Un drôle d'accueil

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Le taxi me dépose chez moi et j’ai pu le payer grâce à l’argent qui dormait sur mon compte. Revenir ici, me fait une drôle de sensation. Je me sens plus vraiment chez moi et je sais d’avance, que j’aurais du mal à me réinsérer, deux ans, c’est long sans voir du monde.

Là-bas, je me suis malgré tout, fait quelques amis, notamment dans l’atelier sans dévoilé mon passif. Il est dix-neuf heure et il n’y a aucune lumière, je m’inquiète car je suis normalement attendu. Une légère colère monte mais je décide de la calmer comme j’ai su la gérer.

Je n’ai malheureusement aucune clé ni moyen d’appeler. En effet, quand je me suis rendu au commissariat, j’ai laissé mes effets personnels à Violette. Je n’ai qu’une petite valise et je réfléchit sur la terrasse à comment rentrer chez moi. Une heure passe…Soudain, j’entends une moto puis un rire, le sien. Je bondi pour en chercher l’origine en me cachant derrière le muret. Je reconnais mon ancien membre, Quentin. Et l’idée de les voir si proches, m’hérisse les poils.

— Bien, je dois vraiment rentrer Quentin…

— Tu as peur que Marx soit déjà au lit à t’attendre ?

— Merde ! Marx ! Je devais l’accueillir depuis une heure ! Et il n’a pas les clés…

— Il a dû partir dormir ailleurs…et je te le dis, tu perds ton temps avec lui…enfin, il peut…

— Je sais, il peut recommencer ! Faut juste qu’il me montre que ses efforts ne sont pas du flan, qu’il peut reprendre une douce vie.

Elle le dit alors qu’elle a encore ses mains sur sa veste de cuir. Il l’a force à la regarder et lui sèche ses yeux humides. Ma colère passe à de la peine…je pensais qu’elle m’aimait ? S’il te plait, Violette…résiste…Tu es ma seule bouée, sans toi, je risque de sombrer… Heureusement, elle repousse son baiser.

Quentin ? Toi qui étais un petit délinquant obéissant comme un mouton, pleine de violence, comment se fait-il que tu as de la douceur, alors que tu me l’avais jamais vraiment montrer, ne serait-ce une lueur ?

— Il faut que je rentre…

— Je comprends…mais avant que tu partes. Je voudrais te dire que…

— Tu m’aimes, j’ai compris tu sais.

— Oui, ce dernier mois a était super. Au-delà de ta beauté, c’est ta détermination à te battre, être curieuse et enfin, l’amour que j’ai pour toi, ne s’explique pas. Je comprendrais si tu aimes Marx, c’est vrai, que tu m’as expliqué qu’il a changé, qu’il n’était pas comme ça. Mais ce qui m’inquiète c’est dans l’éventualité que ses ombres du passé ressurgissent, il te refasse du mal…

— Je…

— Tu ?

— J’ai passé des bons moments aussi. J’ai eu quelque part, ce qui me manquait…Mais, laisse-moi passer du temps avec Marx. Il a besoin de moi et j’ai besoin de lui. A très bientôt.

Elle rentre après un léger baiser sur le coin de ses lèvres. Il fixe la porte plusieurs secondes avant de ranger le casque, de remettre le sien et d’un dernier regard, s’en va. Je tourne observer Violette dans le salon, elle se sort une bouteille de vin avec un verre et boit un peu. Elle s’allume ensuite une cigarette, pensive.

Je ne sais quoi faire et décide de patienter quelque minutes avant de sonner. Elle m’ouvre surprise et se jette à mon cou. Elle me donne une autre chance, je la lui rend. Je referme tout en la plaquant contre le mur.

Notre fille dors sans doute et je l’emmène sur le canapé pour officialiser mon retour. Après cet acte sauvage, elle m’offre du vin et commence à se justifier sur son retard.

— J’ai finis tard mon dernier jour de serveuse, je suis désolé du retard…j’ai…

— Ne t’excuse pas ma belle. Je suis là. Notre princesse, elle a passé une bonne journée ?

— Elle est chez ma mère.

— Tu m’as pas dis que tu as travaillé ?

— Bé, tu sais, c’est rien d’exceptionnel. Et puis, c’était un mois d’essai, j’en avais marre et heureusement, j’ai demandé à le terminer quand tu reviens. Tu es arrivé depuis quand ?

— Une heure, j’ai marché un peu dans le village en bas. Et même si je n’ai pas vu la voiture, je me suis dis de retenter, peut-être que tu dormais.

— Un collègue m’a déposé, la voiture est restée au garage.

— D’accord.

— Au fait, demain, j’ai prévu une réunion de famille.

— Ta mère souhaite me donner une chance après tout ce que j’ai…

— Elle désire que mon bonheur et tant que je le suis en ta présence…

— Je ne sais pas si j’arriverais à me comporter correctement….enfin je suis calme mais en prison, on n’a pas vraiment de grandes interactions sociales permettant de réapprendre en société…tu me comprends ?

— Oui, sois rassurée. Bien, on va se doucher, j’imagine que tu as faim ?

— Je n’ai pas faim mais une bonne douche avec ma moitié me ferais très plaisir avec ensuite un bon lit.

Elle me sourit et m’embarque dans la chambre. Je ressors en caleçon reprendre mon sac et tout éteindre avant de me coller dans le noir avec elle. Son odeur m’avait manqué.

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