— Avant que je te raconte mon idée pour sortir de la merde, je vais te soigner, tu saigne encore peu.

— Merci.

— On ira aussi à l’hôpital si besoin.

— Je vais bien…

— Tu as reçue quand même un choc à la tête ma belle.

Il me demande d’attendre dans le salon et sa délicatesse me permet de mettre mes pensées au clair.

— Merci.

— De rien. Bien, tu es prête à entendre mon plan ?

— Rassure moi c’est tout. Je te fais confiance mais sache que j’ai tué par rapport à ce qu’il a dit sur mes parents. Il m’a raconté qu’il t’a torturé pour savoir où se cachait mon père. Je ne sais pas pourquoi j’ai demandé autre chose sans réagir ! Il m’a fait boire et …

— Je ne savais pas que c’était lui derrière et c’était il y a quelques mois avant le meurtre. Je me rappel de plus grand-chose et pour éviter que vous vous poser des questions, le temps que je me soigne, je suis partie en mission. Ensuite, je peux comprendre ta colère et ce qui est fait est fait.

— Je vais aller en prison !

— Non. Tout simplement car j’ai déjà coupé les caméras, récupérer les enregistrements, j’ai lavé les deux verres pour en remplacer par deux autres. J’ai bu dans l’un deux, je l’ai brisé un peu et j’ai remplacé la lame…par la mienne.

Je le fixe plusieurs minutes pour saisir. Je me lève pour boire de l’eau fraîche et il me suis. Après deux verres d’eau, je réussie à formuler :

— Tu te sacrifies pour moi ?!

Il commence à sécher mes larmes, embrasse mon front puis ma bouche et s’explique :

— Tu es trop jeune, une magnifique jeune femme qui doit vivre sa vie. On a accélérer le crime et on ne peut revenir en arrière. La police est sans doute sur les lieux, elle recherche des indices. Elle me traquera et je dois me rendre.

— Non ! Non ! S’il te plaît ! On…on s’aime et tu vas finir en prison sans que je puisse te voir !

— Notre amour est beau, oui mais malheureusement on ne doit pas reproduire cette différences d’âges. Faut que tu vives ta vie avec des jeunes de ton âge, être enfin loin de toutes délinquances. Ce n’est pas une vie pour toi.

— Non ! Non ! Il y a une solution ! Rentre avec nous !

— Encore pire, si la police ne pourra me prendre, les gars de K sauront que c’est moi. Je ne veux en aucun cas vous mettre en danger. Tu vas rentrer au pays, retrouver ta famille et m’oublier.

— Attend !

— Oui ?

— La police peut interroger le téléphone de K ! Elle sera que j’avais rendez-vous …

— Je leur dirais que c’était un piège, tu n’as rien fais, que je t’ai payé et si elle demande pour les caméras, je leur dirais que j’ai tout brûler.

— Et K devait me payer…

— Fait moi confiance. Bien, c’est ma décision, va te coucher, je vais réserver tes billets. Je t’aime, n’oublie pas.

Je pleure à nouveau et je m’accroche à lui comme une sangsue. Il m’enlace aussi de tout son amour puis je m’en vais me coucher. La nuit sera difficile malgré sa présence. Une belle insomnie qui durera jusque dans l’avion.

J’ai prévenu ma mère de mon retour sans plus de précision. En voyant ma petite famille, j’oublie tout quelques minutes avant que dans la voiture, j’aborde le sujet. Ma mère comprend mais elle est aussi d’accord du plan de Quentin. Tout pour me protéger.

Trois mois passent et Quentin ne m’a toujours pas écrit jusqu’à la surprise malheureusement attendu : « Je ne vais pas détailler mon procès et désoler pour mes silences, je tenais à t’épargner dans le cas où je suis surveillée. J’ai pris un avocat et ma peine est réduite à quinze ans pour légitime défense. Je t’écrivais des lettres. Je t’aime ma princesse. Passe-moi des nouvelles de toi et de ta famille. «

Je m’isole dans ma chambre et je ne dors plus. Ne mange plus grand-chose et me rend compte, que ma passion pour lui, mon amour était réellement fort et pas une passade comme je l’avais senti. Ma mère essaye de me faire penser à autre chose, en vain…Seul mon petit frère arrive de temps à temps à me faire sourire.

Je finis par traîner dans des clubs peu recommander, me prend un appartement pour vivre loin de ma famille même si je vais les voir. Puis, après tant d’hommes au cours de l’année entre des courriers, je fais la connaissance de Nathan, un reporter de mon âge, dans un des clubs. Et ce soir, c’est nôtre troisième rendez-vous.