Ma dérive nécessaire

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Peu après la conversation sur mon père qui ressemble étrange à Marx, on a discuté de mon idée de travailler. Mais je n’ai pas le courage de me former, je n’ai pas encore confiance en moi, peur finalement du monde…ma fille me suffit.

J’ai une aide financière par l’Etat et ma mère. Je donne plus à manger pour ma fille qu’à moi. Le reste, paye la nounou, l’électricité et autres frais, plus rare sortie. Mais en effet, ce n’est pas suffisant et le seul moyen que je trouve logique pour gagner vite rapidement, c’est de me prostitué. Marx ne doit et le saura jamais.

— Maman ?

— Oui ma puce ?

Je la regarde songeuse, assise sur le canapé entrain de dessiner sur la table basse. Elle se retourne pour tapoter ma jambe.

— Mamie gâteau.

— Tu veux revoir mamie ?

— Veut gâteau !

— Oui, je comprends, elle a promis de te faire un bon gâteau pour ton anniversaire demain. On va aller chez elle aujourd’hui.

— Ouiii !!!

— Alors, comme toujours d’accord, on va s’habiller. File dans ta chambre, je prépare rapidement les affaires.

Elle file comme l’éclair et je fais de même. Une fois le sac posé à l’entrée, je la retrouve entrain de mettre le bazar dans ses affaires. Je la réprimande en douceur et l’habille comme je le veux en lui expliquant qu’il ne fait pas chaud. Puis, je lui permet de jouer un peu en attendant que je range. Une fois dans la voiture, on chante des comptines et j’arrive enfin chez ma mère.

— Bien roulé ?

— Oui maman, une longue route mais ça va.

— Mamie gâteau !

Je lui tend ma fille et cette dernière s’agrippe. Je referme derrière moi.

— Tu sais que c’est demain ton anniversaire mais je te promet que le gâteau sera là.

— Maman ?

— Oui ?

— Tu peux t’en occuper jusqu’à demain matin ?

— Tu ne restes pas ?

— Ne soit pas déçus, j’ai des choses à faire.

— Je ne compte pas savoir ce que tu as prévus et bien qu’il m’arrive de la garder, ça n’est jamais arrivé de nuit. Tu es sûr que ça va ?

— Oui maman.

— Maman ? Papa ?

— Je reviens demain ma puce et papa va aussi revenir très bientôt, promis.

Elle s’accroche à nouveau à moi et commence à pleurer. Je la rassure encore une fois avant de la redonner à ma mère.

— Tu rentres pas dormir du coup ? Sinon, je te passe le double des clés.

— Dans le doute prend le sinon je dors à la maison ou un hôtel.

— Bien. Ma petite princesse, va jouer dans le salon, il y a un beau château de princesse qui t’attend.

— Ouiii !! Je veux choval et…

— Oui, tiens.

Elle descend et je lui ouvre son sac de jeux. Elle prend plusieurs personnages et s’en va direction le salon. Ma mère fouille dans le meuble d’entrée et me tend le doublon.

— Ne fais pas de bêtise.

— Ce n’est pas mon genre maman. Comment tu peux penser ça ?

— Je m’inquiète c’est tout.

C’est à mon tour de la rassurer par une accolade. Je passe une dernière fois, faire de même pour ma fille avant de partir. Il n’est que dix-sept heure et je ne sais en vérité où aller. Je roule jusqu’à l’ancienne école et reste au coucher du soleil, les larmes qui coulent enfin. Je n’ai pas pleurer depuis mon kidnapping.

Je me ressaisie quand il est vingt-heure et regarde sur mon téléphone, les quartiers décrits comme lieux de prostitutions et à éviter pour trafics. Je repart en direction d’une autre ville et me garde pas loin d’un club d’échangiste. Il faut être pour ça et je réfléchit à ma folie. Soudain, quelqu’un toque à ma fenêtre, je prend peur en reconnaissant l’un des dernier types qui m’a violée lors du week-end d’horreur.

— Ouvre ma jolie, n’est pas peur, on se connaît toi et moi. Merci. Ton petit nom ?

— Je pensais qu’on se connaissait ?

— Ouai, vite fait. Quentin, ancien membre du clan de ton Maître. Enfin Marx, j’ai vu qu’il avait changé et quelque uns d’entre nous aussi.

— Ouai…que veux-tu ? Tu regrettes au moins ?

— Oui…j’ai que trente ans et j’en ai fait des conneries juste par fierté. Juste par idée de grandeur. Tiens, regarde. C’est une carte de visite d’un groupe de parole d’anciens délinquants et en pleine réinsertions.

— Bon, je te crois. Que fait tu ici ?

— Je vis ici et j’allais rentrer dans ce club.

— Il faut être accompagné.

— Oui d’une certaine manière mais il y a dedans un lieu de rencontre pour les personnes libres. Mixte entre prostitution et club échangiste. Et légal, tout est réglementé. Et toi ?

— Je m’ennuie et j’ai besoin de sous.

— Tu n’es pas fidèle à Marx ?

— Si mais tu n’es plus en contact n’est-ce pas ?

— Je ne suis pas une balance et non, rassure-toi, je n’ai aucun contact. Bien, tu as besoin d’argent facile ?

— Oui.

— Ici c’est un salaire fixe si tu veux travailler ici avec des pourboires.

— J’en ai besoin mais je veux coucher, j’en peux plus.

Je le choc et moi aussi. Je sors, ferme la voiture et lui prend sa main pour qu’on rentre. Il m’arrête à l’accueil.

— Eu attend…

— Quoi ? Je ne suis plus aussi bonne ?

— Si tu es jolie mais faut être sûr que tu le désires.

— Oui ! Et après, comme tu sembles bien connaître les lieux, tu me diras comment je m’inscris pour travailler.

— Ok, alors suis-moi.

Il prend ma main et on monte l’escalier de velours qui mène à différentes chambres ainsi qu’un grand salon, bar au fond. Pas beaucoup de monde pour le moment. Il ouvre une des chambres après avoir vu que le loquet est vert. Il referme pour montrer que c’est occuper.

Lui aussi, de sa violence, il passe à la timidité et prend son temps pour se déshabiller. Je vais de même en pensant à Marx. On se rapproche et il prend un préservatif.

— Tu peux toujours refusé.

— Non, je veux me sentir une nouvelle fois femme, j’ai mon libre arbitre, on a chacun changer.

— Oui et je m’arrêterais quand tu dis non, ok ?

— Oui.

On s’embrasse et on prend le temps de s’apprivoiser. Une fois terminé, il me propose un verre et je finis par boire un peu plus que lui, ce qu’il inquiète. Puis, il m’emmène voir la patronne et me laisse avec elle. Cette dernière m’explique que je peux travailler, en décidant de mon emploi du temps et que je peux rompre à tout moment sans explication. Je me jette sur le contrat que je signe et lui promet de revenir le lendemain avec un RIB. De là, on établira mon emploi qui peut varier.

Le premier mois, je prend plaisir à être moi et montre ce que j’ai appris de force. Je fais ça plus le week-end et quelques fois la semaine. Je raconte à ma mère, que je suis serveuse dans une boîte de nuit. Elle se satisfait de ça car elle me voit plus épanouis. Encore, plus quand j’apprend que Marx, sort dans deux semaines de manière définitive sauf s’il récidive.

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