Chapitre 2 : Tini...
Un mois s’était écoulé depuis mon arrivée au manoir de Crow. Ce dernier s’était montré très prévenant avec moi. Présent tous les jours, j’en avais vaguement découvert un peu plus sur ce dernier. Crow était, d’après ce que j’avais compris, un homme d’affaires très discret. Je l’avais surprise en train de cuisiner, en particulier pour les repas du midi.
Assise dans le petit salon, sur une table, près des fenêtres, je participais à un cours en visio avec ma prof particulière. Cette dernière était en train de me conseiller de lire un livre pour ensuite m’envoyer des questionnaires, mais aussi pour qu’on puisse débattre ensemble sur le sujet. Notant le titre dans mon cahier de cours, je levai brusquement la tête en apercevant Crow. Ce dernier était nonchalamment adossé au chambranle de la porte.
- Je suis navrée, Madame Donovan, je dois vous laisser. J’ai un rendez-vous avec les services sociaux et mon nouveau conseiller d’étude.
- Oh, oui, et moi j’ai un autre cours. A lundi, Tini. Je te laisse une semaine pour lire le livre.
- Merci. Je vais le commander ce soir, à lundi, dis-je en coupant la vidéo.
Je baissai l’écran de mon ordinateur et rangeai mes affaires avant de me lever pour faire face à Crow.
- Ils sont dans le grand salon. J’ai entendu que tu avais besoin d’un livre ?
- Oui, on va travailler sur Alexander Pope, un essai sur l’Homme. Je dois le commander, répondis-je.
- Tu le trouveras dans la bibliothèque.
- Merci.
- Avant d’aller rejoindre les autres au salon, tu voulais me parler d’un truc, ce matin.
- Oui, cela fait plusieurs nuits que j’entends des bruits bizarres et super flippants. Ils proviennent de l’aile interdite.
- Tini, gronda-t-il.
- Je connais la règle, répétai-je. Je voulais juste...
- Cette demeure est ancienne, les murs craquent et
- J’ai entendu un cri...
- C’est certainement ma télévision. Je veillerai à baisser le son à l’avenir, coupa-t-il. On nous attend, me dit-il tout en quittant la pièce.
Je le fixai en silence, certaine que les cris que j’avais entendu la veille, ne provenaient pas de sa télévision. Ces derniers m’avaient réveillé en sursaut, j’étais sortie de mon lit et je m’étais rendue sur le palier avant d’aller coller mon oreille contre ces dernières. Cela avait commencé, une semaine après mon arrivée. J’ignorai ce qui se passai derrière ces portes, tout ce que je savais, c’est que depuis ma chambre, je possédai une vie imprenable sur les fenêtres, mais des rideaux noirs et occultants ne me permettaient pas de voir ce qui s’y passais.
Je sursautai lorsque Crow m’interpella. Je déglutis en croisant son regard froid et pesant. Je pris une grande inspiration avant de le suivre dans le grand salon. Ce dernier était comme à son habitude, vêtu d’un pantalon en toile avec une chemise blanche rentrée à l’intérieur. Ses bras tatoués et musclés, toujours exposés à la vue, car ses manches étaient éternellement remontées.
On émergea au salon et je fis face à un homme d’une cinquantaine d’années, les cheveux poivre et sel, une paire de lunettes avec une monture dorée qu’il portait sur le bout de son nez en forme de patate. Sa moustache et sa barbe étaient en broussailles. Il portait un costume bon marché et recousu par endroits, de couleur marron avec une cravate rouge, qui elle avait vu de meilleurs jours. Dans un autre canapé se trouvaient deux femmes : l’une était blonde, coiffée d’un chignon strict, avec un rouge à lèvres carmin, tout comme son vernis à ongles. Vêtue d’un pantalon de tailleur avec un blazer noir, elle avait tout de l’image caricaturale de l’assistante sociale. A ses côtés, se trouvait une jeune femme, celle-ci était vêtue d’une petite robe cintrée et ses cheveux noirs de jais étaient attachés en une queue-de-cheval parfaite. Elle papillonnait du regard, essayant d’attirer l’attention de mon tuteur sur elle.
