Une sortie pleine de rebondissements

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— Ça fait plaisir que tu passes du temps avec moi. Surtout quand maman travaille.

— C’est vrai que moi aussi ma chérie. Depuis que tu es ados, j’ai perdu l’habitude d’être avec toi. On est en train de rattraper le temps.

— Papa ?

— Oui ?

— Tu as vraiment arrêté ?

— Arrêter ? À oui, en vérité… j’ai finis il y a pas longtemps. Oui, je sais… je t’avais promis le soir même mais je n’avais pas pu. Désolé. Cette fois, c’est sûr, je suis en retraite. Quoi ?

— Je n’arriverais jamais à comprendre comment ont peut juste faire du mal aux autres. Tu as des regrets au moins ?

— Oui. Bien évidemment. Si je pouvais remonter le temps, j’aurais agit différemment.

— Et…

— J’aimerais parler d’autre chose si tu es d’accord. Ton vieux père en a assez des leçons.

— Je comprends… on s’arrête là ?

— Tu veux t’acheter une robe ? C’est plus la marque de ta mère.

— J’aimerais lui acheter quelque chose.

— Je vois ça. Comme tu n’as pas assez d’argent de poche, tu trimballe ton vieux papa riche pour jouer la carte bancaire ? C’est ça ?

— On peut dire ça. Ou si tu préfères ça sera un cadeau commun pour son anniversaire dans trois jours.

— Be allons y.

****

Il ouvre la porte et je rentre dans la boutique climatisée. Je part en direction du premier rayon et l’observe les mains dans les poches.

Il me fait doucement rire en restant planté là et se décale en s’excusant quand des clients rentrent.

Depuis ma découverte, je pensais que mon monde allait s’écrouler. Quitte à fuguer et tout raconter à grand-mère. Hors, j’ai réussis l’exploit de me taire en ne voulant pas briser le peu de famille que j’ai.

J’ai compris aussi avec mes amis et surtout mon petit ami, qu’ils sont capables de changer. Ils le prouvent au quotidien. Et que si je les observent bien, ils ont bien es regrets.

— Tu en penses quoi de celle là ?

Je le fait sursauter alors qui regardait les pantalons.

— Eu…

— Les hommes sont tous les mêmes. Ils n’y connaissent pas grand-chose à la mode.

— Elle n’a jamais mis du bleu mais pourquoi.

— Mouais… je vais réfléchir. Sinon reste pas planté là comme un poteau, tu me fais de la peine. Suis moi.

— Be je te suis alors.

Je reviens au même rayon et on continue sans trouver quelque chose. On sors retrouver la chaleur un peu étouffante et je lui propose.

— Une glace ?

— Tu m’invites ?

— Avec plaisir.

Je lui prend sa main et on fait la queue à un vendeur à la sauvette un peu plus loin dans le centre ville. Il prend saveur mangue comme moi.

— Merci pour la glace ma princesse.

— Je t’en pris. C’est pour mieux t’affaiblir pour mes questions à venir.

— Je me demande si tu n’es pas de la police. Tu me fais peur à ressembler à ta mère.

— Ne panique pas. D’ailleurs c’est drôle, maman pense que je te ressemble.

— Le mieux c’est de trouver ta propre personnalité. Bien, tu veux savoir quoi ?

On marche un peu jusqu’au petit parc. Je savoure tranquillement avant de demander :

— Tu étais comment enfant ?

— Je me fais vieux tu sais…

— Même pas un maigre souvenir ?

— On disait de moi que j’étais sage petit jusqu’à mes huit ans environ. Puis j’étais agité. Bêtises sur bêtises.

— Tu m’a expliqué un jour que mes grands parents sont morts à tes vingt ans. Ils sont morts de quoi ? Ils étaient comment ?

— …

— Papa ?

— ….

— C’est si dur que ça ?

— Mes parents n’étaient pas riche même pauvre. Ma mère était femme au foyer, douce, aimante. Mon père était un homme froid, dur et l’éducation était stricte. Il acceptait toutes missions pour nous nourrir. Et…

J’ai dis quelque chose qui ne fallait pas. Il pleure un peu et je lui serre sa main.

— Et ? Tu sais j’ai pris l’habitude d’entendre ton comportement violent dehors… alors si grand père était un sale type, je comprendrais. Sans accepter comme toujours. Je suis pour la justice et l’égalité moi.

— Je suis heureux de te l’entendre dire. En fait, malgré l’éducation à la dure, il était aimant. Bon, ok, jamais de mots gentil mais ils voulaient qu’on bosse dur pour réussir. Il disait aussi que les femmes étaient là pour faire plaisir aux hommes. Sa citation préférée c’était « Une femme soumise égal un homme conquis ». Et dans cette pauvreté extrême, on vivait tous dans la même pièce. Autant te dire que… les moments où elle se faisait battre pour coucher de force, était courant.

— Papa ?

— Oui ?

— Tu n’as pas que ton frère en excuse pour expliquer ton comportement.

— Si… je t’ai tout raconter.

— Admet le papa, que vous avez copier les leçons de grand père. Toi, tu l’as jamais voulu et pourtant en regroupant ta vision des choses et celle de maman… il y a quelque chose.

— Je te suis plus là.

— Tu as toujours inconsciemment admis que les femmes sont soumises aux maris. Tu as ajouter pendant l’école et la captivé de maman, ton frère. Une boule de feu qui te rongeais. Tu t’accrocher à ton rôle de fou, en te disant que tu ne pouvais changer. Tu as essayé d’intégrer en maman, cette pensée d’amour profond. Quelle doit être là pour te sauver. Et elle aussi.

