Vagues à l'âme

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Mélinda tourne lentement les pages du roman, ses yeux scrutant les mots, les phrases qu’elle connaît déjà par cœur. Elle l’a lu tant de fois. Avec Vincent, ils en avaient discuté longuement, comparant leur propre situation à celle de Max et Violette. Ce couple maudit, pris dans un engrenage de violence et de dépendance, incapable de s’aimer autrement que dans la souffrance.

Violette, cette femme brisée, captive d’un amour qui l’avait détruite autant qu’il l’avait définie. Elle aurait pu fuir, elle aurait dû. Mais il y avait toujours eu cette corde invisible, ce lien tordu qui la ramenait à Max. Et lui, monstre ou victime de lui-même ? L’avait-il aimée sincèrement ou seulement possédée comme un chasseur garde un trophée ?

Mélinda ferme les yeux un instant. La cellule est silencieuse, mais elle entend encore la voix de Vincent, lui lisant un passage de l’histoire.

— Parfois, on ne choisit pas ce qui nous attire, disait-il. Regarde-moi. J’aurais voulu être un autre homme. Avoir une vie normale, loin de tout ça.

Elle se rappelle la lueur de tristesse dans ses yeux. La désillusion d’un homme qui comprenait qu’il était devenu ce qu’il haïssait. Comme Max, il avait rêvé d’une autre vie, mais le poids du passé l’avait écrasé avant même qu’il puisse s’en échapper. Il était né d’une blessure, grandissant dans l’ombre de figures qui ne lui avaient jamais donné d’autre choix que celui d’apprendre à survivre.

Mélinda rouvre les yeux et reprend sa lecture. Un passage qu’elle n’a jamais pu oublier.

"Violette sut, ce jour-là, que Max ne changerait jamais. Mais elle sut aussi qu’elle l’aimerait quand même, dans la douleur, dans la peur, dans cette nuit qui n’aurait jamais de fin."

Le livre tremble entre ses mains.

Elle pense à elle et Vincent. A-t-elle, elle aussi, aimé un homme condamné d'avance ? Leur histoire était-elle un écho d’une tragédie répétée ? Elle avait cru pouvoir l’aider, comprendre ses démons, lui offrir une lumière qu’il ne connaissait pas. Mais à présent, en tenant ce livre, elle comprend que cette illusion était celle de toutes les femmes qui avaient aimé des hommes comme Max, comme Vincent ou Quentin.

Elle veut croire qu’elle est différente. Qu’elle n’a pas laissé son amour détruire son jugement. Mais alors, pourquoi est-elle encore ici, enfermée dans cette cellule vide, tenant un livre qu’il a laissé derrière lui, comme une ultime confession ?

Leurs discussions lui reviennent en mémoire. Lorsqu’elle lui demandait pourquoi il avait fait ce qu’il avait fait, il haussait les épaules, détournait les yeux.

— Il n’y a pas toujours de pourquoi. Parfois, c’est comme si tout était déjà écrit. Comme une spirale qu’on ne peut pas arrêter.

Une spirale. Comme Max et Violette. Comme tant d’autres avant eux.

Mélinda serre la note contre elle. Elle pense à Vincent. À leur histoire, étouffée avant même d’avoir existé. Elle voulait le comprendre, le sauver peut-être. Mais au fond, n’était-elle pas tombée dans le même piège que Violette ? Aimer un homme déjà condamné.

Elle se lève, les jambes lourdes. La cellule lui paraît plus étroite que jamais. Elle a besoin d’air. De fuir cet endroit où Vincent a choisi de s’éteindre.

Quand elle sort dans la cour, le ciel est d’un gris menaçant. Elle inspire profondément, ferme les yeux un instant. Une pensée traverse son esprit, brutale et froide.

Certains amours naissent en captivité. Certains ne survivent qu’en secret. Et d’autres, comme le leur, étaient déjà morts avant d’avoir commencé.

Elle laisse échapper un soupir. Une larme roule sur sa joue, mais elle l’essuie rapidement.

Puis elle marche. Sans se retourner.

Quelques mois plus tard, sur une falaise surplombant l’océan, elle se tient face au vent, l’urne entre les mains. Les dernières volontés de Vincent étaient claires : il voulait que ses cendres soient rendues à la mer, libres comme il ne l'avait jamais été.

Mais avant de les laisser partir, elle veut lui parler une dernière fois. Elle inspire profondément, ferme les yeux.

— Tu sais, Vincent, je n’ai jamais regretté ma vie. Je suis mariée aujourd’hui, j’ai un enfant. Un petit garçon de deux ans qui ne connaîtra jamais ton nom. Peut-être est-ce mieux ainsi.

Sa voix se brise un instant, mais elle continue.