Crow, qui jusqu’à présent ne m’avait jamais touchée, posa sa main dans mon dos et m’invita à m’asseoir dans le fauteuil avant de venir prendre place sur le canapé à mes côtés.
- Tini, je te présente Mme Gardner et sa collègue, Mademoiselle Tiffany. Et voici, monsieur Davis, ton nouveau conseiller éducatif.
- Bonjour, dis-je poliment.
- Bonjour Tini. Je tiens à te souhaiter mes sincères condoléances pour tes parents.
- Merci, Madame Gardner, lui répondis-je.
- Je vais te poser quelques questions. Comme tu le sais, ton placement chez monsieur Quinton est provisoire.
- Oui, je sais.
- Tout dépendra de cette visite. Comment allez-vous ?
- Je vais bien. Monsieur Quinton m’a bien accueilli chez lui. Il m’a proposé d’aller voir une psychologue afin de me confier sur le décès de mes parents. On apprend peu à se connaître et il est présent pour moi depuis mon arrivée.
- Bien, je suis ravie de l’entendre. Monsieur Quinton, quelque chose à ajouter ?
- Non, Tini est jeune adolescente discrète, studieuse et calme. Elle a vite pris ses marques au sein de ma maison. Il est vrai que je me suis assuré d’être présent pour elle, en cas de besoin et que j’ai contacté une psychologue afin que Tini puisse se confier. Je suis un homme et c’est une jeune adolescente. Elle pourrait avoir besoin d’aide et où éprouver l’envie de discuter avec une femme.
- C’est une bonne idée, monsieur Quinton ! approuva la jeune assistante sociale qui jusque-là était restée silencieuse.
- Monsieur Quinton, vous nous avez fait part d’un futur voyage d’affaires.
- En effet, je dois prendre l’avion pour un voyage d’affaire. Je ne serais absent qu’une semaine et Tini ne sera pas seul. Mon intendant sera présent.
- Tini n’est plus une enfant, Monsieur Quinton. C’est une jeune femme de seize ans et qui a déjà eu l’habitude de vivre seule, coupa la jeune assistante sociale.
- Son père était tout comme moi, un homme d’affaires. Certes avec sa femme, ils ont fait quelques erreurs et n’ont pas su prioriser leur fille dans leur vie, mais cela ne vous donne aucun droit de les juger. Je crois savoir que vous avez fait un long voyage pour venir ici, alors que votre collègue aurait très bien pus exécuter cette visite toute seule et vous faire part de son rapport. Pouvez-vous me dire où sont vos enfants en ce moment-même ?
J’assistai impuissante à l’humiliation de l’assistante sociale. Cette dernière changea de position et déglutit avant de baisser la tête sur son bloc note. Après ça, ce fut au tour de mon conseiller de faire le point sur mon parcours scolaire. Ce dernier me félicita pour mes bonnes notes et m’invita à parler de mes problèmes à ma psy afin de me préparer pour passer mes examens à la fin de l’année. Il parla de mes difficultés en algèbre et je grimaçais juste à l’idée de devoir compter. Crow annonça alors à ce dernier qu’il me donnerait de son temps libre, des cours de soutien.
Le rendez-vous dura un petit moment et l’assistante sociale annonça qu’elle ferait un rapport au juge qui statuerait sur mon placement définitif ou pas, chez Crow. Ce dernier demanda que son avocat soit rapidement mis au courant. Après cela il s’excusa et annonça qu’il devait se préparer pour son départ. Son jet privé l’attendait pour son voyage. Quant à moi, je saluai tout le monde avant de m’éclipser. Je retournai au petit salon pour aller chercher mes affaires, quand je sentis une présence dans mon dos. Crow m’avait suivi, il ferma la porte derrière lui et soupira.
- Tini...
- Tout va bien. J’ai l’habitude d’être seule et puis ce n’est pas comme si nous étions proches. On passe nos journées dans la même maison, mais hormis lors des repas, on cohabite et ce n’est pas un reproche. Je comprends, et je te souhaite un bon voyage.
- Merci. Tini, je tiens à te rappeler que les règles restent les mêmes, même en mon absence. Evidemment, mon bureau et mes appartements te sont également interdit.
- Je sais, tu me l’as déjà dit.