— Ok… mais.. Enfin continue.

— Tu as essayé de sortir avec elle, pour permettre une liberté et tu as accordé la non surveillance à l’école. Je ne pense pas que tu avais prévu qu’on aller reconnaître maman.. Et tu es devenu encore plus dingue quand tu as annoncé partir.

— Je ne vois toujours pas où tu veux en venir.

— J’y viens. Laisse moi finir. Bref, ce changement d’humeur était pour moi, à mon sens, le final. Tu voulais pas te sentir toi-même en avouant que vous partez, que tu es désolé, etc.…tout simplement car tu étais trop habitué à cette seconde peau. Plus de dix ans qu’elle te colle. L’Italie t’es venu à l’esprit pour retrouver ta vrai nature Trouver l’origine de tout ce mal être. La perte de ta femme et ton fils… et l’envie de te rendre.

— Hum…

— Maman n’a pas fuit car elle a vu enfin qui tu étais. Elle m’a dit que pendant tout sa captivé, elle aussi vu son père. Elle a déduit qu’on fond, tu n’es pas mauvais. Que l’espoir était quelque part.

— Ok… tout ça je sais ma puce. Mais le rapport avec grand père ? J’ai compris que j’ai reproduit les mêmes erreurs… sauf.

— Je n’ai rien à ajouter. Mais toi, tu as justement omis d’expliquer leurs fins.

Il termine sa glace et moi aussi. Je le laisse en pleine réflexion.

— Il a buter. Devant nous.

Heureusement que j’ai finis car elle serait tombée. Je pensais un peu à ça mais pas devant eux.

— C’était son anniversaire. À mon père. Ils nous a donc inviter. Il buvait et nous menacer quand on tenté de s’opposer à lui lorsque qu’il forçais ma mère à boire du vin. Et puis il nous a dit. « Mes fils, vous êtes toujours des petits voyous. Vous ne réussirez à rien dans la vie comme votre salope de mère. Bien que c’est son rôle. Aujourd’hui, c’est la fin pour nous. J’ai un cancer du foie et le fisc au cul. Vous n’aurez rien de chez rien, bandes de drogués. Ni votre mère. Elle m’appartient pour toujours. « . Il a chargé et tiré une balle entre les deux yeux. Le temps qu’on réagisse, il s’est tiré une balle dans la gorge.

— Je… je suis désolé papa…

— Ne t’excuse pas ma puce. En tout cas, ce jour là, à tout changé. Pour moi bien sûr et surtout pour mon frère. Je me souviens maintenant de son regard. Il passait de la surprise à la détermination. Il m’a dit « On va lui montrer à papa qu’on va réussir !. J’ai dis « Oui mon frère et désormais tu m’écoute. « . Il a rit et il est parti chercher quelques montres et billets que mon père voler chez tes clients. Je n'avait pas fait attention à ces détails. Son rire voulait tout dire. Il n’allait pas m’écouter. Bien qu’au début je continuais dans la drogue et les filles, il se moquait de mon désir d’étudier. Il me voyait me cultiver. Enfin, voilà. Il n’y a plus rien à savoir.

— Je voulais pas te forcer… pas comme.

— C’est terminé ma puce. Ça fait quand même du bien.

Il me prend dans ses bras et je le serre fort. Tout s’éclaire encore plus. Il avait toujours le choix sauf quelque chose ou quelqu’un lui disait de faire autrement. Son baiser sur mon front me réchauffe.

— Hey ! Lâche là, espèce de pédophile !

On se tourne vers un jeune homme menaçant avec un couteau. Je me lève en repoussant la main de mon père. Il devrait me défendre non ? Enfin se défendre ? Je lui ai donc interdit comme à un enfant toute violence ?

Il ressemble effectivement à un petit qui a fais une bêtise. Et en revenant au type, je peux comprendre que si je lâche la bête, il aura du mal à se contrôler. Même en légitime défense.

— Si c’était un pédophile comme tu le pense. Tu penses sérieusement qu’il câlinerai sa victime ? Je pense plus tôt qui m’aurait e emmener de force pour me violer.

Je le fais reculer rien qu’en le poussant de deux doigts. Il baisse sa lame et panique.

— Désolé… j’ai… horreur… pardon d’avoir déranger un moment grand père et petite fille.

— Je suis son père.

Mon père se lève enfin et le menace avec son arme. Je lui fais abaisser le canon.

— Papa… il a compris je pense.

— Désolé…

Le jeune homme s’en va en courant et la foule reprend ses activités.

— Papa, il est parti.

— Mouais… je l’ai à l’œil désormais.

— Et pourquoi tu traîne avec une arme ? Je croyais que…

— Pour te défendre ma puce. Vient, on continue les boutiques.

Il la range dans sa veste et prend ma main pour quitter le parc.

— Papa.

— Quoi ?

— Je sais me défendre sans violence. J’espère que tu l’a vu et que désormais quand je quitterai le nid, je…quoi ? Qu’est qu’il y a ? Une mauvaise nouvelle ? Mais répond moi ! Mamie est morte c’est ça ?

Je lui arrache son téléphone et il cligne des yeux incapable de réagir. Et moi non plus. J’ai laissé mon téléphone à la maison…

— Maman est enceinte ! Tu sais j’aurais aimais avoir un petit frère ou une petite sœur. Tu n’es pas content d’être un vieux papa croûton ?

— Si… si… elle l’a bien cachée. Je.. On rentre.

— Bien sûr qu’on rentre ! Elle nous attend à la maison, l’école est bien garder.

On file dans l’autre sens et on la félicite. Notre famille va s’agrandir.

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