— Je ne t’ai jamais avoué que je t’aimais. Parce que cet amour était une condamnation. Parce que j’ai eu peur d’être comme Violette, d’accepter l’inacceptable, de trouver du courage dans le pardon, mais de me perdre en chemin. Je m’excuse de ne pas avoir le courage de l’avouer en même temps que toi.

Elle ouvre lentement l’urne et laisse le vent emporter les cendres.

— Peut-être que certains amours sont faits pour être cachés, Vincent. Peut-être que certains ne sont que des échos d’histoires passées. Mais ce que je ressens aujourd’hui, ce n’est plus de la douleur. C’est juste…du vide. Soit plus entier que ma peine. Nage dans l’océan du bonheur. Je ne t’oublierais jamais. J’étais heureuse d’avoir croisé ta route malgré tout. Je t’aimerais à jamais, mon repentie.

Elle regarde les cendres se disperser, puis tourne les talons. Le vent fouette son visage, mais elle avance sans se retourner. De retour chez elle, son mari n’est pas d’humeur.

— Tu es allée lui rendre hommage ?! À ce sale type ?!

Mélinda s’arrêta net, retirant lentement son manteau.

— Il était plus que ça… murmura-t-elle, la gorge serrée.

— Plus que ça ?! Tu te rends compte de ce que tu dis ?! Tu es mariée, Mélinda ! Tu as un fils ! Et toi, tu pars honorer la mémoire d’un assassin ?! Et puis quoi encore ? Tu vas aussi être admirer par Charles Manson et Ted Bundy ?!

Le ton monta rapidement. Mélinda tenta de s’expliquer, mais son mari refusait d’écouter. La colère déformait ses traits, un mélange de jalousie et d’incompréhension. Au bout d’un moment, un petit cri se fit entendre. Leur fils, réveillé de sa sieste par la dispute, se mit à pleurer dans son berceau.

Mélinda sentit une peur soudaine l’envahir. Pas parce qu’elle pensait que son mari lui ferait du mal, mais parce qu’elle réalisait que quelque chose était brisé entre eux, irrémédiablement.

Sans un mot de plus, elle tourna les talons, attrapa son sac et sortit de la maison. Le vent lui fouetta le visage tandis qu’elle marchait, les larmes coulant silencieusement sur ses joues.

Ce soir-là, elle comprit qu’elle ne pourrait plus continuer ainsi. Elle se remettrait en question, mais une chose était certaine : elle demanderait le divorce.

…..

Mélinda ferma les yeux, un dernier soupir franchissant ses lèvres alors qu’elle reposait le carnet sur ses genoux. Le livre était presque terminé, mais l’ombre de ses réflexions persistait, lourde et inachevée. Elle se sentit lasse, épuisée par la profondeur du mal qu’elle avait examiné. Les mots qu’elle avait couchés sur le papier étaient pourtant si simples, si clairs, mais dans son esprit, les conclusions se frayaient un chemin tortueux, chaotique.

Elle se souvenait du premier meurtrier qu’elle avait étudié, un homme qui avait froidement tué sa femme et ses enfants avant de se suicider. En analysant ses actes, Mélinda n’avait pas trouvé la réponse qu’elle cherchait. Il n’y avait pas de raison évidente, de déclencheur explicite. Pas de signe avant-coureur, pas de motif direct. Il avait simplement agi, comme si la violence coulait en lui de manière inéluctable. Les psychiatres avaient parlé de "dérèglement psychotique", un terme froid, clinique. Mais pour Mélinda, cela ne suffisait pas. Elle n’acceptait pas cette vision réductrice. Il lui manquait quelque chose, une dimension humaine qui pourrait expliquer comment un homme pouvait basculer dans l’horreur sans une cause externe évidente.

Puis il y avait eu le violeur, cet homme qui semblait être un père de famille parfait, un homme de commerce respecté. Il avait choisi ses victimes avec une précision calculée, traquant des femmes vulnérables, fragiles. Les rapports des enquêtes révélaient qu’il les regardait longtemps avant de les aborder, comme s’il les étudiait, les disséquait dans sa tête avant d'agir. Il n’y avait pas d’errance dans son comportement, pas de folie, pas de démence apparente. C’était la maîtrise totale. Mais Mélinda avait vu plus que la surface. Derrière les actes répréhensibles, elle avait trouvé l’histoire d’un homme dont les besoins émotionnels avaient été étouffés dès son plus jeune âge. Un père absent, une mère distante, et une vie de frustrations inexprimées. Était-ce une excuse ? Non. Mais une explication ? Peut-être. La violence qu’il infligeait n’était-elle pas, en quelque sorte, une tentative maladroite et tragique de rétablir un semblant de pouvoir dans un monde qui l’avait appris à se soumettre ?

