un monstre, essayant de me prouver quelque chose de puissant. Et je ne serais pas surprise, que Violette s’en aille. Je lui ai fais un faux mariage en plus..

Je continue a me soulager et son silence en dit long.

— Voilà. Je sais pertinemment que tu vas m’en vouloir. C’est normal… je suis un criminel, un violeur…. Même si je n’ai pas directement tué.

— Marx…

— Il faut que je me rende à la police. Te rendre ta liberté. Je vais passer le reste de ma vie en prison. Je l’ai mérite et crois moi ce n’est pas un autre piège. Si je suis en colère c’est contre moi-même. Pardon pour tout. Même si c’est absolument impardonnable !

— Marx…

Elle prend ma main et je sais ce qu’elle va me dire. Mais elle ne peut rester !

— Oui, depuis le début, je te haï. Tu m’as tellement fais souffrir que je ne ressemble plus à rien… cependant… c’est moi aussi difficilement compréhensible mais je t’aime. Et mes sentiments ont souvent étaient remise en question. Mais c’est ici, que tu as montré ta vraie nature et bien que je doute que les autres retirent leurs plaintes, moi je reste avec toi.

Je lui baise la main et je continue à me dévoiler comme jamais.

— Je t’avais raconter que j’ai pris mon frère son mon aile. On a voyagé ici et là. Des putes en vu tu en voilà jusqu’à inventer cette école. Je voulais au départ, rendre les femmes désirables et leurs donner, pour celles les plus pauvres, le plaisir d’aimer leurs corps et de gagner bien leurs vies. J’ai pété les plombs quand elles refusaient. Pour moi, c’était inconcevable qu’elle refuse ce moyen de liberté. Alors ok, au début, je l’ai kidnapper …. Bref, je refusais aussi de voir que mon frère voulait m’aider à stopper l’engrenage. Et puis, en te voyant ici… je me suis souvenu…

— Oui ?

— Avant tout ça, j’ai acheter cette maison avec la seule femme que j’ai jamais aimé avant toi. On était marié. Elle était si belle, originaire du pays… j’avais trente ans environ. Elle était enceinte et tout a basculer le jour de son kidnapping. J’étais comme ton père, je devais payer une dette, je n’ai pas pu… le grand patron m’a appeler après des jours de recherche… je n’osais pas demander de l’aide à la police. Bref, j’étais ici même avec sa tronche à peine masqué. Ma belle amochée, ligotée et les yeux bandés. Il a braquait son putain de flingue sur sa tempe et heureux il m’a dit « Je n’aime pas attendre mon dû, tu as trop tarder Marx. Désormais, tu ne travailles plus avec moi comme ton frère. Je n’ai plus confiance en vous. Je n’aime pas non plus toucher aux femmes et surtout enceinte. Mais j’ai eu plaisir à la toucher, elle. Dit lui au revoir « . Il a tiré, j’ai cassé mon téléphone.

Je me lève faire quelques pas face à la nature. Je me retourne et elle n’a pas bougé.

— Je ne sais pas pourquoi je te parle de tout ça… ça me fais du bien mais rien ne changera. Après ce crime, je l’ai enterré ici dans le jardin comme je l’ai désiré. Puis, on a continué à deux la route avec mon frère. Ma colère grondait et vous enfin plus toi, en a payer le prix. Je le voyais lui, ce fou… depuis, je ne sais pas ce qu’il a fait… voilà. Il serais temps donc que tu retournes chez ta mère, préparer ton procès et basta.

Je rentre à la maison pour me servir un verre de rhum. Elle m’a suivi et je lui tend le téléphone.

— Si tu te souviens de son numéro, va y

— Marx…je ne veux pas te perdre… que vais-je faire sans toi hein ?

Décidément, elle est plus folle que moi.

— Je viens de…

— Non ! Je vais essayer de négocier avec les filles pour que tu payes moins en taule ou pas du tout.

Je ris sans moquerie de la voir prendre les devants. Oui, je l’ai torturer pour ma souffrance…. Mais je l’aime car elle me rappelle Antonia. Ses yeux verts surtout…

— Je vais appeler ma mère, mais aussi la police pour dire que je ne porte pas plainte. Même si oui, mon entourage ne va pas comprendre… car tu m’as torturé. Mais je te laisse cette chance que tu as toi-même choisi. Ça ce voit que tu es finalement quelqu’un de bon… on va chacun se reconstruire avec des thérapies.

Elle pose à nouveau sa main sur mon torse, se sert un verre, le boit d’une traite puis va appeler.

Je l’écoute pendant deux heures, assis sur le tabouret du bar. Entre larme et détermination.

Comme prévu, sa mère n’en revient pas. Et elle tente de la convaincre… peine perdu.

Elle lui parle du syndrome de Stockholm. De la folie, de la différence d’âge… encore perdu. Mais elle est heureuse de la savoir en vie et désire la revoir au plus vite.

Je suis dans une autre réalité…

J’entend ensuite la police en haut parleur qui va passer le message aux autres victimes. Puis, elle éteint le téléphone et reviens me voir. Me dépose un baiser et s’en va prendre un livre pour lire dehors sur le transat.

Je met du temps à réagir et je m’en vais dans la chambre où je sors du placard, une valise. Dedans, les affaires pour notre fils, Arthur. Elle était enceinte de six mois… Je regarde ensuite nos souvenirs…

Je pleure à nouveau, le doudou dans une main et la photo de mon épouse de l’autre.

Violette revient et s’assoit à mes côtés. Je pose ma tête sur son épaule.

****

— Comment ça, elle ne porte pas plainte ? Zoé ?

Je regarde les filles et nos mecs dans un nos apparts. Enfin libre, on a mis du temps à retrouver une vie normale. Manon, apprend comme les autres la nouvelle et je pose le document sur la table basse. J’ai réussi à avoir une copie de ses aveux, déposé en Italie, il y a trois jours.

— Il a bien manipuler le salaud !

— Je ne pense pas Garance… tu sais, il existe le syndrome de Stockholm…

— Oui ok Zoé mais bon… ce type doit payer !

— Il dit qu’il aime, qu’elle a vu changer.. Je ne sais pas si c’est vrai… mais après tout, on peut changer…

— Mouais Zoé… n’est toujours pas convaincu Louise

— Moi, je pense qu’il faut quand même aller au procès. S’ il était encore fou, il n’aurait pas accepté de se rendre et de s’expliquer. Et sans doute qu’en écoutant ses aveux, on pourra retiré la plainte…

— Ma sœur… il nous a violé ! Envoyer se faire battre !

— C’est Violette qui a le plus souffert.

— C’est vrai ma sœur.

— Les filles, avant d’aller jusqu’au bout… et de l’écouter… on peut faire de même pour votre amie. Et voir si loin de lui, elle a le même discours…

— Bonne idée Charles. Elle est en Italie avec lui. On peut l’appeler.

— Oui, ça se tente. On te laisse rappeler la police ? Pour avoir un numéro ?

— Oui Alba.

On termine l’apéritif sur un autre sujet. On pense tous la même chose. Dit elle la vérité ? Est-elle enfin heureuse ? On hâte de la revoir en bonne santé.

                     (Suite dans une deuxième partie, ici)

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