- Je tenais à te le rappeler. Je vais finir mes valises.
- Crow, tu étais obligé de l’humilier ?
- Je déteste quand une femme mariée avec des enfants me fait du rentre dedans. Non seulement, elle manque de respect à sa famille, mais surtout à elle-même, parce que cela en dit long sur elle. Je ne l’ai pas humilié, Tini. Je l’ai remise juste remise à sa place, me dit-il tout en tendant sa main vers ma joue pour glisser une mèche de mes longs cheveux, derrière mon oreille.
Je ne pus masquer ma surprise quand ce dernier posa un baiser sur mon front avant de s’éloigner. Je déglutis et restai planté au milieu du petit salon, mes cours dans les mains alors que ce dernier venait d’avoir un geste affectif à mon égard alors qu’en temps normal, il était froid et distant avec moi.
Ce dernier s’était même enfui de la piscine intérieure quand il m’avait vu assise sur un transat. Il évitait continuellement les pièces dans lesquelles je me trouvais, comme si j’avais la peste. Je repris mes esprits et montai à l’étage pour rejoindre ma chambre. En arrivant sur le palier, je vis la porte de l’aile Ouest se refermer et la poignée se lever. Je sursautai en manquant de tomber à cause de la boule de poils que j’avais recueilli après une longue promenade sur le domaine. Le vétérinaire était venu et nous avait appris que c’était un bébé puma et qu’il avait certainement été abandonné par sa mère. Ce dernier nous avait expliqué comment le nourrir et prendre soin de lui. Habituellement, ce dernier restait dans ma chambre, dans son carton, mais il avait à force de constatations réussi à en sortir et à ramper jusqu’à la porte du couloir. Je me baissai pour le ramasser et le prendre dans mes bras. Ce dernier miaula et feula avant que je pose ma bouche sur sa tête. Je me dépêchai de lui préparer un biberon de lait pour le nourrir et ce petit affamé qui n’avait pas encore de nom, ne se fit pas prier.
Assise par terre au milieu de ma chambre, sur le tapis douillé, jouant distraitement avec le bébé puma, je me perdis à nouveau dans mes pensées.
Un bruit de fracas se fit entendre et me réveilla en sursaut. Je me redressai dans mon lit, le souffle court avant d’entendre du bruit à nouveau. Le souffle court, je pris mon portable et sortis de mon lit. J’allumai la lampe torche et quittai ma chambre sur la pointe des pieds. Je me rendis sur le palier et me figeai net devant la porte de l’aile ouest ouverte. Je m’approchai discrètement et n’entendis rien. Seul le silence et un couloir noir m’accueillir. J’allais opérer un demi-tour quand un bruit sourd me fit me retourner. Je pointai ma lampe dans le couloir pour éclairer ce dernier avant de franchir le seuil de la porte. Je remontai ce dernier jusqu’à une autre double porte. Hésitante, je posai ma main sur la poignée avant de la tourner. La porte s’ouvrit et en douceur je la poussai. Accueillie par une douce lumière tamisée, je découvris une pièce aux murs rouges avec des guirlandes cachées derrières des meubles. Au fond à droit, contre un mur, se trouvait une croix géante. De part et d’autre de chaque fenêtre, se trouvait des commodes avec une arche dans lesquelles se trouvait une multitude d’objets sexuels. Je tournais la tête et vis un lit baldaquin. Recouvert de draps en soie noirs, des chaînes pendants de ses colonnes sculptées. Puis je la vis, enfermée dans une cage, son regard apeuré, sa bouche bâillonnée. Je compris que le bruit sourd que j’avais entendu provenait de sa cage qui était tombée. Du plâtre du plafond jonchait le sol, et un trou au plafond en était la preuve. Une chaîne traînait au sol. Je m’approchai de la cage et à travers les barreaux, je réussis à lui retirer son bâillon.
- Oh merci, mon Dieu ! me dit-elle. Il faut que tu partes ! Il va venir ! Il vient toujours quand il fait nuit.
- Non, il n’est pas là. Je vais te libérer, assurai-je tout en voyant que le cadenas qui verrouillai la cage était un cadenas à code. Tu connais le code ?