Elle compara cet homme à un autre, un simple jeune adulte qu’elle avait connu dans sa jeunesse, qui, lui aussi, semblait pris dans une spirale de malheur et de mauvais choix. Il n’avait pas tué, mais il avait détruit des vies. Il l’avait fait avec des mots, des mensonges, des promesses brisées. Mélinda se souvint de la douleur qu’elle avait ressentie à cause de lui, la trahison qui avait marqué sa jeunesse. Ce n'était pas un criminel, et pourtant, dans son petit monde, il avait semé une souffrance considérable. Pourquoi ? Parce que son propre vide, sa propre peur de l’abandon, l’avait poussé à manipuler et détruire ceux qui croyaient en lui.

Elle réfléchit à la comparaison. À cet instant, un frisson la traversa. L'un avait tué, l'autre avait brisé. Lequel des deux était le plus dangereux ? Peut-être que la violence n’était pas toujours une question d’actes physiques, mais de conséquences invisibles, intangibles. Une vérité qu'elle avait longtemps éludée : la souffrance ne se mesurait pas uniquement par la douleur corporelle. Elle pouvait se cacher dans les silences, dans les mots, dans les absences. Et parfois, ceux qui semblaient les plus innocents, les plus intégrés à la société, étaient les plus capables de causer des torts irréparables.

Cela la ramena à la question centrale qui l’obsédait : pourquoi certains se perdaient-ils dans cette noirceur, alors que d’autres, confrontés à des souffrances similaires, s’en sortaient indemnes, ou du moins, avaient trouvé un chemin vers la rédemption ? Était-ce une question de choix ? De volonté ? Ou était-ce simplement une question de moment, de contexte, de petites choses invisibles qui, ensemble, finissaient par façonner l’individu ?

"Il n'y a pas de monstruosité pure", pensa Mélinda en murmurant. Peut-être que cette idée l’avait toujours dérangée, mais plus elle avançait dans ses recherches, plus elle réalisait que la noirceur humaine était tissée de multiples fils, entremêlés de petites failles, de traumatismes, de décisions banales qui, mises bout à bout, formaient un chemin sinueux. Ce n’était pas toujours une question de nature, mais souvent de circonstances. Les criminels n’étaient pas simplement des aberrations biologiques. Ils étaient des produits, comme tous les autres, façonnés par leur environnement, par la douleur, par l’injustice.

En réfléchissant à tout cela, Mélinda se rendait compte qu’elle n’était pas simplement en train d’analyser des meurtres ou des viols, mais des vies. Et ces vies, aussi défigurées soient-elles, avaient eu leur part d’humanité. Parfois, c’était dans ces moments de déchéance, dans cette absence totale d’espoir, que l’humanité resurgissait, dans un dernier sursaut de révolte contre leur propre nature. Ils commettaient des atrocités, mais ils étaient aussi, dans une mesure infiniment plus subtile et complexe, des victimes. Des victimes de la société, de leur propre mentalité, de leur propre histoire. Cela ne justifiait rien, mais c’était un fait.

Elle prit une profonde inspiration, ses pensées se cristallisant sur une idée qu’elle avait laissée de côté pendant trop longtemps. Et si, dans chaque criminel, il y avait une petite flamme de bienveillance éteinte trop tôt, noyée par le mal qu’ils avaient connu, subit ou infligé ? Et si cette part d’humanité n’était pas à ignorer, mais à reconnaître, à questionner, pour mieux comprendre la nature de l’être humain ?

Mélinda se rendit compte qu'elle n'avait pas fini. Son livre, bien qu’une tentative pour comprendre l’indicible, n’était qu’un début. Un pas dans l’inconnu. L’humanité n’était ni noire, ni blanche. Elle était un gris sombre, teinté de nuances que l’on ne pouvait appréhender qu’en acceptant d’y plonger.

….

La saga de Mélinda s’épanouissait en elle comme un poison lent, s'insinuant dans chaque recoin de son esprit, de sa vie. Son obsession pour Voyage au Bout de l'Enfer la consumait jour après jour, une soif inextinguible d'écrire, de comprendre, de fusionner ses propres démons avec ceux des autres. Elle était prête à romancer les vies de Thad, Éléonore, et de Vincent, mais surtout celle de Vincent. Cette volonté de rendre la souffrance humaine compréhensible, de tracer un pont entre elle-même et l’humanité brisée des autres, devint une compulsion. Ses recherches en psychologie, qui l'avaient autrefois poussée à l'introspection, étaient maintenant un voile, une excuse pour justifier sa descente dans la folie.

