Un dernier poids à enlever
— Bien, vous souhaitez me voir Monsieur après un an de pause. Pourquoi ? Il me semble pourtant que vous alliez bien lors de notre dernier entretien.
Je fixe le psy pensif. C’est vrai ? Pourquoi le revoir ?
— À vrai dire, je n’ai pas vraiment clarifier les choses avec vous.
— A quel sujet ? Votre frère ?
— Non… mon comportement pendant dix ans…
— Vous avez souhaité parlé de votre frère, de votre défunte épouse. Et c’est à vous-même que vous devez être clair. Pour mieux vous sentir en paix. Si vous sentez que c’est le moment, allez y.
— Merci. Je suis pour information, en attente d’un aménagement de peine.
— J’espère que vous l’aurez. Bien, parlez moi de ce qui ne va pas. Vous devriez plutôt être heureux de retrouver la vie civil avec si je me rappelle bien votre petite amie ancienne victime et votre fille.
— Vous vous souvenez de ce que j’ai fait de mal ?
— Oui. J’ai relu mes notes. On en a évidemment discuté.
— Oui…Be, je pense déjà savoir pourquoi j’ai autant dérivé dans la pure folie.
— Vous aviez évoqué à ce sujet, une colère sourde et que vous voyez en ces femmes et surtout la jeune femme, celui qui a assassiné votre épouse.
— Oui… c’est vrai. Disons qu’au début c’était ça… après… dès que j’ai vu Violette, j’ai désiré qu’elle me libère.
— C’est-à-dire ?
— Le syndrome de Stockholm… bon ça marche rarement. Et je n’ai toujours pas compris son amour pour moi au vu des viols, mutilations et autres coups… je lui en ai fait tellement baver que ce n’était plus le mec que je voyais…mais moi. Je me dégouté tellement et je me persuadé longtemps que je ne l’aimais pas, que j’étais un sale type, que foutu pour foutu, fallait que je continue mes vices… que… je n’ai pas vu ou bien trop tard que je me perdais…
— Comment était vous avant ?
— Avant quoi ?
— Avant de tomber dans la délinquance.
— Un jeune homme joyeux, blagueur. Je cherchais à draguer à droite à gauche.
— Et comment vous êtes tombé dans la délinquance ?
— Un ancien copain.. Enfin une connaissance. J’ai commencé à fumer du cannabis de temps en temps puis il m’a parler de se faire un peu d’argent. Comme vous savez, mon frère m’a suivi. Il m’admirer.
— Et pourquoi, quand votre frère a tenté de vous aidez, vous ne l’avez pas écouter ?
— Je ne sais pas… enfin si. Je pense que comme j’avais pris goût à mon autorité, à être supérieur, je ne voulais pas paraître faible… me laisser convaincre de laisser tomber mon empire aussi horrible soit il. Au début, je l’aimais bien. Je ne pensais pas commandité des crimes… et en vérité…. Je n’ai jamais tué. Les filles ressortaient, je l’ai laisser se débrouiller seules…mon frère voulait me faire dire le contraire jusqu’au procès. Il a finalement dit la même vérité que moi. Il étais je pense dans son regard, à la fois triste de mon sort et heureux que je reconnaisse mes torts.
— Revenons à Violette.
— Oui…
— Vous avez dit qu’elle vous a libérer ?
— Oui… je désirais tellement.
— En lui montrant que vous êtes le dominant ?
— Oui le Maître. Je voulais tellement qu’elle soit mienne. Et que je puisse fuir ma vie pour en Italie, lui montrer ma vrai nature. Encore fois, je n’ai pas voulu le faire avant…
— Par peur ?
— Oui…
— Et parce que vous aviez pris goût.
— C’est ça…
— Avez-vous peur de recommencer ?
— Non… mais j’ai peur de plus savoir comment me comporter dehors.
— Pourquoi ?
— J’ai réussi à me montrer digne de confiance ici en prison mais dehors, je suis déjà dans les journaux… je suis fiché, surveiller… même en Italie…qui peut me faire confiance ? J’aimerais trouvé un poste dans le bois…
— Vôtre famille et la justice vous donne déjà une deuxième chance. Qu’est ce qui vous a plus chez Violette et pas une des femmes déjà passé dans votre école ?
— Ses yeux… même couleur qu’Antonia. Sa force de résistance… sa beauté. Et maintenant enfin avant que je sois en prison, je l’ai appris à mieux la connaître. Toujours curieuse, elle aimait faire des gâteaux. Je vois quelques photos d’elle et de nôtre fille… en fait, c’était comme si ma défunte épouse était en elle. C’était une drogue pour moi. Elle me rendais dingue et je suis rassuré d’être libérer, de m’être avoué vaincu… d’avoir depuis assassiner le Marx…
— Je vois. Autre chose ?
— Vous pensez quoi de moi ?
— Ça ce voit que vous êtes bien. Beaucoup de prisonniers qui ont dériver dans les crimes graves, ne se remettent jamais ne questions. Vous voulez avancer depuis le début de votre incarcération. Et je pense qu’au fond de vous, dormais la voix de la raison.
— Vous pensez que j’ai une chance de sortir ?
— Oui. Je vais écrire si vous le voulez, un rapport sur notre entretien pour le juge des peines. Ça apportera du poids à votre demande.
— Merci Monsieur.
— Je vous en prie. Vous voulez discuter d’autre chose ?
— Pour le moment non.
— Très bien.
— Au fait, dehors, vous aurez un psy à me conseiller ?
— On peut toujours garder contact si vous désirez. Sinon, je ferais la demande à de mes confrères.
— Merci.
— Je vous en prie. N’hésitez pas à reprendre rendez-vous si besoin.
On se serre la main et c’est le poids plus léger encore que je reviens en cellule. Je suis seul et avant de rentrer, l’un des gardiens me tend un courrier.
— Merci Monsieur.
— Je vous en prie. Au fait, je viendrai vous chercher après manger. Monsieur Lance aura besoin de vous pour ranger le stock dans l’atelier.
— Pas de problème.
— À plus tard.
— Merci.
J’ouvre avec plaisir la lettre et c’est un mot de Violette. Une simple photo carte postale de mes petites femmes à Disney en tenus de princesses : « Si Mickey fait de la magie, alors ta sortie sera aussi réelle. On reviendra avec toi, mon prince. Violette et Eléonore. Je t’aime papa. «
Au dos, il y aussi des cœurs dessiner par notre fille. Ses mots sont presque illisibles. Heureusement, je reconnais sa patte. Je pleure un peu avant de l’accrocher au mur avec d’autres photos comme Antonia.
Puis, je m’assois au bureau pour avancer mon livre inspiré de ma vie.
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