- Non ! dit-elle en pleurant.
Je tentais plusieurs combinaisons banales, puis je me levais et cherchai de quoi le couper. Mais alors que je fouillai la pièce, je revins vers la pauvre fille.
- Je reviens, je vais chercher de quoi couper le cadenas.
- Non ! Ne me laisse-pas, je t’en supplie ! dit-elle en criant presque.
- Je reviens, je te le promets.
Je me levai et me retournai pour me diriger vers la porte quand brusquement, une main me saisit violemment par la gorge. Je voulus crier, mais une main se plaqua sur ma bouche. Je le griffai et lui mordis la main avant d’écarquiller les yeux quand ce dernier en me faisant reculer passa dans la lumière. Son regard était noir, la colère inondait ses pores. Face à moi, se tenait un homme terrifiant et non plus mon tuteur. Ce dernier me fit reculer jusqu’à la croix et sans difficulté aucune, il m’y attacha. Un fois certain que j’étais totalement maitrisée, ce dernier effleura mon visage. Je tournai la tête pour lui échapper.
- Je suis furieux contre toi, Tini. Je t’ai dit que pour rien au monde tu ne devais franchir ces portes et dès que j’ai eu le dos tourné, tu t’es affranchie de la seule règle que tu devais suivre.
- Tu séquestres et abuses de jeunes femmes ! Tu es un monstre ! hurlai-je tout en tirant sur mes liens.
- Je fais bien pire que ça, Tini ! Je tue des gens pour de l’argent. Je vends des armes à des pays pour déclencher ou alimenter des guerres. Et je reçois, ici, des filles qui me sont confiées par leur propriétaire pour devenir de vraies petites chiennes obéissantes. Celle-ci s’est montrée particulièrement récalcitrante à son éducation. Je suis un trafiquant, Tini, là où il y a de la demande, je suis là pour la satisfaire. J’allais prendre l’avion quand j’ai reçu un appel de son maître. Il n’en veut plus, les frais pour son éducation lui coûte plus cher que ce qu’il a payé pour l’avoir, me dit-il tout en s’approchant de la cage où la fille se trouvait.
Il ouvrit le cadenas et sans ménagement la sortit de la cage. Il la tira par les cheveux et la fille hurla. Je sursautai quand ce dernier sortis un couteau. Puis dans un geste précis, tira ses cheveux en arrière...
- Tout ça, c’est de votre faute à toutes les deux ! A cause de ton incapacité à te montrer obéissante et silencieuse, tu l’as incité à venir ici. Sans toi, elle ne serait jamais venue dans cette pièce et j’aurais pu la préparer à son avenir. Maintenant, je vais devoir changer mes plans et je déteste quand je dois changer mes plans ! Mais je devrais te remercier, parce que grâce à toi, je n’aurais pas à attendre deux longues années pour pouvoir la faire mienne. Quant à toi, Trésor, tu vas pouvoir constater que je ne plaisante pas et que si, comme elle, tu essaies de me résister, je n’hésiterai pas à te faire disparaître, dit-il avant de l’égorger d’un geste vif et précis.
Du sang éclaboussa mon pyjama, je restai muette, la bouche ouverte, le regard rivé sur le corps de la jeune femme dont j’ignorai tout. Je levai la tête quand je le vis m’approcher et une larme roula sur ma joue. Crow l’écrasa de son pouce, puis posa sa bouche sur mon front tout en essuyant son couteau sur le tissu de mon pyjama. Tremblante de la tête aux pieds, il me saisit par le menton avant de happer mon regard avec le sien.
- Tu as été une vilaine fille, Tini. Tout ça c’est votre faute.
- Non, répondis-je dans un souffle.
- Si, Tini. Elle est morte à cause de toi. Tu m’as désobéi alors que tu avais promis.
- Tu vas me tuer, moi aussi ? osais-je lui demander.
- Non ! coupa-t-il brusquement. Non, mais je vais te faire du mal. Je vais marquer ce corps magnifique, te briser pour mieux te reconstruire. Je vais faire de toi, le plus beau de tous mes trésors. Tu verras, ce sera dure, mais sublime, me dit-il contre ma bouche, dans un souffle, tout en effleurant mon corps.