Elle voulait raconter leurs histoires, leur douleur, leurs combats intérieurs. Elle sentait que c’était une forme d’expiation, un moyen de comprendre ce qu’elle-même n’avait pas encore saisi. Mais elle se heurta constamment aux critiques, aux murs invisibles d’une société qui préférait oublier plutôt que comprendre. Le poids de la vérité, de ses révélations sur les blessures humaines, était trop lourd à porter. Ses études, loin de la sauver, semblaient lui rappeler chaque jour combien l’être humain pouvait être corrompu. Mélinda se sentait vide, perdue, écrasée par la pression de ses propres théories, de ses propres recherches, au point où elles se confondaient avec ses propres souffrances. Elle s’isola, n’écoutant plus les conseils, se réfugiant dans sa quête de vérité, qui devenait de plus en plus une obsession malsaine.

Elle n’avait pas vu venir la chute. Son fils, cet enfant qu’elle chérissait, celui qu’elle avait eu pour réanimer une part de sa propre humanité, lui avait été retiré. Non pas par la justice, mais par son propre manque de présence, son regard perdu dans un monde parallèle de pensées, d’idées et de quêtes. Elle l’avait négligé, inconsciemment, dans sa course effrénée pour comprendre les souffrances des autres, qu’elles soient réelles ou imaginées. Et l’enfant, dans sa quête d’indépendance, était parti. L’éloignement d’un fils n’était pas quelque chose que l’on pouvait ignorer, mais Mélinda avait continué, plongée dans son travail, toujours plus convaincue que la douleur était un élément fondamental de l’existence. Elle n’était pas malade, elle n’était que normale dans un monde brisé. C'était le prix à payer pour chercher la vérité. La vérité de la souffrance. La vérité de l’âme humaine.

L'écriture de la saga était une forme de catharsis, mais aussi une malédiction. Dix années passèrent dans une course effrénée à comprendre, à écrire, à corriger, à chercher un sens qui échappait sans cesse. Lorsqu’elle termina, l’accolade du succès vint, mais elle n’était que tiède. Il y eut des applaudissements, des récompenses, mais aussi des murmures de déception. Certains disaient que la réalité de l’histoire était trop dure à digérer, que la souffrance qu'elle avait décrit n'était que trop… humaine. Elle n’avait pas eu de réponse claire, mais elle avait accepté la vérité : écrire cette saga, la faire connaître, n’avait pas apporté la rédemption qu’elle espérait. Le succès qu’elle avait attendu, chéri, désiré, semblait s’effacer face à la douleur persistante qu’elle ressentait.

Les années passèrent. Mélinda, plus solitaire que jamais, se rendit compte qu'elle était coincée dans une spirale sans fin. Ses relations s'effritèrent, ses amis, ceux qui avaient cru en elle, se détournèrent peu à peu. Ils ne comprenaient pas sa douleur. Elle ne comprenait pas la leur. Même ceux qui voulaient l'aider, qui la soutenaient dans son écriture, se retrouvaient repoussés par son attitude déconnectée, distante. Elle savait qu’elle était malade. Mais elle acceptait cette maladie comme un mal nécessaire, une partie d’elle-même qu’elle avait nourrie trop longtemps pour la rejeter. Son mal-être était sa seule vérité.

Et puis, un jour, alors que tout semblait s’effondrer autour d’elle, la conclusion s’imposa d’elle-même. Dix ans plus tard, à force de lutte intérieure, de recherche du sens, de répétitions, Mélinda se rendit à l’évidence : elle n’avait jamais cherché la rédemption, ni la vérité sur le monde, mais celle sur elle-même. Et cette quête, d’avoir voulu tout comprendre et tout contrôler, l’avait menée vers un abîme. Elle n'était plus que l’ombre d’elle-même, consumée par ses regrets.

Son esprit tourna une dernière fois, obsédé par l’idée de Vincent, de cette relation qu’elle n’avait jamais su nourrir correctement, de ce poids du mal qu’ils avaient partagé. Elle se leva, rassembla ses derniers fragments d’espoir et partit. Elle n’avait plus rien à perdre. Rejoindre Vincent, elle le savait, c’était se donner la chance de réparer ce qu’elle avait brisé, de retrouver une forme de paix. Les regrets, maintenant, étaient trop lourds pour les porter seule. Ils étaient trop nombreux.

Dans ce dernier acte, Mélinda se rendit compte que parfois, le poids du mal, qu’il soit fait par soi-même ou infligé par d’autres, devenait si lourd qu’il ne pouvait plus être supporté seul. À la fin, tout le monde arrive à un point de rupture. Tout le monde, un jour, doit faire face à ses faiblesses et à la certitude que certaines blessures ne se guérissent jamais totalement. Elle ne cherchait plus à tout comprendre. Elle ne voulait plus être la victime de sa propre histoire.

Elle s’avoua vaincue. Et décida d'aller retrouver Vincent, dans une ultime tentative de trouver la paix, de rompre avec ce fardeau. Parce que parfois, la rédemption n'était pas dans les mots, mais dans les gestes. Et Mélinda, après tant de souffrance et de recherches, savait que le seul moyen de se sauver était de se laisser enfin aller.

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