Tétanisée par la peur, je fixai le corps inerte qui gisait sur le sol. Crow posa son nez contre ma tempe et je sentis son souffle chaud caresser la peau de mon visage. Il glissa la lame de son couteau sous mon petit débardeur et je vis le tissu s’étioler sous la pression. Devenant un vulgaire chiffon, ce dernier tomba au sol, exposant mon buste et ma petite poitrine à sa vue. Crow fit promener sa lame sur mon ventre, puis remonta vers mes seins avant de venir effleurer mes tétons qui pointèrent de plus en plus. Il joua avec la pointe de son couteau piquant mes deux aréoles. Puis sans prévenir, il éloigna son couteau avant de happer mon sein droit dans sa bouche. Tellement il était petit, il le goba sans trop de mal avant de planter ses belles dents blanches sur mon téton. Il le mordit et tira dessus, jusqu’à m’arracher un cri de douleur. Abandonnant le droit, il offrit le même traitement au gauche, puis huma mon aisselle avant mordre violemment mon bras. Je poussai un horrible cri et me tordis de douleur. Je sentis ses dents pénétrer ma chair et la déchirer, puis un liquide chaud s’en écouler.
Quand enfin, il lâcha mon bras, je ne pus que constater les dégâts. Crow m’avait mordu jusqu’au sang. Il lécha la plaie, puis sans que je n’y sois préparé, il plaqua sa bouche sur la mienne. Sa main dans ma nuque, sa bouche implacable sur la mienne. Il se montra exigeant, puis je sentis sa langue envahir ma bouche, venir chercher la mienne pour une danse qui se voulait lascive. Jamais je n’avais embrassé quelqu’un, ce fut ma première fois. Ce baiser était empreint de terreur, d’hésitation, d’exigence et d’inconnu. Je déglutis quand il y mit fin. Il caressa ma joue, puis ma lèvre avant de m’embrasser encore une fois. Je répondis malgré-moi à ce baiser avant de sentir ses mains sur ma taille.
- Un mois, trente putains de jours que je rêve de ça ! dit-il contre ma bouche tout en me retirant mon bas de pyjama.
Je me retrouvai totalement nue devant lui. La honte me saisit et je voulus disparaître, mais Crow fit taire toutes les questions qui fusaient dans mon cerveau quand il m’embrassa à nouveau. Sa bouche sur la mienne, il insinua sa grande main entre mes cuisses. Il effleura avec une délicatesse déstabilisante, mon intimité, touchant mon clitoris. Je sursautai surprise par cette caresse puis malgré-moi, je ressentis des émotions qui m’étaient totalement inconnues. Effrayée par ces dernières, je sentis mes seins se tendre vers mon bourreau, mon corps s’arquer sous ses caresses et mon souffle s’accélérer. Mon ventre se contracta douloureusement, alors que Crow massait mon bouton de chair. Il fit pression dessus, tout en couvrant mon corps de baisers. Sa bouche se perdit dans mon cou, puis vint à nouveau happer mes tétons jusqu’à ce que le plaisir me gagne. Une partie de moi, voulu que tout cela s’arrête, mais une autre, elle, le refusait. Je fis taire ma raison et laissai alors cette facette de moi que je ne connaissais point, s’éveiller et se laisser aller aux offrandes de cet hommes qui avait un pouvoir absolu sur ma personne. En réponses à ces dernières, je lui offris mon tout premier orgasme. Laissant mon corps se laisser aller au violent plaisir que je ressentis sous ses mains et sa bouche habile. Je hurlais son nom, mon corps convulsant et pris de violents spasmes, avant de voir ce dernier humer mon plaisir qui recouvrait ses doigts. Il vint les porter à ma bouche et m’obligea d’un regard à les nettoyer. Je goûtais ainsi ma moiteur, légèrement sucrée et visqueuse.
- Je vais te détacher, si tu tentes quoi que ce soit... me dit-il tout en regardant le cadavre de la pauvre fille qui jonchait encore le sol.
Trop effrayée et perdue par ce que je venais de vivre, je ne répondis pas. Crow me souleva dans ses bras, puis enjamba le corps inerte de la pauvre femme avant de quitter la pièce.
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